Les 40 athlètes de l’équipe de France des moins de 20 ans démarrent les championnats du monde à Cali (Colombie), ce lundi, avec ambition et détermination. Vainqueur l’an passé à Nairobi, Erwan Konaté remettra notamment son titre en jeu à la longueur.

Un an après la razzia de Nairobi (huit médailles dont deux titres), l’équipe de France juniors remet le couvert du 1er au 6 août à Cali (Colombie). Cette fois, la concurrence sera encore plus redoutable, puisque de grandes nations absentes l’an passé en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19 feront leur retour au sein du gratin athlétique des moins de 20 ans : Etats-Unis, Australie, Grande-Bretagne, Allemagne, Chine, entre autres.
Parmi les leaders de la délégation, le champion du monde en titre de la longueur Erwan Konaté a les armes en main pour défendre son titre acquis au Kénya. Troisième du bilan estival avec ses 7,98 m, il a pour lui l’expérience et la capacité à répondre présent au bon moment. Le perchiste Anthony Ammirati, qui était passé à côté de sa finale l’an passé, a une revanche à prendre. Le champion d’Europe juniors 2021 dispose, avec 5,70 m, de la meilleure performance des engagés. Son compatriote Sloan Petiphar, crédité de 5,40 m en 2022, sera à l’affût, avec la quatrième référence planétaire.
Leur alter ego Elise Russis (4,30 m cette année), deuxième à Nairobi, et la triple sauteuse Sohane Aucagos, quatrième en 2021, figurent également dans le top 3 à la lecture des listes d’engagées fournies par World Athletics. La coéquipière de cette dernière, Clémence Rougier, championne d’Europe cadettes du triple saut début juillet, prolongera sa saison déjà plus que réussie pour engranger d’avantage d’expérience.

Gare aux averses

Au total, dix des Tricolores arrivent avec leur nom au sein du top 8 mondial, dont Baptiste Cartieaux sur 3000 m steeple, Pierre Blaecke et Sacha Rifflart au décathlon et Léa Mauberret à la perche. Les sprinters Jeff Erius (100 m) et Serena Kouassi (200 m), ainsi que le lanceur de javelot Mathys Moutarde n’en sont pas très loin et voudront prouver qu’ils peuvent se faire une place au soleil. « Nos principales chances de médailles pratiquent tous des épreuves techniques, qui ne sont pas les plus faciles à gérer quand il pleut », analyse Pierre Friteyre, responsable des moins de 20 ans au sein de la direction technique nationale.
Arrivés sur place en milieu de semaine dernière, les Bleuets ont pu se familiariser avec le climat colombien, où la pluie fait au moins une apparition tous les jours, et où le thermomètre monte jusqu’à 28° C l’après-midi, en période hivernale comme c’est le cas actuellement. Les embouteillages, spécialité reconnue de l’Amérique latine, n’ont plus de secrets non plus pour les Français, qui ont dû s’armer de patience pour atteindre le stade d’entraînement, situé à 35 kilomètres de leur lieu de séjour, soit entre 40 et 100 minutes de trajet selon le moment de la journée. Cela n’a fait que décupler leur envie et leur détermination de briller sur la piste bleue du stade Pascal Guerrero.

La rédaction

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