Retrouvez les déclarations des athlètes français en lice lors de la quatrième journée des Mondiaux U20 de Cali (Colombie).

Elise Russis, 4e de la finale de la perche avec 4,20 m : « C’est très dur à digérer, car c’est encore frais. Il va falloir rebondir, voir ce qui a pêché. À l’échauffement, j‘étais bien, et je me sentais beaucoup plus prête mentalement pour cette finale qu’en qualifications. Mais j’ai eu du mal après. Je n’ai pas été assez régulière dans ma course d’élan, et c’était déjà le cas en qualifs. Après trois échecs à 4,10 m, je passe 4,20 m au premier essai, donc je me suis sentie plus forte. Et sur mon dernier essai à 4,35 m, je mets longtemps à “fermer”. »

Léa Mauberret, 9e de la finale de la perche avec 4,10 m : « À chaud, le bilan est mitigé. Je suis fière, car je franchis 4,10 m, donc j’égale ma meilleure performance de la saison (en extérieur, NDLR), alors que je revenais d’une blessure aux ischios. Là, je reprends des élans que je prenais il y a 2 ou 3 mois. Mais je suis aussi déçue, car j’aurais aimé faire plus…  Au 2e essai à 4,20 m, je prends une perche trop souple. Donc je décide d’en prendre une plus dure pour le 3e, mais elle était finalement trop dure. Cela dit, je ne regrette rien, car je suis allée jusqu’au bout des choses. Aujourd’hui, ça s’est joué au mental, car hier, ça avait été chargé nerveusement… (La finale devait initialement avoir lieu mercredi après-midi, mais elle a été décalée à plusieurs reprises avant d’être reportée au lendemain, en raison des intempéries, NDLR) »

Anthony Ammirati, champion du monde juniors de la perche avec 5,75 m : « Je suis content ! C’est une belle revanche sur mon hiver et la déception de Nairobi. J’ai hâte de fêter ça. Même si j’étais arrivé ici en tête des bilans, tout pouvait arriver. Le Finlandais m’a d’ailleurs poussé dans mes retranchements. En plus, je bats mon record personnel et le record de France juniors (dont il était détenteur avec 5,72 m, NDLR). Sur mon saut à 5,75 m, ce n’était pas la meilleure course d’élan, mais c’était une performance que j’avais déjà dans les jambes depuis un moment, donc j’attendais ça depuis longtemps. Ensuite, à 5,83 m, je pense que j’étais juste crevé, sans compter que le vent a commencé à se lever. Je voudrais remercier mes parents et mon club, qui m’ont soutenu depuis Fayence ! »

Sloan Petiphar, 12e de la finale de la perche avec 5,05 m : « J’étais assez en forme, et mes perches sont vite devenues souples. Donc j’en ai pris une plus grosse à 5,25 m. À cette hauteur, au 2e essai, il ne m’a pas manqué grand-chose, mais je ne parviens pas à faire avancer la perche. Et ça a été pareil à mon 3e essai. Sinon, j’ai réussi à prendre un élan complet, sur 18 foulées, et j’ai eu du mal à me remettre dedans après mes 5,05 m passés au troisième essai. Quand je vois qu’il fallait faire 5,15 m pour être finaliste, et 5,45 m pour monter sur le podium, je me dis que c’est dommage… (Son record personnel est de 5,40 m, NDLR) Cela dit, le coach (Philippe d'Encausse, NDLR) disait que c’était déjà bien d’avoir pu sauter, vu ce qui m’était arrivé à la main... (Il s’était ouvert la main deux jours avant les qualifications, après avoir cassé une perche à l’entraînement, NDLR)

Luna Goureau, 7e de l’heptathlon avec 5498 points : « Je passe de 22e (son rang parmi les engagées à Cali, NDLR) à 7e, donc comment ne pas être contente ? Je pense que je vais pleurer ! En arrivant ici, j’avais essayé de me dire que j’avais le niveau, et finalement, je bats mes records [sur 100 m haies, au poids, sur 200 m, et au niveau de son total de points, NDLR), et j’ai pu montrer ce que je sais faire. La seconde journée est toujours mon point faible. Aujourd’hui, j’ai eu du mal à la longueur, sachant que je peux sauter 6 m comme 5,40 m. Au javelot, j’ai eu des petits soucis techniques avec mon bras sur la fin. Par contre, avant le 800 m, pour la première fois de ma vie, je n’étais ni stressée, ni tétanisée. Mais cette course a été un peu la goutte de trop, car j’ai senti mon ischio dans le dernier 300 m, donc je n’ai pas tout donné sur la fin. »

Sonny Gandrey, 2e de sa demi-finale du 400 m haies en 50’’59, qualifié : « Je suis trop content ! On a réglé le problème d’hier. Là, j’étais encore un peu près des haies, mais j’ai réussi à rythmer quand même. Je pense que je suis parti plus vite. Puis, en milieu de course, là où j’arrive d’habitude à relancer, j’ai ressenti de la fatigue aux jambes, donc j’ai un peu subi la fin. Là, ça va être bain froid et massage, pour récupérer. »

Mathys Moutarde, 11e des qualifications au javelot avec 69,22 m, qualifié : « (Avant d’apprendre sa qualification en finale, NDLR) C’est frustrant : j’étais dedans - je sors d’ailleurs mon meilleur jet au dernier essai - j’avais une super énergie, mais je ne fais pas des lancers super propres. Je veux mettre la plus grosse épaule possible, mais ce n’est pas bon techniquement. En gros, j’oublie le travail des jambes : je ne pousse pas assez sur l’avant-dernier appui pour bloquer sur le dernier, donc derrière, la trajectoire du javelot n’est pas terrible. La perf est correcte, mais avec 40 cm de plus, j’aurais gagné deux places… »

Serena Kouassi, 3e de sa demi-finale du 200 m en 23’’45 (-0.2), éliminée : « C’est à peu près le même chrono et la même course que ce matin en séries. Je pense que je suis quand même mieux partie, mais j’ai mal fini : je me suis mise en arrière : c’est dû au stress, je n’ai pas appliqué ce qu’on m’a appris. C’est comme ça… »

Paul Anselmini, 3e de sa série du 800 m en 1’51’’69, qualifié : « Je suis content d’être qualifié, car c’était une course plutôt compliquée. Comme c’était une série de championnats du monde, il fallait s’y attendre. On était beaucoup “packés”, tout le monde était aux avant-postes, donc il fallait gérer pour savoir quand accélérer, et en fonction de qui. Finalement, ça s’est décanté au 600 m. Je suis content d’avoir vu les petits trous, pour voir à quel moment passer. En demi-finale, ça sera super dur car il y aura beaucoup de niveau, donc il faudra tout donner pour aller en finale. »

Maiwenn Lheveder, Lauraline Lerus, Shana Lambourde, Maud Zeffou Poaty, 3es  de leur série du 4x100 m en 45’’20, éliminées : « (Avant d’apprendre que leur chrono était insuffisant pour aller en demi-finale, NDLR) C’est bien, c’est notre record (elles étaient arrivées avec un temps d’engagement en 45’’37, NDLR), et on a tout donné. Au niveau des passages de témoin, c’était fluide. On n’a pas cherché à assurer, on a couru “à balles”, sans réfléchir. Le fait d’être à côté de la Jamaïque nous a plutôt aidées, en nous boostant. »

Hugo Serra, Jeff Erius, Dejan Ottou, Grégory Afoy, disqualifiés en séries du 4x100 m, éliminés : « (Avant d’apprendre leur disqualification pour passage hors zone, NDLR) Le début de course est bon, et le premier passage se passe comme à l’échauffement. On revient ensuite, et sur le deuxième passage, on pense qu’on transmet le témoin en premier. Mais sur le dernier passage, on ne part pas à fond, car on a l’impression que c’est hors zone, avant de finalement tout donner. »

Maiwenn Lheveder, 6e de sa série du 200 m en 24’’40 (-0.2), éliminée : « Je suis déçue. À chaud, je ne pourrais pas dire ce qui s’est passé. Pourtant, j’étais bien, je pensais que j’avais moins de 24’’ dans les jambes. »