Moins d’un mois après leur moisson lors des Mondiaux du 100 km à Berlin, les Bleues ont de nouveau brillé ce week-end à Vérone (Italie), lors du rendez-vous continental des 24 heures, avec les deuxièmes places de Stéphanie Gicquel et du collectif féminin.

Les épreuves d’ultra, par leur durée, soumettent par définition les athlètes à de nombreux aléas, surprises et autres retournements de situation. L’équipe de France féminine vient pourtant, en l’espace de trois semaines, de faire preuve d’une régularité au plus haut niveau qui force le respect. Avec comme fil conducteur Stéphanie Gicquel, vice-championne du monde par équipes avec ses coéquipières Floriane Hot et Camille Chaigneau sur 100 km, et de nouveau abonnée à l’argent en Italie.
La coureuse du Stade Français, loin de son meilleur niveau à Berlin fin août à cause d’une préparation perturbée par de fortes douleurs au dos, mais qui avait tenu à honorer sa sélection, a cette fois pu s’exprimer pleinement. Avec pour récompense une superbe médaille d’argent en individuel grâce à 253 km et 581 m parcourus en 24 heures. Une performance qui lui permet d’exploser le record de France d’Anne-Cécile Fontaine (243 km et 644 m en 2009) de près de dix kilomètres. Stéphanie Gicquel a même longtemps pu croire au titre, puisqu’elle a occupé la tête pendant la majeure partie de la course, ne voyant la Polonaise Patrycja Bereznowska (1e avec 256 km et 250 m) la dépasser qu’une heure environ avec l’arrivée.

Le tir groupé des Bleues

La réussite des Bleues est aussi collective avec, en plus de Stéphanie Gicquel, la septième place avec 245 km et 550 m de Corinne Gruffaz, longtemps en course pour le podium, et le quatorzième rang de Claire Bannwarth avec 232 km et 599 m. Deux performances synonymes, elles aussi, de records personnels, qui montrent que les Françaises ont su parfaitement se préparer pour l’événement. Avec 731 km et 729 m (le classement par équipes est établi sur trois athlètes), elles ne sont devancées que par une équipe de Pologne impériale (754 km et 822 m), dont les représentantes se sont illustrées par leur gestion quasi parfaite de l’effort si exigeant des circadiens.
A noter également les résultats de Nathalie Schmitt (30e avec 214 km et 902 m), Hélène Léger (40e avec 207 km et 597 m) et Karine Zeimer (42e avec 205 km et 745 m), qui sont toutes allées au bout des 24 heures.

Sorokin légendaire, record personnel pour Carpentier

Moins de réussite pour leurs homologues masculins, huitièmes par équipes dans une course survolée par la légende de l’ultra, Aleksandr Sorokin. Le Lituanien a explosé son propre record du monde en parcourant 319 km et 614 m, repoussant toujours plus les limites de la discipline. A noter qu’un deuxième athlète, le Polonais Andrzej Piotrowski, a dépassé la barrière mythique des 300 km, avec 301 km et 859 mètres avalés. Dans ce contexte très relevé, Fabien Carpentier n’a pas démérité avec une dix-huitième place grâce à un total de 257 km et 49 m. C’est près de dix kilomètres de mieux que son ancienne marque de référence. Rudy Wedlarski (38e avec 240 km et 412 m) et Frédéric Bruno (42e avec 232 km et 416 m) terminent plus loin. Michael Boch et Thomas Lepers avaient vu, eux, leur épreuve s’arrêter plus tôt que prévu. Des destins qui viennent rappeler l’extraordinaire difficulté des 24 heures.

La rédaction