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Yann Schrub : « J’arrête de dire que le podium est impossible »
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Yann Schrub : « J’arrête de dire que le podium est impossible »

En découvrant la liste des athlètes attendus à Turin dimanche prochain, Yann Schrub a rapidement pris conscience du défi qui l’attend. Face au stratosphérique Norvégien Jakob Ingebrigtsen, au toujours redoutable italien Yeman Crippa ou encore à l’Espagnol Mohamed Khatir, le médaillé de bronze sur 10 000 m lors des Europe de Munich aura fort à faire. Ça tombe bien : il va retrouver lors des championnats continentaux de cross ce rôle d’outsider qui lui sied à merveille, après avoir dû apprivoiser son nouveau statut de tête d’affiche hexagonale au cours des dernières semaines.

Dans quel état de forme êtes-vous, après avoir pris la troisième place du cross de sélection pour les championnats d'Europe le 20 novembre ?

Le début de saison a été un peu particulier. Après Munich, il y a eu plein de retombées et de sollicitations. La tête n’était pas forcément au rendez-vous quand il fallait souffrir, et l’envie non plus. Dès que ça devenait dur, je n’arrivais plus à me donner. Ça a été un petit peu compliqué à gérer et j’avais un peu peur pour cette saison hivernale. J’ai couru à Allonnes avec des jambes qui étaient correctes. Au final, terminer troisième m’a peut-être un peu boosté et réveillé. Munich et les 20 km de Paris (58’04’’) m’avaient peut-être mis dans une position trop ‘’confortable’’. Les 10 km de Nancy, où j’ai couru en 28’28’’ sur un parcours pas forcément idéal et en étant tout seul devant, et la séance que j’ai faite jeudi dernier (1000 m sur piste - 3200 m de parcours type cross - 1000 m - 3200 m de parcours type cross - 1000 m), me laissent penser que je suis en forme et que j’ai progressé par rapport à 2021. Même si j’ai trois semaines de préparation en moins, ayant repris beaucoup plus tard en raison de Munich.

Comment avez-vous réussi à vous relancer après ce petit coup de moins bien ?

C’est très compliqué à expliquer, je ne le sais pas moi-même. Avec le boulot que j’avais encore à l’époque et les sollicitations, je me suis énormément fatigué. C’est une des premières années où je ne suis pas parti en vacances. Les 20 km de Paris ne m’ont pas aidé. J’ai fait un bon chrono donc je me suis dit : ça y est, je suis bien. Après, tout le monde pensait qu’il était normal que je gagne et que je sois favori. C’était très dur à porter. Avant Allonnes, je voyais les journaux : Yann Schrub, Yann Schrub, Yann Schrub, et un petit peu de Morhad (Amdouni). C’était une nouveauté qu’il fallait que j’apprenne à encaisser. Avec ma troisième place, j’ai montré que je ne pouvais pas être à 100 % tout le temps et j’ai peut-être eu le déclic. Ça m’a fait du bien de prendre non pas une claque, mais une sacoche. Avoir l’étiquette de favori et l’accepter, c’est encore une nouvelle barrière à passer.

Vous n’aviez pas terminé loin du podium lors des championnats d’Europe de cross à Dublin l’an dernier. L’objectif est de monter dessus cette fois ?

Quand tu termines sixième l’année précédente et que tu prends la troisième place du 10 000 m des Europe de Munich, tu as forcément le podium dans un coin de ta tête. Mais quand je vois la start-list... Il y a les trois Ingebrigtsen dont Jakob, Crippa, Khatir, que des médaillés internationaux. Sans oublier Mayo, Kimeli, Bibic, Scott, Kaya, Foppen… Jakob, Khatir et Crippa sont, selon moi, les trois favoris. Je ne vais pas dire que je ne crois pas du tout au podium, mais ça sera compliqué. Quand Jakob court, tu sais déjà que tu joues la deuxième place. C’est triste à dire mais c’est comme ça. Il faudrait qu’il tombe trois fois et qu’il ait la grippe pour pouvoir le battre. Maintenant, ça reste du cross et je ne connais pas la forme du moment de tous ces coureurs. Et j’arrête de raconter que le podium est impossible, car je le dis souvent et pourtant je monte parfois dessus. On peut être ambitieux dans ses objectifs, tout en restant lucide.

Vous vous retrouvez dans une position d’outsider qui vous plait…

Ca va me faire du bien et ça me soulage. Je suis à la fois outsider aux niveaux français et européen. C’est clair et net, on ne va pas me voir devant lors de cette course. Si le podium est dur à aller chercher, autant qu’il y ait le maximum de concurrence pour pouvoir se confronter à tout le monde.

L’équipe de France a un titre collectif à défendre…

Franchement, quand tu es champion d’Europe par équipes, tu vises le titre l’année suivante. Même sans Jimmy (Gressier) et Hugo (Hay), il y a tout de même de gros calibres. Bastien (Augusto), je savais très bien qu’il allait être costaud. Morhad (Amdouni) est aussi en forme, Valentin (Gondouin) n’est pas loin, il y a des jeunes qui arrivent. Mais si on veut conserver notre couronne, on n’aura pas le droit à l’erreur.

Avez-vous un nouveau statut au sein de l’équipe de France de cross, après votre bel été ?

J’ai envie de prendre exemple sur des athlètes comme Pascal Martinot-Lagarde et Rénelle Lamote, qui, à Munich, ont vraiment mis l’ambiance et intégré les jeunes. Florian Carvalho et Hassan Chahdi ont aussi pu le faire avec moi il y a quelques années. Quand tu arrives en équipe de France seniors, tu as envie d’avoir des grands qui t’épaulent un peu et te motivent. J’aimerais vraiment créer de la cohésion, c’est important pour l’esprit collectif.

Vous bénéficiez depuis la rentrée d’un aménagement de vos études de médecine. Ressentez-vous déjà des effets concrets ?

Ca a déjà eu un impact psychologique. Comme je le disais, entre les sollicitations et le boulot, l’entraînement passait très clairement au troisième ou au quatrième plan à un moment. Ca fait seulement quelques semaines que je ne travaille plus en tant qu’interne. Je fais encore des petites vacations de médecine du sport, mais c’est vraiment à côté pour garder cet équilibre médecin-coureur. Ce nouveau rythme de vie me permet de souffler. Les vacances que je n’ai pas eues, je les ai un petit peu là. Je peux plus dormir, me reposer, penser à autre chose, gérer mes projets sportif et financier dans l’optique des Jeux olympiques, tout en m’entraînant correctement. Mais on ne change pas tout du jour au lendemain, encore moins avant les grandes échéances. Le gros changement, au niveau de la charge d’entraînement, aura lieu après Turin.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Yann Schrub
Age / Sél.27 ans / 9 A
ClubAthle sports sarreguemines a
SpécialitéCross - 3 000 m - 10 000 m - 10 km
RB
Admin Athle.fr
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