Championnats de France de cross-country : Trapp en habituée, Gressier en pionnier | ||||
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Malgré la résistance acharnée de Markus Görger et Cécile Jarousseau, Jimmy Gressier et Manon Trapp ont fini par s’imposer sur le cross long Elite dans la boue finistérienne ce dimanche à Carhaix-Plouguer, devant 30 000 spectateurs humides mais conquis. Azeddine Habz et la surprenante Célia Tabet ont dicté leur loi sur le cross court. Cross long
hommes Connu pour ses célébrations fantasques, Jimmy Gressier était très attendu à Carhaix ce dimanche. D’autant plus qu’il n’avait, jusqu'alors, jamais gagné les championnats de France de cross sur la distance reine. Le Nordiste du Boulogne-sur-Mer AC avait préparé son coup dès la veille, en mettant lui-même la main à la pâte pour confectionner une crêpe qu’il a pu déguster sur la ligne d’arrivée, après l’avoir reçue des mains d’un complice quelques mètres plus tôt. Avant cela, le récent troisième du semi-marathon de Paris avait dû digérer le plat de résistance servi par le Franco-Allemand Markus Görger (Luxeuil Athlé 70) pendant plus de huit kilomètres. Rapidement isolés en tête de course, les deux hommes ont largement distancé leurs rivaux sous la pluie bretonne pour se disputer le titre. Gressier a finalement créé l’écart dans les lacets du dernier tour, après avoir usé son adversaire. « En toute humilité, je ne m’attendais pas à ce qu’il colle aussi longtemps. Il a fait une course de champion aujourd’hui. Sur un parcours comme ça, on ne sait jamais à quoi s’attendre sur la fin de course. Je ne me suis pas affolé et j’en ai mis une bonne dans la descente, comme prévu », racontait-il. Le Franc-Comtois, pour sa part, ne parvenait pas plus que les suiveurs postés aux alentours à expliquer l’exploit qu’il venait de réaliser. « Je ne sais pas trop non plus ce qu’il s’est passé. Je viens de Haute-Saône, je m’entraîne souvent dans la forêt sur des terrains assez exigeants. Et je me disais donc qu’avec un peu de chance, ça allait être une course convenant à mes qualités de coureur assez musclé, qui passe bien dans la boue. » Nerveux avant la course, et « vraiment dans le dur dans les derniers tours », Görger, qui représente l’Allemagne au niveau international, a pu compter sur les 30 000 spectateurs qui « criaient dans tous les sens » pour le pousser à tenir. Arrivé avec six secondes de débours sur Gressier, il a devancé Fabien Palcau de treize secondes. Le Dijonnais se montrait satisfait de sa performance, et surtout d’avoir « appris de [ses] erreurs d’il y a dix-huit mois à Montauban », où il avait payé ses efforts mal répartis. « Avec la pluie, la boue, la technicité, j’ai choisi de faire une course prudente. J’ai bien accéléré à la fin, c’est dommage de ne pas avoir pu jouer avec les deux de devant, mais c’est déjà une très belle place. Mon objectif est rempli. » Au pied du podium, Nicolas-Marie Daru (AL Echirolles) s'est consolé avec la place honorifique de premier master 0. Médaillé européen chez les U23 en décembre à Turin, Valentin Bresc (Décines Meyzieu Athlétisme) est le premier espoir à avoir rallié l'arrivée, en dixième position. Cross long femmmes Double tenante du titre, Manon Trapp a, comme attendu, ajouté une ligne supplémentaire à son palmarès. Partie très fort derrière la Kényane Diana Chesang (Racing Multi Athlon), vainqueure de la course au terme d’un cavalier seul, l’Aixoise a longtemps eu Cécile Jarousseau à ses trousses. « En maitrise » sous des trombes d'eau, elle a résisté à tous les (nombreux) pièges du parcours finistérien pour garder une quinzaine de secondes d’avance à l’arrivée. « J’étais favorite, mais ce n’est jamais fait d’avance, il faut se battre pour le mériter. J’étais consciente que Cécile n’était pas loin, donc je me suis appliquée à garder mon rythme, soufflait-elle, radieuse, dans la zone d’arrivée. Je suis hyper attachée aux France de cross, j’ai commencé par là et c’est ce que je préfère. C’est le parcours le plus exigeant que j’ai connu, c’était vraiment physique », reconnaissait-elle. A la question de savoir quand sa dynastie prendrait fin, l’apprentie géographe partait dans un éclat de rire : « Quand j’arrêterai de courir, donc dans très longtemps ! » Elle est devenue ce dimanche la sixième femme à inscrire trois fois de rang son nom sur les tablettes des France de cross. La prochaine étape pourrait être d’en aligner cinq, comme Yvonne Hérisson (1964-1968), Joëlle Debrouwer (1975-1979) et Annette Sergent (1985-1989). Sa dauphine du jour, Cécile Jarousseau, a, elle aussi, pris un plaisir fou, qu’elle expliquait par une métaphore culinaire. « C’est un des parcours les plus croustillants sur lesquels j’ai couru. Quand tu aimes le cross, la boue, les conditions de merde (sic) comme ça, tout est servi sur un plateau. Les couverts étaient mis, il n’y avait plus qu’à manger et je me suis régalée. » Courant pour le plaisir plus que contre le chrono, la sociétaire de l’Entente des Mauges ne fera pas de piste cet été, mais envisage les championnats de France de course en montagne. Elle pourrait bien y croiser celle qui est montée de l’autre côté de Trapp sur le podium protocolaire : Blandine Lhirondel. La double championne du monde de trail, qui avait pris confiance en se classant deuxième des Interrégionaux à Brest il y a quatre semaines, a remonté progressivement Marie Bouchard (Iroise Athlétisme) et la triathlète Leonie Périault (EA Saint-Quentin en Yvelines), pour aller cueillir la médaille de bronze une minute derrière Trapp. « Je m’étais donné comme mot d’ordre de tout faire à fond, mais j’avais peur de ne pas réussir à tenir. Ces derniers temps, avec mon coach, on avait vu que ça marchait bien pour moi en cross, et on s’est pris au jeu. On a plus préparé ça que le trail (elle sera la semaine prochaine au départ des championnats de France, NDLR). C’est plus qu’une cerise sur le gâteau », lançait-elle, avouant au passage avoir beaucoup plus stressé ces derniers jours qu’à son habitude, consciente malgré sa modestie qu’une surprise était possible. Laure Bertrand (EA Pays de Brocéliande) a fait plaisir à son public avec une treizième place à domicile, synonyme de victoire chez les espoirs, juste devant Julie Chuberre (Athlétic Trois Tours), championne de France masters. Cross court hommes Nul besoin de multiplier les kilomètres pour obtenir des rebondissements. 4500 m et un parcours bien dessiné ont suffi pour assurer le spectacle sur le cross court masculin. Bastien Augusto (Bourges EA) a d’abord assuré le tempo, pour tenter de larguer les spécialistes du 1500 m qui lui collaient aux basques. C’est ensuite Benoit Campion (SATUC Toulouse Athlé) qui a allumé une première mèche, peu de temps avant la montée en forme de cœur dans la boue bretonne. Azeddine Habz, bien au chaud jusque-là, fut le seul à suivre, avant d’en rajouter une couche à 600 mètres de la ligne. « Il me tenait à cœur de venir ici parce que j’avais déjà un titre national sur la route, sur la piste en salle et en plein air, mais pas encore sur le cross. Ce n’était pas facile, la concurrence était rude, mais je savais que c’était ma dernière course, j’ai tout donné », expliquait-il, en référence à sa saison hivernale bien remplie, marquée par une médaille européenne en cross avec le relais mixte à Turin et une autre à Istanbul sur 1500 m en salle la semaine dernière. Il a fallu de longues minutes aux officiels pour déterminer l’ordre de ses deux dauphins, et c’est finalement Djilali Bedrani (SA Toulouse UC) qui a été placé au deuxième rang, après avoir sauté sur la ligne Bastien Augusto, qui l’avait repris à peine trente mètres plus tôt, dans une dernière ligne droite interminable. L’Occitan pouvait savourer un retour en forme « après une année de galères », tout en reconnaissant qu’il lui manquait « des compétitions dans les jambes pour pouvoir gagner ». Le Berrichon, lui, enchaînait un deuxième podium national dans les prés après avoir conquis l’argent du cross long l’an passé. « J’ai pris mes responsabilités, et des risques dès le début. C’était le premier cross court de ma vie, et je savais qu’il y avait des gros finishers, donc j’ai essayé de les sortir au train. J’en ai peut-être laissé un peu en route pour pouvoir mieux finir, mais je reviendrai l’an prochain plus déterminé encore. Un jour, j’aurai l’or, c’est sûr. » Onzième, Flavien Szot (Stade Bordelais Athlétisme) est le nouveau champion de France espoirs de la discipline. Le meilleur master du jour était Abdelaziz Dahi (Lille Métropole Athlétisme), classé 39e. Cross court femmes C’est LA grande sensation de ces championnats. Juste après le déjeuner, Célia Tabet s’est assurée que tout le monde reste bien éveillé, une fois les frites et galettes-saucisses avalées, en réalisant un effort plein de culot, déjouant tous les pronostics d’avant course. La demi-fondeuse du Bourges Entente Athlétisme a pris tous les risques pour suivre la Belge Elise Vanderelst (Racing Multi Athlon) lorsque celle-ci a décidé de secouer le groupe d’une demi-douzaine d’éléments qui se regardaient, attendant le moment décisif. « Aux Interrégionaux, j’avais terminé deuxième sans me faire violence, et mon coach m’avait dit de faire l’inverse aujourd’hui, alors je me suis fait mal. Et comme je suis une vraie crosswoman, j’adore la boue ! », plastronnait-elle devant les micros des journalistes, assez surpris de la retrouver là. Deuxième de la course derrière la championne d’Europe 2021 du 1500 m en salle, Célia Tabet a devancé Aude Clavier (Amiens UC) de cinq secondes et Alice Mitard (AC Romorantin) de onze secondes. A 24 ans, la Berruyère restait sur une 38e place sur le cross long en 2022. « En 2021, j’avais terminé 180e, se remémorait-elle, songeuse. Mais j’ai vraiment progressé ces derniers mois, il ne m’a manqué que huit secondes lors de la course de sélection pour les Europe au mois de novembre. Ça m’a fait mal mentalement, mais je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose aux France pour me rattraper. » Entretemps, Tabet a « découvert le cross court lors des Départementaux, et avec mes qualités, ça allait nickel ». Trois mois plus tard, le coup d’essai s’est transformé en conte de fées. Seizième, Claire Perraux (Décines Meyzieu Athlétisme) a raflé la mise chez les masters de façon bien moins surprenante, elle qui comptait déjà six victoires au scratch. La place de première espoir est revenue à Thais Paris (Nancy Athlétisme Métropole), quinzième sur la ligne. Course juniors hommes L’an dernier aux Mureaux, Imad El Goumri Jebbouri avait déjà coupé en premier la ligne d’arrivée de la course juniors, lors des championnats de France de cross. Mais le demi-fondeur de l’AS Pierrefitte à la foulée élégante ne possédait à l’époque que les nationalités espagnole et marocaine, et pas la française. Et c’est au Franco-Luxembourgeois Vivien Henz qu’était revenu le titre. Un souvenir qui avait laissé un goût amer à l’élève de Slim Ghomrasni. « On ne m’avait pas trop calculé, j’étais donc obligé de prendre ma revanche », confiait après la course celui qui a été naturalisé français en décembre dernier. L’athlète de 18 ans s’attendait à « une course très rapide », dynamitée par le Kényan de l’Entente Ouest Athlé 13 Emmanuel Wafula. Mais en l’absence de ce dernier, il a su prendre ses responsabilités en accélérant le rythme dès le troisième kilomètre, à une heure de la matinée où la pluie ne s'était pas encore invitée. « J’étais obligé d’assumer mon rôle de favori. J’ai mis une petite attaque et personne n’a suivi. » Tiktokeur aux 36 000 abonnés, Imad El Goumri Jebbouri a pu compter sur le soutien de nombreux jeunes supporters, auxquels il a d’ailleurs signé des autographes pendant de longues minutes après l’arrivée. « Les Bretons étaient bien chauds, je les attendais au ''cœur''. J’étais obligé de leur faire plaisir. » Des encouragements précieux dans les derniers hectomètres. « Je ne choisissais pas très bien mes trajectoires, donc ça a bien tapé à la fin, confiait l’étudiant en première année de STAPS, qui a finalement été couronné champion de France pour la première fois en devançant son dauphin Gaston Rohmer de huit secondes. Course juniors femmes Troisième en 2021, deuxième en 2022, Margot Dajoux attendait elle aussi avec une certaine impatience de monter sur la plus haute marche du podium aux France de cross. Objectif atteint, même si son bonheur a été terni par les circonstances de course. Le duel attendu entre la demi-fondeuse du Clermont Auvergne Athlétisme et Jade Le Corre, les deux leaders de la catégorie rapidement isolées à l’avant, a bien eu lieu. La dernière nommée, en or deux fois chez les cadettes puis à nouveau en juniors 1 l’an dernier, semblait lancée vers la passe de quatre, après avoir lâché Dajoux au bout d’un peu plus de dix minutes d’effort. Mais à un kilomètre de l’arrivée, elle se mettait à tituber à la fin d’une descente et s’écroulait 200 mètres plus loin, à genoux puis allongée dans la boue. Margot Dajoux, qui la connait très bien puisqu’elles se côtoient régulièrement sous le maillot de l’équipe de France, la dépassait en lui jetant un coup d’œil inquiet. Et l’emportait finalement avec plus de 30 secondes d’avance sur la Bretonne de l’EA Pays de Brocéliande Fleur Templier, Manon Miserette (USM Viré) complétant le podium. « Inquiète pour Jade », Margot Dajoux pouvait être rassurée quelques minutes plus tard, comme l’ensemble des spectateurs, en apprenant que sa concurrente de l’EA Saint-Quentin-en-Yvelines avait repris ses esprits après son malaise et allait déjà un peu mieux. A sa première place individuelle s’ajoute la satisfaction du titre collectif décroché avec ses copines clermontoises. « Je suis contente de ma course, parce que mon objectif était de tenir le plus longtemps possible, de mettre le doute à Jade, de l’attaquer, relatait-elle à chaud. Je prenais des trajectoires un peu différentes, j’essayais de passer devant, et c’est peut-être ça qui a fait qu’elle a autant puisé dans ses réserves. Mais vraiment, je n’aurais vraiment pas imaginé que ça se passe comme ça. » Course cadets Pour un sprint final échevelé, il faudra repasser. Les courses cadets ont proposé toutes les deux un scénario assez similaire, avec les cavaliers seuls d’Ambre Grasset et Léni Remer Mancini. Des athlètes qui ont déjà au moins deux points communs : ils ont 17 ans, sont des spécialistes du triple effort, et avaient remporté plus tôt dans l’année les championnats de France UNSS. Arrivés à Carhaix avec la casquette, ou plutôt le parapluie de favori, ils ont tenu leur rang. La sociétaire du Neuilly-Plaisance Sports avait des fourmis dans les jambes et n’a attendu qu’un kilomètre avant d’accélérer. Elle a immédiatement creusé un écart important, que personne n’a jamais été en mesure de combler. Elle l’a finalement emporté avec 25 secondes d’avance sur Valentine Bastide (Tarn Sud Athlétisme), qui a résisté au retour de Laly Porentru (Troyes Omnisports). « Mon objectif était de gagner, surtout que je n’avais pas pu participer aux championnats de France l’an dernier à cause d’une blessure, racontait Ambre Grasset. C’était l’occasion de prendre ma revanche face à une super concurrence. On avait fait un gros cycle de travail ces dernières semaines et ça a payé. Sur le parcours au niveau du cœur, j’ai entendu mon coach me crier de ne pas me retourner, et ça voulait tout dire ! J’ai regardé devant moi et j’ai filé. » Tout aussi impressionnante, la victoire de Léni Remer Mancini a cependant été moins sereine. Le demi-fondeur de l’Elan 91 a fait rapidement la différence, en profitant des passages boueux pour faire le trou. Son idée était d’étirer le peloton. Il l’a finalement fait exploser. « Je n’avais pas imaginé que je partirais comme ça, sur un parcours aussi dur, avec un peu de vent, avouait-il. Se retrouver comme ça devant, c’était super stressant. Derrière, ils étaient groupés et m’avaient en ligne de mire, alors que je ne voyais personne. » L’Essonnien a bien tenté de « profiter dans la dernière ligne droite, mais c’était l’endroit le plus boueux du parcours ». C’est donc après l’arrivée qu’il a enfin pu savourer : « C’est une sensation incroyable, je ne m’y attendais pas. A mon âge, on ne peut pas faire plus haut que champion de France, donc c’est le rêve. Je suis sur un petit nuage. » Masters hommes Traileur et montagnard de grand talent, Emmanuel Meyssat a réalisé un vieux rêve en s’imposant aux championnats de France de cross. « C’est chez les masters et pas en Elite, mais je suis quand même super content ! Le cross, c’est la discipline qui regroupe tout le monde, c’est l’école de la vie », rayonnait-il peu de temps après en avoir terminé. A 43 ans, le coureur de l’Athletic Club du Lyonnais a profité de son « rapport gabarit-puissance optimal » pour devancer son vieux complice et rival Julien Rancon (AL Echirolles), avec qui il a partagé des dizaines de sélections internationales en course en montagne, et avec qui il s’est échappé lors de la première moitié de l’épreuve. « J’aurai 43 ans cette année, et après deux années de blessures, c’était l’année ou jamais. Surtout que je ne suis pas le plus rapide sur le plat, donc la boue m’avantageait. J’étais même un peu déçu samedi en voyant qu’il n’y en avait pas autant que ce que j’espérais. » Revenu de l’arrière, Mehdi Akaouch (AS Pierrefitte) a pris la médaille de bronze, alors que le Kenyan Paul Melly (Entente Sambre Avesnois 59) a remporté la course, comme aux Mureaux en 2022. Retrouvez tous les résultats en cliquant ici Etienne Nappey (avec Florian Gaudin-Winer) |
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Manon Trapp
Age / Sél.24 ans / 4 A
ClubEntente savoie athle*
SpécialitéCross - 3 000 m - 5 000 m - 5 km - 10 km - Semi-marathon
Jimmy Gressier
Age / Sél.27 ans / 14 A
ClubBoulogne-sur-mer ac
SpécialitéCross - 3 000 m - 5 000 m - 10 000 m - 10 km - Semi-marathon
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