Donner le ‘la’ d’une course, être celui ou celle auquel tout le monde, athlètes comme spectateurs, est suspendu en l’attente du coup de feu fatidique : c’est le plaisir que Romane Petitnicolas a trouvé dans le rôle de starter. En T-shirt dans le vent et sous le crachin, transie pour les besoins de la mise en scène photographique (impitoyables journalistes !) le jour du shooting photo, Romane Petitnicolas n’en a pas moins méticuleusement rangé dans sa valise le pistolet de starter avec lequel elle venait de poser avant de songer à remettre sweat et K-way. A coup sûr, si ses formateurs avaient assisté à la scène, ils auraient dit que rien ne l’obligeait à pousser si loin le perfectionnisme. Mais de la même manière que l’on dit reconnaître
les bons cavaliers à ce qu’ils s’occupent de leur monture avant de penser à eux, le geste de l’adolescente de 15 ans, sociétaire de l’ESC Tergnier, traduit toute l’exigence que les jeunes juges peuvent mettre dans la mission qui leur est confiée. « J’aime bien diriger et superviser » Pour la Picarde, par ailleurs pratiquante à la longueur depuis quatre ans tout en cumulant avec du handball dans le cadre scolaire, le starter fut une révélation : « J’ai commencé par les jeunes juges à la hauteur et la longueur, sur demande de mon prof’ de sport en cinquième, mais je n’avais pas trop accroché. Par contre, les courses et le starter à partir de la quatrième, là, j’ai adoré. J’ai passé tous les concours et examens. Aujourd’hui je suis starter niveau fédéral FFA et là je vais passer l’échelon
international UNSS, expliquait-elle à l’automne 2022. Tout ça en un an et demi ! » Ce qui lui a tellement plu à endosser la panoplie de starter ? « Ce n’est pas un monopole mais j’aime bien diriger et superviser, assène-t-elle. C’est mon caractère, je suis quelqu’un de très carrée et ça me rassure de me dire que si c’est moi qui le fais, je sais que ça sera bien fait. Je suis comme ça pour tout ! Et à côté de ça j’aime apprendre des choses, découvrir, vivre des expériences pas ordinaires dont je pourrai me souvenir une fois vieille en me disant que ça a marqué ma vie. » La rédaction Photo : © Maxime Le Pihif |