Le demi-fondeur du Dijon UC a réalisé une belle rentrée sur piste à domicile dimanche dernier, lors du deuxième tour des Interclubs, avec un chrono de 3’41’’67 sur 1500 m. Après une année 2022 compliquée, entre le Covid-19 et une blessure au genou, l’élève de Rémy Geoffroy se rapproche de son meilleur niveau. Il compte bien briller cet été, en décrochant son billet pour les Mondiaux de Budapest.

Comment vous êtes-vous préparé pour le deuxième tour des Interclubs, alors que votre dernière course sur piste remontait à juillet 2022…

Ma préparation a été un peu particulière, étant donné que j’ai été blessé pendant trois mois fin 2022, avec une tendinite de l’insertion du semi tendineux au niveau du genou. Le cycle de reprise a été long. Initié en janvier, il s’est terminé par les France de 10 km, qui sont arrivés au bon moment. Le résultat a été satisfaisant, avec au-delà de la place (3e) un chrono de 28’49’’. Je peux faire beaucoup mieux. Mais entre la préparation et les conditions compliquées avec pas mal de vent, j’étais plutôt content des sensations. C’était une bonne reprise. Depuis cette course, j’ai axé ma préparation sur le 5000 m. Je vais en courir un samedi, à Oordegem (Belgique), et m’alignerai sur le Fast 5000 à Montesson, le 10 juin. Je n’ai pas préparé spécifiquement le 1500 m pour l’instant, donc je suis assez satisfait de mes 3’41’’ lors des Interclubs, plutôt seul à l’avant. Je pense que c’est une bonne performance par rapport au contexte. Ça me met plutôt bien en confiance pour la suite de la saison.

Quelles ont été vos sensations lors de cette course, puis lors du 4x400 m ?

Ça m’a fait plaisir de rechausser les pointes. C’est sur la piste que je suis le plus dans mon élément. Les Interclubs sont une compétition particulière, on pense surtout à l’équipe. Cet événement permet de retrouver des repères sans trop se prendre la tête. Le relais, j’y participe tous les ans. C’est le moment où il y a le plus d’ambiance. J’ai couru en 48’’ à peu près.

Comment voyez-vous la suite de l’été ?

La saison est longue cette année, contrairement à 2022 où il fallait être prêt dès le mois de juin. Les France sont fin juillet, ça laisse du temps pour construire son été. C’est bien pour moi, qui aime prendre mon temps pour faire monter la forme. J’ai pu faire pas mal de volume sur la période avril-mai, notamment en stage à Monte Gordo (Portugal) avec Alexis Phelut, et je vais maintenant pouvoir effectuer la transition vers le 1500 m plus tranquillement.

Quels objectifs vous fixez-vous cette année ?

Je vais me concentrer sur le 1500 m à partir de la fin juin. Mon but sera de réussir à courir aux alentours de mon record. L’an dernier, j’ai attrapé le covid lors d’un stage en Afrique du Sud, ça a été vraiment compliqué et je ne suis pas passé sous les 3’39’’. J’ai réussi à limiter la casse aux France (2e), où je suis arrivé avec de l’énergie à revendre. Mais derrière, enchaîner en meetings était impossible. Là, même sans avoir fait de spécifique, je me sens déjà capable d’aller plus vite, donc c’est relativement bon signe. J’espère réaliser les minima pour les championnats du monde (3’34’’20, NDLR).

Votre dernière sélection en équipe de France remonte à décembre 2021, avec le relais des Europe de cross. On imagine que ça doit vous manquer…

J’y pense, dans le sens où j’ai envie d’être à nouveau sélectionné. Je sais que j’aurai plein de possibilités de porter à nouveau le maillot bleu. Je ne suis pas inquiet à ce sujet. J’ai bien travaillé depuis janvier pour mettre toutes les chances de mon côté, donc j’espère que ça va payer dès cet été.

Propos recueillis par Yannis Passerel pour athle.fr