Les championnats du monde de trail et de course en montagne se tiennent cette semaine à Innsbruck, dans le Tyrol autrichien. Premier volet de la présentation détaillée des forces françaises avec les spécialistes de la course en montagne, dont les objectifs sont avant tout collectifs.

Course ascensionnelle

Ils seront quatre Français à se lancer à l’assaut de la cabane des Elfes, sur les hauteurs de Neustift im Stubaital, où sera jugée mercredi l’arrivée de la course verticale, qui marquera l’ouverture de la compétition. Sur ce format brutal et éprouvant, avec 7,1 km à parcourir, ponctués de 1020 m de dénivelé positif, Christel Dewalle représentera à coup sûr la meilleure chance tricolore. Troisième des championnats d’Europe de la spécialité l’été dernier du côté des Canaries, la Haute-Savoyarde a les moyens de viser un podium si ses meilleures jambes sont au rendez-vous. La spécialiste de la course verticale aura toutefois fort à faire face à la tenante du titre américaine Allie McLaughlin, à la légende locale Andrea Mayr, deuxième l’an passé et qui pourra compter sur le soutien de ses proches tout au long du parcours, aux Britanniques Scout Adkin et Kate Avery, et à trois concurrentes Kényanes et autant d’Ougandaises qui seront nécessairement redoutables.

Chez les hommes, ils sont trois à avoir fait le choix de s’aligner au départ, pour tester leur condition avant le format classique programmé samedi 10 juin. Quentin Meyleu, vice-champion de France au Dévoluy, sera accompagné de Théodore Klein et de l’éternel Emmanuel Meyssat. S’ils sont tous les trois à l’arrivée, alors l’équipe de France pourra être classée collectivement. Les Kényans Patrick Kipngeno et Philemon Kyriago, qui avaient réalisé le doublé en 2022 à Chiang Maï, seront à nouveau de la partie. Mais ils devront composer avec trois Ougandais revanchards après avoir manqué le départ l’an passé, et avec l'Américain Joseph Gray, entre autres.

Départ course masculine : mercredi 7 juin à 13h
Départ course féminine : mercredi 7 juin à 14h

Course en montagne classique

Les quatre courses en montagne « traditionnelles » se disputeront l’une après l’autre dans la journée de samedi. Les juniors hommes seront les premiers à œuvrer, sur une boucle de 7,5 km pour 375 m de dénivelé positif, au départ d’Innsbrück. Deuxièmes par équipes l’an passé en Thaïlande, les Bleuets tenteront de faire aussi bien avec une équipe 100% renouvelée. Le champion de France Anatole Berthou constituera leur meilleur atout en individuel, alors que Jules Mongellaz et les duettistes bisontins Jules Barriod et Chane Souard tenteront de s’approcher du top 10.

Chez les U20 féminines, Lili Beck et Pauline Trocellier étaient déjà du déplacement à Chiang Maï en 2022, où elles avaient récolté le bronze par équipes. Avec le renfort de Margot Dajoux, championne de France au Dévoluy après avoir remporté les France de cross à Carhaix cet hiver, et d’Alice Mugnier, elles ont les moyens de faire au moins aussi bien, malgré une concurrence accrue.

Les seniors, eux, auront deux boucles quasi similaires à effectuer, pour un parcours de 15 km et 750 m de dénivelé positif. Le vainqueur ougandais de l’an dernier, Samuel Kibet, fait l’impasse, contrairement à son dauphin kényan Patrick Kipngeno. Outre les deux nations africaines, les Etats-Unis et l’Italie de Cesare Maestri et Xavier Chevrier sont des candidats très crédibles pour le podium par équipes. Alexandre Fine, de retour à son meilleur niveau, et les trois Mousquetaires de la course verticale donneront tout pour essayer de rivaliser avec eux individuellement et collectivement, dans une course à la densité folle.

Leurs homologues féminines auront le même menu au programme, avec là aussi un plateau de grande qualité. Epatante championne de France au Dévoluy pour ses grands débuts en montagne, Cécile Jarousseau pourra cette fois se mesurer à ce qui se fait de mieux au monde, à commencer par la championne du monde en titre ougandaise Rebecca Cheptegai, et la médaillée de bronze sortante, l’Américaine Allie McLaughlin. Elise Poncet, deuxième en 2019, peut viser une belle place d’honneur si elle a ses meilleures jambes avec elle. Avec un mois de préparation en plus par rapport aux championnats de France qu’elle avait disputés sans grand repère, une bonne surprise est possible. Christel Dewalle apportera son expérience et Nélie Clément, qui était dans le collectif junior l’an passé, sa fraîcheur. Quatrièmes en 2022, les Bleues peuvent croire en leurs chances de gagner un rang.

Départ course masculine U20 : samedi 10 juin à 10h
Départ course féminine U20 : samedi 10 juin à 11h
Départ course masculine : samedi 10 juin à 12h
Départ course féminine : samedi 10 juin à 14h

Etienne Nappey pour athle.fr