L’équipe de France masculine, composée d’Emmanuel Meyssat, Quentin Meyleu et Théodore Klein, a pris la cinquième place de la course ascensionnelle ce mercredi lors du lancement des championnats du monde de trail et de course en montagne à Innsbruck. Seule Française engagée, Christel Dewalle a obtenu la sixième place individuelle.

C’est par un joli tir groupé que les Français ont entamé la semaine de compétition à Innsbruck, avec Emmanuel Meyssat 16e (44’04’’), Quentin Meyleu 18e (44’11’’) et Théodore Klein 20e (44’21’’) de la course ascensionnelle. Voilà qui les place au cinquième rang collectif, à neuf points des Suisses, troisièmes. Les Bleus s’étaient retrouvés, sans l’avoir vraiment fait exprès, ensemble à la sortie de la partie boisée, au pied de l’impressionnant mur final. « On ne voyait même pas l’arrivée tellement c’était pentu. C’était irréel », soufflait Meyleu dans la zone d’arrivée. Au cœur de la « marée humaine » qui a donné des frissons à tous les coureurs, du dernier au premier, ils ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, cuisses brûlantes et cardio au taquet, pour obtenir le meilleur classement possible. « On s’est battu comme des guerriers, et je crois qu’on est à notre place. On sait que le top 20 mondial est prisé. On termine devant les Italiens, et les Suisses ont été très forts, donc au niveau européen, on n’est pas mal », résumait Meyssat.

Devant, Kenyans et Ougandais se sont livré un duel qui ne concernait pas les autres nations, comme attendu. Le champion du monde en titre Patrick Kipngeno a livré un véritable récital du début à la fin des sept kilomètres (pour 1020 m de dénivelé positif) pour s’imposer en solitaire (40’18’’) et mener le Kenya sur la plus haute marche du podium par équipes.

Sentiment mitigé pour Dewalle

Dans la deuxième course du jour, Christel Dewalle a récolté le premier top 10 de la semaine pour le clan tricolore, grâce à sa sixième place, en 50’04’’. Un rang honorable, qui laissait quelques regrets à cette éternelle insatisfaite. « J’ai raté mon départ, en me laissant surprendre par la vitesse des premiers hectomètres. J’ai préféré être prudente pour ne pas tomber. Si on m’avait dit à ce moment-là que je serais sixième en haut, j’aurais signé. Mais avec un peu plus de courage, j’aurais peut-être pu accrocher le podium, ou au moins un top 5. » Après une belle remontée dans le premier raidard, la Haute-Savoyarde a réussi à reprendre les filles en lutte pour le podium, ou au moins les deux dernières places disponibles sur la boîte, l’héroïne locale Andrea Mayr ayant pris la poudre d’escampette depuis belle lurette (elle s’est imposé en solitaire et en 48’14’’). « J’ai été un bon moment derrière l’Allemande Laura Hottenrott, qui finit 4e. Elle m’a bien aidé à tenir le rythme sur la partie plus roulante, car j’avais besoin d’un coup de main. J’ai ensuite perdu un peu de temps au ravitaillement, mais de toutes façons, dans la partie finale, j’étais vraiment dans le dur... » Comme ses compères masculins, elle reviendra en piste samedi pour le format classique de course en montagne, avec en tête un objectif de podium par équipes.

Etienne Nappey pour athle.fr