Meeting de Paris Wanda Diamond League : Nuit de folie à Charléty | ||||
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![]() Les demi-fondeurs ont mis le feu à la piste du Stade Charléty, avec les records du monde de Faith Kipyegon sur 5000 m et Lamecha Girma sur 3000 m steeple. Jakob Ingebrigtsen, a, lui, explosé la meilleure performance mondiale de tous les temps sur 2 miles, lors d’une soirée inoubliable pour les 17 803 spectateurs d’une enceinte pleine à craquer. Les Français ont aussi été à la fête, à l’image de Just Kwaou-Mathey sur 110 m haies, Wilfried Happio sur 400 m haies, Benjamin Robert sur 800 m et Margot Chevrier à la perche. Depuis la création de la Golden League en 1998, ancêtre de la Diamond League actuelle, un seul record du monde avait été battu lors du Meeting de Paris. C’était en 2016 sur 3000 m steeple, avec les 8’52’’78 de la Bahreïni Ruth Jebet, rattrapée deux ans plus tard par la patrouille. En un peu plus de deux heures, ce sont deux records du monde qui sont tombés. Ainsi qu’une stratosphérique meilleure performance mondiale de tous les temps. Des chiffres qui résument bien la soirée historique et le tourbillon d’émotions qu’ont vécue les heureux spectateurs d’un stade Charléty à guichets fermés. Ils peuvent remercier les demi-fondeurs, qui ont offert un spectacle unique avec des scénarios aussi dingues que différents. Il y eut la version kamikaze avec Lamecha Girma, parti sur des bases folles (2’36 au 1000 m et 5’12 au 2000 m) et qui doubla rapidement le deuxième lièvre, bien décidé à ne pas ralentir d’un iota. Une audace récompensée par un record du monde en 7’52’’11, malgré un dernier tour à l’agonie. Les 7’53’’63 du Qatarien Saif Saeed Shaheen, qui tenaient depuis 2004, sont enfin améliorés. « Je suis heureux et très fier, confiait l’Ethiopien à l’arrivée Je me suis senti si rapide pendant la course, j’étais confiant. Le record du monde n’est pas une surprise, j’avais prévu de le battre ce soir à Paris. » Il y eut le duel entre championnes, avec la bagarre magnifique entre Faith Kipyegon et Letesenbet Gidey. Une semaine pile après s’être emparée du record du monde du 1500 m, la Kényane a réalisé un dernier tour phénoménal pour semer l’Ethiopienne. En 14’05’’20, elle efface des tablettes les 14’06’’62 de sa dauphine du jour, qui a, pour sa part, terminé en 14’07’’94. Une course historique, malgré une température de près de 30°C loin d’être idéale pour une telle distance. A l’arrivée, Kipyegon avouait sa surprise : « Non, je ne pensais pas au record du monde, je ne sais pas comment j’ai fait. J’étais simplement concentrée sur la lumière verte (ndlr : la wavelight, qui donne le tempo aux coureurs en bord de piste), j’essayais de rester détendue et de profiter de la course. » Troisième chef d’œuvre du jour : celui de Jakob Ingebrigtsen. Métronome parfait, avec sa foulée relâchée, le Norvégien a réalisé une véritable démonstration lors du 2 miles. Si la distance est peu courue, son chrono à l’arrivée - 7’54’’10 -, son temps de passage au 3000 m - 7’24 - et le pedigree de l’athlète dont il a explosé la meilleure performance mondiale de tous les temps - Daniel Komen et ses 7’58’’61 en 1997 - donnent une idée de l’exploit qu’il a réalisé ce vendredi soir. De quoi l’imaginer s’attaquer très vite à d’autres chronos légendaires. « C’est mon premier record du monde en extérieur, savourait-il. Le rythme était excellent pour moi et le public a été incroyable. Sans leur soutien, ça aurait été plus difficile. » Kwaou-Mathey dans une nouvelle dimension Les près de 18 000 spectateurs, chauffés à blanc par ces performances d’anthologie, ont aussi pu vibrer devant les performances des Français. S’il n’y a pas eu de victoire tricolore cette année, ils ont été nombreux à s’illustrer dans un contexte très relevé. Illustration avec Just Kwaou-Mathey, qui continue à grimper dans la hiérarchie mondiale à une vitesse aussi impressionnante que ses fins de course. Comme d’habitude un peu en retrait sur les premières haies, le hurdler de l’Evreux AC est revenu sur tous ses adversaires. Seul l’Américain Grant Holloway, vainqueur en 12’’98 (-0.5), a pu lui résister, alors que Wilhem Belocian a terminé cinquième en 13’’20. En 13’’09, l’élève de Fabien Lambolez met une claque de seize centièmes à son record personnel, qui datait des séries (13’’27 avant d’arriver à Paris) et devient le troisième meilleur performeur français de tous les temps, derrière Pascal Martinot-Lagarde (12’’95) et Ladji Doucouré. « Je suis vraiment très content d’avoir battu mon record devant ma famille et mes amis, appréciait-il. J’espère que ça va continuer. Maintenant je sais ce que je vaux, donc j’espère que ça va encore descendre pour prétendre à une médaille aux Mondiaux. Je ne suis qu’au début de ma carrière. » Record et place de dauphine également pour Margot Chevrier, qui a réalisé un concours de toute beauté en effaçant une barre à 4,71 m, soit un centimètre de plus que sa meilleure marque jusque-là. Seule l’Australienne Nina Kennedy a fait mieux, avec 4,77 m. Pourtant, à l’échauffement, la perchiste du Nice Côte d’Azur Athlétisme n’était pas dans un grand jour. Mais « quand on voit ce public et cette ambiance qui fait rêver pour Paris 2024, on trouve ce petit plus qu’on n’avait pas. On est début juin donc je bats mon record sur la technique. J’attends d’être en forme, j’ai hâte. Mais même crevée, je fais de très bonnes choses. Avant, j’avais un peu du mal à m’exprimer lors des gros meetings, mais depuis cet hiver, j’ai trouvé le truc. » Le dernier podium du jour est venu, côté Français, de Wilfried Happio. Très solide, l’athlète du Lille Métropole Athlétisme est allé chercher la deuxième place en 48’’26, uniquement devancé par le très régulier Américain CJ Allen (47’’92). Pas mal du tout pour celui qui avait hésité à s’aligner, après avoir ressenti une douleur au ménisque dimanche dernier lors du meeting d’Hengelo. « J’ai pu me laisser aller à l’échauffement, ça m’a rassuré et donné confiance, racontait l’étudiant en école de kiné, qui s’alignera à Oslo (Norvège) le 15 juin, notamment face à un certain Karsten Warholm. Ça s’est vu pendant la course. La perf’ me fait plaisir parce que je passe sous les 49’’. » Bonne quatrième place de Ludvy Vaillant (CA Saléen) en 48''60. Pas de top 3 sur 800 m pour Benjamin Robert, mais un record personnel de très haut niveau avec une cinquième place en 1’43’’48 dans une course remportée par le Kényan Emmanuel Wanyonyi (1’43’’27). Le demi-fondeur du SA Toulouse UC a réalisé une course pleine de panache, en prenant des risques à l’avant du peloton. S’il a un peu coincé dans la dernière ligne droite, le vainqueur de l’édition 2022 a pris date. Sa réaction après l’arrivée dit d’ailleurs tout de ses grandes ambitions. « Je suis mitigé puisque j’ai montré que je pouvais jouer avec les meilleurs, mais ils m’ont battu sur la fin. Je voulais gagner. » Azeddine Habz (Val d’Europe Montevrain), 7e en 1’43’’90 soit largement les minima pour les Mondiaux de Budapest, et désormais quatrième meilleur performeur français de tous les temps, et Yanis Meziane (Athlé 91), 8e en 1’44’’78, ont profité de la densité impressionnante de ce 800 m (neuf coureurs sous les 1’45) pour exploser leur temps de référence. Sur la même distance mais chez les femmes, Léna Kandissounon (Haute Bretagne Athlétisme), 8e en 1’59’’65 et autrice des minima pour Budapest avec 15 centièmes de marge, est descendue pour la première fois de sa carrière sous les deux minutes, alors qu’Agnès Raharolahy (Nantes Métropole Athlétisme) s’est classé 11e en 2’00’’14, à distance de l’impériale Keely Hodgkinson, qui a amélioré le record de Grande-Bretagne en 1’55’’77. A retenir également, côté Français : les 10’’06 (+0.2) de Jimmy Vicaut (LMA) lors du 100 m du pré-meeting, qui se rassure après un début de saison compliqué. Le recordman de France de la ligne droite s’est ensuite imposé sur 4x100 m avec ses coéquipiers (Meba-Mickael Zeze, Jeff Erius, Ryan Zeze) dans le bon temps de 38’’22. A la hauteur, Nawal Meniker a franchi 1,91 m (7e), à seulement deux centimètres de son record. Au disque, encore une belle place d’honneur pour Mélina Robert-Michon, 5e avec 61,91 m même en ayant les jambes lourdes. Enfin, Kevin Mayer (Montpellier A2M) a dominé le triathlon avec 2699 points, notamment grâce à un bon 110 m haies en 13’’70 (+0.5) malgré « des petites crampes à l’ischio ». La rédaction
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![]() Margot Chevrier
Age / Sél.23 ans / 7 A
Club-
SpécialitéPerche
![]() Just Kwaou-mathey
Age / Sél.23 ans / 5 A
ClubEvreux ac *
Spécialité60 m haies - 110 m haies
![]() Benjamin Robert
Age / Sél.25 ans / 7 A
Club-
Spécialité800 m
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RB Admin Athle.fr |
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