Championnats de France U18 & U20 : La journée des doublés | |||||||||||||||
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![]() La cadette Soizick Nlend a été la révélation de cette troisième et dernière journée du rendez-vous national, disputé à Châteauroux, en s’imposant à la longueur avec 6,40 m, record des championnats, avant d’enchaîner avec l’or sur 200 m. Les juniors Benedetta Kouakou et Allan Lacroix ont, eux, réalisé le doublé 200 m-400 m dans le Berry, grâce à leurs premières places ce dimanche sur le demi-tour de piste.
L’envol et la persévérance de Nlend Vous faites du saut en longueur et vous voulez battre votre record personnel ? Venez passer quelques jours de vacances à Châteauroux et inscrivez-vous à un concours organisé sur le sautoir annexe du stade de la Margotière. Pendant tout le week-end, les athlètes y ont enchaîné les performances de choix, poussés dans le dos par un vent généreux flirtant ou dépassant souvent la limite autorisée. Avec en apothéose la finale de la longueur cadettes, disputée ce dimanche en fin de matinée. Soizick Nlend (Elan 91) et Vanessa Lokuli (Amiens UC) ont offert un spectacle de haut vol. On pensait la seconde nommée en route vers le doublé, après un premier essai magnifique à 6,27 m (+1.8), deux jours après sa démonstration sur la ligne droite. Mais c’était sans compter sur l’Essonnienne, en embuscade avec un premier bond à 6,13 m et qui sortait une incroyable quatrième tentative, mesurée à 6,40 m (+2.0). Arrivée dans le Berry avec un record à 5,98 m, elle efface le record des championnats de France, qui appartenait depuis 2019 à Rogilia-Chriss Bissemo avec 6,35 m. Surtout, elle devient la deuxième meilleure performeuse française U18 de tous les temps, derrière Heather Arneton (6,57 m) et à égalité avec Eloyse Lesueur-Aymonin. Une progression impressionnante que ses coaches, Sébastien Bernardi et Ekaterina Naletova, attribuent aux progrès de leur protégée, à la course d’élan enfin bien réglée. « On a beaucoup travaillé pour qu’elle soit bien concentrée pendant les concours, notamment par rapport à l’approche de la planche, expliquait-il de concert. Elle sait maintenant se focaliser sur les bonnes choses et enlever les pensées parasites. Elle a aussi appris de ses erreurs passées. Et ça y est, c’est sorti le jour J, c’est parfait. » Soizick Nlend, cependant, n’en avait pas terminé avec ses championnats de France. Deux heures après la fin de son concours, l’athlète à la formation de combinarde se présentait en effet au départ de la finale du 200 m U18, couloir 6. Autrice d’un superbe virage, elle peinait dans les derniers mètres mais réussissait à résister au retour de ses adversaires pour l’emporter en 24’’92 (-0.5). « Je n’en pouvais plus après la longueur, confiait la future élève en Terminale générale, encore essoufflée, pendant que ses supporters l’acclamaient à quelques mètres de là. Dans la ligne droite, j’avais vraiment trop mal. C’était horrible à la fin, mais je pensais au doublé. Aujourd’hui, c’est l’accomplissement de beaucoup d’années d’athlé. » Avec sans doute pour récompense un surclassement chez les juniors à l’occasion des Europe de Jérusalem, où elle pourrait viser le top 8 à la longueur. Au vu de sa réussite du jour, pas question de choisir entre sprint et longueur dans un futur proche. « C’est complémentaire et ça permet d’éviter la routine, rappellent ses entraîneurs, en se projetant avec envie vers l’avenir : Soizick a beaucoup progressé techniquement, mais il y a encore de la marge. Son point fort, c’est sa persévérance. » Et ça s’est vu ce dimanche.
3 Trois athlètes rentrent de Châteauroux avec deux médailles d’or dans leurs bagages. Soizick Nlend donc, mais aussi Benedetta Kouakou et Allan Lacroix, auteurs du difficile doublé 200 m-400 m. Logiquement émoussés après leurs victoires sur le tour de piste samedi en respectivement 53’’39 et 47’’39, ils ont su se faire violence lors de cette dernière journée malgré des jambes bien lourdes. La sprinteuse du Vallée de La Marne A. a été la seule à descendre sous les 24’’00, en déployant sa longue foulée pour l’emporter en 23’’94 (+1.3). Une mesure du vent à relativiser, tant les rafales étaient tourbillonnantes autour de la piste. Pour son premier rendez-vous national depuis qu’elle a été naturalisée française, il y a quelques semaines, celle qui possède également la nationalité ivoirienne est même montée sur trois podiums en trois jours, avec également l’argent sur 100 m. Elle aura bien travaillé la résistance, à un mois du rendez-vous continental U20 de Jérusalem. Une compétition lors de laquelle elle aimerait privilégier le 200 m. « Avoir couru en moins de 24’’ me laisse penser que je peux égaler mon record (23’’32), voire faire mieux aux Europe, estimait-elle. Je suis satisfaite de mon temps après avoir enchaîné 100 m et 400 m avant ça. » Allan Lacroix a aussi fait parler son finish en coupant la ligne d’arrivée en 22’’03 (+1.1), neuf centièmes devant le sprinter pur Dejan Ottou (22’’12). Le Guadeloupéen de l’Etoile Morne-A-L’eau, qui possède un record en 21’’35, espérait aller plus vite. Mais les conditions en ont décidé autrement. « Le vent était de face donc le chrono est plutôt moyen, mais je suis quand même heureux. C’est un doublé qui me fait extrêmement plaisir. » Et qui le console en partie de ne pas avoir réalisé les minima pour les championnats d’Europe U20 sur le tour de piste, lui qui sera un des piliers du relais 4x400 m tricolore si le collectif est sélectionné.
Marquis Laine reste invaincue aux France C’est une barre qui compte dans une carrière. Du haut de ses 16 ans, la sauteuse en hauteur Jade Marquis Laine a, pour la première fois, effacé 1,80 m, soit trois centimètres de mieux que son record personnel. La cadette de l’Etoile Oignies, favorite du concours, a été poussée dans ses retranchements par Yman Ossie (Savigny Athlétisme 91), qui a franchi 1,76 m, sa meilleure performance en carrière. Mais la Nordiste n’a jamais tremblé, en passant 1,78 m au premier essai puis 1,80 m au deuxième. La Francilienne a joué crânement sa chance, en faisant l’impasse à sa troisième tentative à 1,78 m pour tenter le tout pour le tout à 1,80 m. Sans réussite. Jade Marquis Laine, invaincue aux championnats de France depuis son arrivée chez les cadettes, en est désormais à quatre titres nationaux consécutifs. Une sacrée moisson.
« J’ai revu les images et je pense que si je n’avais pas plongé, je n’aurais pas été champion de France. » Le duel de très haut niveau entre Thomas Marques de Andrade et Louey Ouerrat, en finale du 800 m juniors, a été de toute beauté. Le premier nommé, licencié au Stade Bordelais, avait déjà subi à plusieurs reprises le finish de feu du second aux championnats de France, notamment lors de l’été 2022 avec une quatrième place très frustrante. Il a donc anticipé ce dimanche, en plaçant un démarrage fulgurant à l’entame du dernier virage. La dernière ligne droite a été haletante, avec le retour de Louey Ouerrat (Athletic Vosges Entente Clubs). Le Girondin, sentant le souffle du meilleur performeur français de l’année (1’46’’72, soit quatre centièmes de mieux que lui) s’est jeté sur la ligne en réalisant un plongeon spectaculaire. Il s’en est tiré avec quelques écorchures au coude et surtout une superbe médaille d’or en 1’49’’77, deux centièmes devant le Vosgien. « Je suis vraiment très fier d’être champion de France, parce que j’ai connu une saison très compliquée l’an dernier, tant physiquement que mentalement, confiait l’élève de Bernard Mossant. Je savais que j’avais des clients très forts face à moi. Je prends ma revanche. J’ai écouté les consignes de mon coach et j’ai su les mettre en pratique. Je n’ai pas lâché jusqu’au bout. » Les deux demi-fondeurs, au vu de la qualité de leur finish, auront une belle carte à jouer lors des Europe U20. Même scénario chez les juniors filles, avec une bagarre ultra serrée entre Jade Buridon (Strasbourg 2A) et Louisa Esmouni (Montpellier A2M). L’Alsacienne, passée à l’offensive à 300 mètres de l’arrivée avec sa belle foulée, pensait avoir fait le plus dur. Mais elle n’a pas vu revenir la Montpelliéraine et, inconsolable quelques secondes après la course, pensait avoir été dépassée sur le fil. En 2’09’’35, elle a finalement gardé un centième d’avance pour décrocher son premier titre de championne de France en plein air. « J’avais prévu de partir assez tôt dans la course pour que tout ne se joue pas au sprint. Je pense avoir attaqué au bon moment, même si je l’ai payé un peu à la fin. C’est passé, donc je suis contente. » La meilleure performeuse française de l’année (2’05’’67) visera une place dans le top 8 à Jérusalem.
Meta Tumba a pris des risques La polyvalente athlète du Grand Angoulême Athlétisme est partie très vite en finale du 400 m haies cadettes, sur les bases d’environ 55’’. Après avoir rattrapé l’ensemble des décalages sur ses adversaires bien avant le deuxième virage, elle a logiquement coincé dans la dernière ligne droite. En 58’’68, elle s'est approchée du record des championnats de Ludivine Aubert (58’’49 en 2019). Chez les U18 garçons, petite surprise avec la victoire de Thomas Canivet (GA Basse Seine), en pleine ascension avec un nouveau record personnel en 52’’35, qui lui a permis de devancer le favori Wassim Taouil (52’’78). En demi-fond, le recordman de France cadets du 800 m, Yanis Vanlanduyt (Amiens UC) a fait parler sa pointe de vitesse pour l’emporter sans trembler en 1’56’’39. Parmi les principaux résultats à retenir lors des épreuves de marche, qui avaient ouvert cette dernière journée de compétition, Chloé Le Roch (CJF Saint-Malo) a largement dominé le 5000 m en 23’05’’30, record des championnats (ancien record : 24’09’’07 par Juliette Saint-Martin en 2022). Ana Delahaie (Stade Bordelais A.) n’est pas passée loin de l’imiter lors du 10 000 m juniors. En 48’22’’57, elle a échoué à moins de deux secondes des 48’20’’98 de Camille Aurrière en 2017. A noter la première place de la Japonaise Ai Oyama en 47’06’’07. Le Stade Bordelais a réalisé le doublé sur cette distance avec la première place chez les hommes de Leo Benjelloun-Toumi, qui a battu son record en 43’23’’41. Manceron dans le vent Côté sauts, Emmanuel Manceron (ES Sucy-en-Brie) est sorti de sa boite au dernier essai du triple saut cadets, en décollant à 15,40 m. Une performance qui l’a lui-même estomaqué et qui aurait constitué un record explosé de 53 centimètres si le vent n’avait pas soufflé beaucoup trop fort pour en permettre l’homologation (+3.1). Dans les lancers, la junior Marie-Josée Bovele-Linaka (Nice Côte d’Azur A.) a parfaitement assumé son statut de patronne du disque, avec des deuxième et troisième jets à 52,68 m et 52,67 m, à moins d’un mètre de son record (53,50 m). La logique a aussi été respectée au marteau cadettes, avec l’or pour Marie Rougetet à la faveur d’un deuxième lancer à 64,44 m. Enfin, au javelot cadets, le Wallisien du Ca Sio Mama O et Handisport Mickael Enzo Fuaga a mis une claque à son lancer de référence jusqu’à aujourd’hui (56,08 m), avec une énorme entrée en matière à 61,57 m. Yannis Passerel et Florian Gaudin-Winer pour athle.fr
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