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Gabriel Bordier : « Passer sous les 1h19’ a été extraordinaire »
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Gabriel Bordier : « Passer sous les 1h19’ a été extraordinaire »

À 26 ans, le marcheur de l’US Saint-Berthevin est entré dans une nouvelle dimension aux Mondiaux de Budapest. Dixième du 20 km en 1h18’59’’ et désormais deuxième meilleur performer français de tous les temps, il se projette avec envie sur le parcours olympique de Paris. Rencontre.

Avec quelques jours de recul, quel regard portez-vous sur votre performance en Hongrie ?

C’est une très grande satisfaction. J’ai coché toutes les cases espérées. Avec mon coach, on s’était fixé le top 16 pour être contents et j’ambitionnais le top 12 dans un coin de ma tête, car je savais que je pouvais aller le chercher. Le chrono en revanche est toujours secondaire sur un championnat, car cela dépend des conditions. À Budapest, on a finalement eu une matinée assez fraîche. Passer sous les 1h19’ a été extraordinaire ! Je ne m’y attendais pas du tout. J’ai même été surpris par les allures de la course, un peu inquiet aussi. Car partir aussi vite, cela fait toujours peur. Si on m’avait annoncé cette performance, je ne l’aurais sans doute pas cru.

Revenons à votre course. Dans quel état d’esprit l’avez-vous abordée ? Avez-vous été perturbé par le décalage de 120 minutes de l’heure de départ ?

Non, au contraire. Je pense que cela m’a aidé à me remobiliser. Je n’ai pas l’habitude de concourir en début de championnats. Nos épreuves sont généralement placées vers la fin, ce qui me permet d’entrer progressivement dans ma compétition. À Budapest, ce n’était pas le cas. On lançait la compétition. Avant le premier départ prévu à 8h50, je me souviens que j’étais moins dans ma course, moins combatif, moins dans la niaque. Mais avoir pu bénéficier de ces deux heures supplémentaires m’a permis de me recentrer sur moi-même et mes objectifs, et je suis arrivé sur la ligne de départ plus combatif.

Vous avez aussi effectué la course parfaite…

J’ai su gérer mon allure et m’écouter suffisamment pour réaliser la course idéale. J’ai surtout évité de suivre le paquet au début, afin de ne pas partir trop vite même si on a quand même démarré sur des allures rapides. Je n’en ai pas trop mis au début, j’ai temporisé en milieu de course et j’ai trouvé le bon groupe avant de relancer quand il le fallait, pour ne pas me laisser endormir. Car il fallait quand même que je remonte du monde, j’étais 25 ou 30e sur les premiers kilos. J’ai bien dosé mon effort. Je ne pouvais plus accélérer à la fin. J’ai vraiment tout donné.

Ce résultat va-t-il renforcer vos ambitions pour les Jeux Olympiques de Paris ?


Cela change beaucoup de choses. Il y a la place, mais aussi la façon de l’avoir obtenue, sans subir et en ayant été acteur de ma course. Cela me motive pour les Jeux l’année prochaine. Après une dixième place, on se retrouve vite à viser le top 8 ou le top 5, voire pourquoi pas quoi encore mieux. En tous cas, ça laisse espérer de belles choses la saison prochaine, aux Jeux mais aussi aux Europe, où la marche sera programmée. C’est la première fois que c’est le cas lors d’un rendez-vous continental en année olympique et c’est une belle opportunité. Et puis, 1h18’59’’, c’est un chrono qui parle. Quand je vois ceux qui ont marché en moins de 1h19’, ce sont des athlètes qui ont déjà décroché des médailles. L’année dernière, les championnats du monde se sont gagnés en plus de 1h19’.

Yohann Diniz à la retraite, vous voilà désormais parmi les porte-drapeaux de la marche française…

C’est valorisant d’être la locomotive, ça motive. Car l’objectif est aussi de donner envie aux autres de continuer la marche et le haut niveau, j’ai envie de les tirer vers le haut pour que l’on soit le plus possible sur les coupes d’Europe et du monde. On a rarement eu l’occasion d’aligner de belles équipes. Ce sont des choses qui me motivent aussi pour la suite.

Vous avez commencé la marche relativement tôt, en benjamins. Vous souvenez vous ce qui vous avait plu dans cette discipline ?

Avant de me consacrer uniquement à la marche, je faisais aussi du cross et du demi-fond. C’est cette dimension de l’effort, du fond et de l’endurance qui m’a attiré au tout début. J’ai ensuite découvert le côté technique de la discipline, et c’est ce qui m’a plu. Même si l’apprentissage est un peu long, j’adore cette sensation de fluidité que l’on ne retrouve pas du tout dans la course. Mais aujourd’hui, ce que j’aime aussi et surtout, c’est de pouvoir me transcender en compétition et me dépasser en allant chercher le meilleur de moi-même. Sentir qu’on est à la limite de la rupture, c’est ce qui me plait.

Vous êtes étudiant en médecine depuis 2014, actuellement interne en rhumatologie, comment réussissez-vous à tout concilier ?

Jusqu’en sixième année de médecine, on est externe. J’étais donc en stage à mi-temps à l’hôpital et ça me laissait une demi-journée pour m’entrainer et rattraper mes cours. J’avais également des arrangements avec la fac pour m’entrainer au mieux. Mais maintenant que je suis interne, c’est différent. Je suis salarié à temps plein à l’hôpital. J’ai donc signé un contrat d’insertion professionnel (CIP) entre la Fédération, le CHU d’Angers et l’ARS des Pays de la Loire, afin d’avoir un détachement partiel de mon poste. Depuis un an, j’ai un 70 % payé à temps plein, qui me permet de m’entrainer sans avoir de baisse de revenus. J’ai également prévu de prendre plusieurs mois de congés pour préparer les J.O. Ca me décalera pour décrocher mon diplôme mais ça en vaut la peine.

Vous avez déjà décroché votre billet pour les Jeux. Quel va être le programme d’ici l’été prochain ?

Je vais commencer par récupérer et me régénérer après cette saison riche et longue. Je reprendrai l’entrainement à l’automne pour faire la caisse et le foncier. J’aimerais effectuer la saison en salle, mais ça dépendra du retour ou non de la marche aux France Elite. Il y aura ensuite les championnats de France du 20 km en mars, la coupe du monde de marche par équipes en Turquie en avril, les championnats d’Europe à Rome, et enfin les Jeux à Paris.

Propos recueillis par Véronique Bury pour athle.fr

Gabriel Bordier
Age / Sél.26 ans / 15 A
Club-
Spécialité5 000 m marche - 10 km marche - 20 km marche
RB
Admin Athle.fr
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