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Hassan Chahdi : « Je rêve d’une médaille aux Jeux »
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Hassan Chahdi : « Je rêve d’une médaille aux Jeux »

En se hissant à la septième place du marathon de Budapest en 2h10’45’’, Hassan Chahdi est non seulement devenu le meilleur marathonien français sur un championnat du monde, mais il a également réalisé la plus belle performance de sa carrière. À 34 ans, il rêve désormais d’une médaille à Paris l’an prochain.

Vous êtes devenu le premier français finaliste d’un marathon aux championnats du monde à Budapest. Une sacrée performance…

Je suis encore un peu sur mon petit nuage. Je ne m’attendais pas du tout à cette septième place. Réussir à rentrer dans les huit premiers, c’est l’ambition de beaucoup d’athlètes, mais je m’étais fixé un objectif moins ambitieux. J’espérais juste faire mieux que l’année dernière, quand j’avais fini 17e. Je savais que ça allait être compliqué et je ne m’étais pas mis de pression. Le niveau était très relevé. J’ai finalement bien géré ma course en courant à mon niveau, sur ce que je savais faire et c’est ce qui a payé.

Parlez-nous de cette course…

Avant la course, j’étais assez détendu et plutôt serein. Je gère beaucoup mieux les grandes échéances depuis l’année dernière. La veille, j’avais d’ailleurs profité de la présence d’une psychologue sur ce championnat pour effectuer une séance de relaxation. Le stress joue énormément sur la perf’, et pouvoir utiliser ces outils sur le site de la compétition est toujours une bonne chose à prendre. Après, sur la ligne de départ, il y a toujours un petit stress, mais c’est normal. On avait mis en place tout un protocole avant le départ pour lutter contre la chaleur. Sur les quinze dernières minutes, je me suis rafraichi avec des serviettes plongées dans la glace et un gilet réfrigérant. Je suis ensuite parti sans paniquer, en restant derrière. Le but était de trouver mon rythme et d’être patient. J’ai essayé de courir le plus relâché possible pour m’économiser au maximum afin d’arriver assez frais au 35e kilomètre. Ensuite, je devais prendre tous les risques et me donner à fond pour regagner un maximum de places.

Il y a eu 24 abandons sur 84 partants, signe de la dureté de l’épreuve. Vous n’avez pas souffert de la chaleur ?

Je ne l’ai pas trop ressentie. Il y avait quand même pas mal d’humidité, mais je me suis bien hydraté à chaque ravito et j’ai pris le temps de m’asperger à chaque fois la nuque et le visage. Le fait d’avoir bien géré mon allure m’a sans doute évité de monter en température. À partir du 25e kilomètres, quand j’ai commencé à revenir sur les autres coureurs et à en voir certains lâcher, cela m’a boosté, surtout dans la dernière boucle. Mais je ne m’attendais pas à finir si bien. Je n’avais aucune idée du classement. À l’arrivée, c’est en voyant qu’il n’y avait pas beaucoup de monde que je me suis dit que j’avais peut-être fait quelque chose de très fort. Quand j’ai compris que j’étais septième, et donc finaliste, j’ai ressenti un énorme sentiment de plénitude. J’étais content et heureux. Pas forcément euphorique, mais apaisé d’avoir réalisé une belle course. Soulagé aussi de voir que le travail finissait par payer. 2h10’45’’, c’est un bon chrono. C’est aussi la première fois que je fais une course en ‘’negative split’’. Ça a été une sensation assez folle de réussir à relancer en fin de course. Avant, j’étais plus habitué à partir assez vite et à prendre un mur au 30e km, puis finir dans la douleur. Là, cela n’a pas été le cas. J’étais encore assez bien et ça a été une expérience très intéressante et beaucoup plus agréable.

Vous vous êtes longuement entraîné avec Jean-Claude Vollmer, avant de vous rapprocher récemment d’Alain Calandreau. Comment s’est noué cette nouvelle collaboration et qu’est-ce qu’il vous a apporté depuis ?


J’ai arrêté de m’entrainer avec Jean-Claude en 2019, quelques mois après m’être installé dans la Drôme. Au départ, j’avais décidé de m’entraîner seul. Je me suis d’ailleurs préparé ainsi pour les Jeux de Tokyo et j’ai réalisé mon record personnel (2h08’11’’) de cette façon. Mais c’était quand même compliqué, et j’ai commis des erreurs. J’ai donc décidé de me rapprocher d’Alain que je connaissais déjà bien car j’avais couru avec son fils quand j’étais jeune. On échange beaucoup par téléphone et il s’adapte à mes conditions de vie et à mes envies, car j’aime bien varier les entraînements. J’ai une marge de manœuvre sur laquelle je peux m’adapter. C’est assez simple et efficace.

À quoi ressemble votre quotidien dans la Drôme ?

Au début, quand je suis arrivé, mon diplôme en poche, j’ai commencé à travailler à mon compte en tant qu’ergothérapeute. Mais c’était difficile de concilier vie pro et carrière sportive. J’ai donc arrêté de travailler pour me consacrer pleinement à la course à pied. Je m’entraîne deux fois par jour, le plus souvent seul, et je réalise mes séances de VMA sur piste avec un petit groupe de coureurs de 800 m.

Vous avez récemment évoqué l’envie de vouloir donner plus de temps à l’athlétisme. Qu’entendez-vous par là ?

Depuis quelques années, je ne partais plus en stage pour rester proche de ma famille et de ma fille de 6 ans. J’adaptais mes entraînements à ma vie familiale. Mais cette année, j’ai décidé d’inverser les choses pour me consacrer davantage à l’athlé. L’objectif est de réussir à partir en stage plus souvent, car tous les facteurs de la performance y sont réunis. Cet été, j’ai passé trois semaines à Font Romeu, en août. J’y ai retrouvé des marcheurs et j’ai pu m’entrainer en chambre hypoxique, comme si j’étais à 5000 m d’altitude. Ce sont des choses que l’on ne peut pas faire partout et cela faisait très longtemps que je n’avais pas fait cela.  Je suis redescendu trois jours avant la course. Cela m’a vraiment bien réussi, et j’ai envie d’y retourner. En plus, je connais les gens, j’ai eu un bon contact avec eux.

Si vous réalisez les minima pour les Jeux, cette septième place vous assurera aussi une place prioritaire dans la sélection. Comment envisagez-vous les prochains mois ?

Je suis un peu plus serein. J’ai aussi appris beaucoup de choses sur moi lors de ma préparation à Font-Romeu et je sais que j’ai encore des axes de progression. Je vais par exemple essayer de gagner un peu plus en vitesse, en travaillant davantage sur des allures plus élevées que 20 km/h lors des séances spécifiques au marathon. Il faut aussi que j’entretienne ma VMA et que j’améliore mon endurance musculaire. Mais j’ai le niveau pour réaliser les minima et je vais rapidement me remettre au travail. L’objectif est d’aller à Valence sur un parcours plat et roulant pour les réaliser.

Les grands championnats c’est ce qui vous motive ?

C’est ce que je préfère. Parce que ce n’est pas le chrono qui compte, mais le classement. Il n’y a pas de lièvres, davantage d’aléas. Les favoris peuvent passer à côté et tout le monde a sa chance. C’est très différent des courses toutes plates avec des lièvres, où il y a peu d’incertitude si on est prêt. Même si je sais que mon potentiel me situe autour d’un top 10, je rêve d’une médaille aux Jeux.

Propos recueillis par Véronique Bury pour athle.fr

RB
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