La Fédération Française d’Athlétisme a eu la douleur d’apprendre le décès de Noël Tijou, survenu le samedi 23 septembre à l’âge de 81 ans. Il était le roi des labours, celui de l’âge d’or du cross français, dans les années 60 et 70. Sept fois champion de France de la spécialité entre 1967 et 1977, il a détenu le record du nombre de victoires aux championnats de France jusqu’à l’avènement de Driss El Himer. Né en 1941 dans le Maine-et-Loire, Noël Tijou commence à courir une dizaine d’années plus tard, dans les rues de son village de la Jubaudière. Il devient rapidement l’un des meilleurs fondeurs de sa génération, et décroche en 1963 sa première sélection en équipe de France pour un cross international en Espagne. Il en collectionnera au total 56, dont une participation aux Jeux olympiques de Munich en 1972 sur 10 000 m, et deux places dans le top 10 aux championnats d’Europe sur la même distance (9e en 1969,
10e en 1971). Il a détenu le record de France des 25 tours de piste entre 1971 et 1976, grâce à ses 28’19’’2 réalisés à Colombes, et a cumulé cinq titres de champion de France dans cette discipline. Parmi les grands moments de sa carrière internationale foisonnante, la troisième place collective acquise aux Mondiaux de cross à Monza (Italie), agrémentée d’une huitième place en individuel, a marqué les mémoires des amoureux de course à pied. Il a également remporté à quatre reprises le cross du Figaro. Après avoir été licencié au JT Villedieu, puis au JA Challonnes et à l’OC Anjou dans sa jeunesse, il rejoint l’ES Epinal en 1967. Il sera pendant une décennie le porte-étendard de l’athlétisme vosgien et même lorrain. Même après la fin de sa carrière au plus haut niveau, sa présence et sa disponibilité, toutes en humilité et en discrétion, au sein de la RESDA Vosges, faisaient de lui l’ami de tous les coureurs et dirigeants de la région, à laquelle il restera fidèle jusqu’à sa retraite. A sa compagne, Edith, à ses fils Nicolas et Bruno, et à l’ensemble de ses proches, la Fédération Française d’Athlétisme adresse ses condoléances les plus attristées. |