Pleinement remis de sa douleur au tendon d’Achille qui l’avait poussé à abandonner le décathlon des Mondiaux de Budapest en août, Kevin Mayer a établi son programme de qualification pour les Jeux olympiques, qui passera par Brisbane au mois de décembre.

Les championnats régionaux d’épreuves combinées de l’Etat du Queensland accueilleront un Français les 16 et 17 décembre prochains, et pas n’importe lequel : le recordman du monde du décathlon Kevin Mayer. Le double champion du monde a jeté son dévolu sur cette épreuve pour réaliser les minima demandés pour les Jeux olympiques de Paris. « J’aurais préféré faire un décathlon à Charléty devant le public français, mais avec la météo du mois de décembre, ça n’aurait pas été aussi plaisant. Là, je suis sûr que les conditions seront parfaites. » Il devrait également retrouver sur place les meilleurs spécialistes locaux, à commencer par Ashley Moloney.

Après des semaines de rééducation, qu’il évoquait pour athle.fr lors du stage national à Saint-Malo, le double champion du monde a repris « pas à pas » l’entraînement, et se sent prêt à relever le défi. « Je n’ai plus aucune douleur au tendon. J’ai quelques autres petites tensions à régler, comme tout décathlonien, mais tout se met petit à petit dans l’ordre », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse en ligne ce vendredi.

Face à la nécessité de réaliser les minima demandés pour les Jeux de Paris (8460 points), le Montpelliérain a décidé de ne pas laisser traîner les choses. Il ne sera donc pas avec le reste de l’équipe de France en stage en Afrique du Sud au mois de décembre, mais déjà sur place en Australie, puisqu’il s’envolera pour l’hémisphère Sud dès le 25 novembre, avec tout son staff. « Plus je fais le nécessaire tôt, plus j’aurai du temps pour me préparer pour les Jeux. Entre 2012 où je me suis qualifié trois semaines avant, et 2020, où je me suis qualifié six mois avant, j’ai clairement préféré Tokyo. Ce n’est pas une nécessité de m’affranchir des minimas aussi tôt dans la saison, mais c’est un confort. » En cas de pépin d’ici-là, Mayer a déjà assuré ses arrières et prévu des plans B, en février en Nouvelle-Zélande ou plus surement en avril du côté de la Californie (Etats-Unis).

A un mois de se lancer, le champion du monde 2017 et 2022 se sent en confiance quant à la mission qu’il s’est fixée. « Les minima ne sont pas durs en soi, mais un déca implique beaucoup d’engagement physique. 8460 points, j’ai calculé que c’est 83% de mon total record. Comme je n’ai pas vraiment de points faibles, je n’ai pas besoin de faire de grosses perfs de pointe y arriver. Mais vous me connaissez, j’ai du mal à faire des décathlons à moitié, donc je vais me battre pour faire le meilleur score possible. »

Il sera ensuite temps pour lui d’envisager la suite de la saison, qui pourrait passer par les championnats du monde en salle, avant la plus grande échéance de sa carrière, les Jeux olympiques de Paris, dont le décathlon est prévu les 2 et 3 août.

La rédaction