Les cinq Français engagés ce week-end aux championnats du monde des 24 heures à Taipei entendent bien améliorer leurs records personnels, dans un contexte international de plus en plus relevé. Quatre longues années après la dernière édition, disputée autour du stadium municipal d’Albi, les championnats du monde des 24 heures sont de retour ce week-end au cœur du parc urbain Dajia, à Taipei (Taiwan). Cinq Français y participeront : trois hommes et deux femmes. Fabien Carpentier, Jérôme Mirassou et Freddy Prigent ont une chance de figurer au classement collectif masculin, même s’ils n’auront pas le droit à l’erreur. « C’est un risque, puisqu’aucune défaillance n’est permise, mais cela peut participer
à la dynamique de groupe », estime Olivier Gui, responsable des équipes de France running au sein de la direction technique nationale. Face aux Japonais, aux Polonais, et aux toujours redoutables Américains, les Bleus savent qu’un podium relèverait d’un authentique exploit. Leur ambition sera avant tout de dépasser leurs marques de référence sur le parcours de 2 km qui leur est proposé sur les bords de la rivière Keelung. Fabien Carpentier (18e des championnats d’Europe l’an passé) et Jérôme Mirassou (sur 100 km en 2022) ont déjà connu les joies d’une sélection internationale, mais Freddy Prigent fera ses grands débuts sous le maillot tricolore. « Ce sont tous les trois des coureurs assez neufs, qui n’ont pas couru énormément de 24 heures, ils ont donc le potentiel pour améliorer leur score. Nous voulons les emmener le mieux possible sur une course régulière, pour optimiser les allures et limiter l’inévitable déperdition de
rythme au fil des heures », explique Frédéric Barreda, entraîneur national. Chez les femmes, Corinne Gruffaz et Nathalie Schmitt ne pourront pas être classées par équipes. Mais toutes les deux disposent d’une expérience solide sur laquelle elles pourront s’appuyer pendant les vingt-quatre heures de l’épreuve. Septième des championnats d’Europe à Vérone l’an passé, Gruffaz entend bien s’approcher, sinon dépasser, de ses 245,550 m de référence. Nathalie Schmitt, elle, aimerait casser la barre des 240 km. « Elles savent très bien qu’un podium est inaccessible, mais le stage collectif
s’est très bien passé, et nous n’avons aucun bobo à déplorer. Améliorer leur marque serait déjà un beau résultat », explique Emmanuel Fontaine, qui sera dans la tente française pour les accompagner et les ravitailler. Présents sur place depuis mardi, les Français ont eu l’occasion de reconnaître le parcours ce mercredi, et pu prendre la mesure de ce qui les attend. Le climat prévu, avec 18 à 19°C en journée et une nuit pas trop froide devrait leur permettre de s’exprimer pleinement. Autour d’eux, le peloton de départ devrait compter 250 athlètes, de 39 nations différentes, dont les deux tenants du titre et détenteurs des records du monde, le Lituanien Aleksandr Sorokin et l’Américaine Camille Herron.
La rédaction
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