Dans l’œil du coach : Katia Hardt à l’Athletic Vosges Entente Clubs | ||||
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Pistard, routard, combinard, sauteur, lanceur, jeune, compétition, loisir, haut niveau, découverte, nature, ville. Autant de mots à combiner qui, au sein des près de deux mille clubs, font l’athlétisme en France. Parmi les rouages essentiels de chaque structure, l’entraîneur, quel que soit son profil, occupe une place à part. Athle.fr vous invite chaque mois à découvrir ces hommes et femmes de l’ombre. Rencontre avec Katia Hardt, 47 ans, entraîneur à l’Athletic Vosges Entente Clubs. La liberté de courir, la Vosgienne se l’est appliquée pendant des années comme athlète. Aller en nature, la laisser faire, se faire ses propres plans, voilà à quoi cette bonne marathonienne (3h09’) aspirait. Comme coach, rien n’a changé, même si son côté mosellan peut la rendre assez « carrée », dans une ambiance « cool et bienveillante ». Elle a entraîné Louey Ourrat, meilleur junior sur 800m en 2023, jusqu’à la saison dernière avec cet état d’esprit, sans jamais oublier qu’avant l’athlète, il y a l’être humain. Votre définition de l'entraîneur ? C’est quelqu’un de bienveillant, d’accueillant, de compréhensif, qui est là pour vous guider, pour vous aider à progresser et à trouver la force de vous dépasser. Pour moi, c’est le référent sur lequel on peut compter. Il doit accorder la même attention à n’importe quel athlète, quel que soit son niveau. Il doit être juste tout en étant carré, mais il doit aussi savoir s’adapter et parfois lâcher un peu la bride. Tout le monde doit s’y retrouver. Entraîneur à Epinal c'est plus dur qu'ailleurs ? C’est compliqué car nous n’avons pas les structures universitaires adaptées pour que les jeunes puissent continuer leurs études supérieures. Du coup, nous les perdons à leur majorité. C’est très frustrant. On sait qu’à tous les coups, on ne pourra pas aller jusqu’au bout du potentiel du jeune. Et souvent, lui-même arrête car il ne se sent pas de continuer l’athlétisme ailleurs. C’est comme ça, on se fabrique des bouts d’histoire ensemble. Ce qui vous énerve et vous plaît le plus dans votre fonction ? Ce qui m’énerve le plus, c’est la non-implication en compétition. Les jeunes viennent maintenant pour partager un moment convivial, s’amuser et se dépenser, en réalisant une activité où ils sont bien sans forcément avoir envie de s’investir sérieusement, par exemple en sacrifiant leur sortie week-end pour aller en compétition. C’est dommage et ça me semble un peu générationnel. C’est frustrant par rapport aux performances qui pourraient être les leurs. Sinon, je n’aime pas les Interclubs quand on va chercher des athlètes ailleurs juste pour cette compétition alors que l’on a des jeunes qui sont là toute l’année et qui mériteraient de participer. Ce qui me plaît le plus, c’est le partage et l’échange que l’on a avec eux. Finalement, c’est bien cela le plus important. Vous êtes une coach connectée ou une entraîneure ‘’à l'ancienne" ? Une coach plutôt connectée. J’aime bien pouvoir suivre les entraînements via l’application Garmin le week-end ou quand ils sont seuls ou loin, ça me permet de voir comment ils font leurs séances, s'ils sont dans le rouge ou non, tout en étant à distance. J’adore. Votre plus beau souvenir ? C’est un dimanche matin où on avait décalé l’entraînement en raison du couvre-feu pendant la période Covid-19. On ne pouvait plus faire nos séances en soirée, et ce matin-là, il y avait beaucoup de neige. Malgré cela, les jeunes étaient tous présents et on est parti courir dans les bois dans la neige et sur le retour on a fait de la luge. Ils étaient ravis et moi encore plus de les voir passer un bon moment. Quelle est votre relation avec les athlètes ? Ma relation avec eux est plutôt affective. Avec Louey Ourrat, que j’ai suivi de nombreuses années, elle était même celle d’une deuxième maman. Il est maintenant à Montpellier et c’est très bien. Je l’ai amené là où je pouvais l’amener. Il est un peu atypique, moi aussi dans ma vision de l’athlétisme, mais il a cru en moi et moi en lui. Sinon, en général, j’aime être proche des athlètes. J’aime qu’on puisse se confier à moi, pouvoir aider. Si ça ne va pas, pouvoir comprendre ce qui ne va pas et tendre la main à la personne qui vous le demande. Je pense qu’un entraîneur n’est pas seulement là pour faire une séance mais aussi pour partager une tranche de vie, parler, partager. Avez-vous un modèle d'entraîneur, dans l’athlétisme ou dans un autre sport ? Je n'ai pas de modèle d'entraîneur. Je pense que chacun fait comme il le sent. Pour ma part, je fais beaucoup de choses au feeling. L’essentiel c’est d’être soi-même. Trois mots pour définir votre groupe ? Cohésion. Partage. Amitié. Propos recueillis par Renaud Goude pour athle.fr
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