Marcheur au sein de l’US Sète Athlétisme, Titouan Pompel est également un jeune juge dévoué au sein de son club et sur les compétitions nationales chez les U16. Avec comme valeur cardinale le partage et la disponibilité au service des autres. C’est une parole assez rare, à une époque où on souffre du manque de bénévole et où se plaint parfois du manque d’engagement chez les jeunes. « Ce qui me plaît, c’est de pouvoir aider, simplement. Faire en sorte qu’il n’y ait pas de problème sur une organisation, que les autres athlètes puissent faire des perfs, des records. Disons que ce n’est pas forcément du bonheur pour moi, mais j’en donne aux autres. » Titouan, minime première année, vient de Sète, où il détient une licence à l’USSA. Et il incarne parfaitement ce que peut être un gamin passionné d’athlé - et dévoué aux autres. Licencié depuis toujours ou presque - il l’était déjà aux premières lueurs de l’éveil athlé -, touche-à-tout (avec un net penchant pour la marche), il commence à officier alors qu’il est encore poussin. Il raconte, un peu timide sans doute, un brin impressionné par l’exercice de l’interview : « Ma coach, Bénédicte, m’avait proposé
de découvrir le rôle de juge, et j’ai aimé ça. J’ai décidé de continuer. Là, je dois en être à une quinzaine de compétitions en tant que juge… » Un tel dévouement doit être rare… « Pas tant que ça, juge l’intéressé : il y a quand même beaucoup de jeunes juges sur une compétition. » Il officie surtout sur les sauts, pour lesquels il n’avait pourtant « pas d’intérêt particulier », mais il s’est quand même parfaitement glissé dans le costume, comme il l’a prouvé lors de la dernière finale des Pointes d’or - Colette
Besson. La discrétion comme credo « Je préfère quand même être athlète, c’est plus fun, mais dans l’athlé, comme dans tout sport, il doit toujours y avoir des gens derrière, qui font en sorte que tout se passe bien. Le juge, on le repère au début, et après on ne le voit plus. Quand on ne nous remarque pas, c’est bon signe ! » Le rôle le fait entrer un peu plus encore dans la famille. « Je trouve que les athlètes sont très, très respectueux. Je n’ai jamais connu de souci, même avec des sportifs de mon âge ou des cadets. Et s’il y a un problème,
on s’entraide entre juges. » De quoi imaginer poursuivre dans cette voie ? « Aller juger sur de grandes compétitions internationales, ou même les Jeux olympiques, assister à de grands records, ce serait bien… Même si, quand on est juge, on n’a pas vraiment le temps de regarder les autres épreuves que la sienne. » Pas de quoi le perturber, notre Titouan : l’essentiel, c’est que tout se passe bien pour les autres… La rédaction |