La grande fête nationale du cross-country a lieu ce week-end à Cap’Découverte, dans le Tarn, avec trois jours dédiés à toutes les populations de coureurs : scolaires, entreprises, masters et Elite. Philippe Bellessort, responsable du parcours, nous en décrypte les spécificités. Après la boue, la boue. Un an après le chantier de Carhaix, c’est sur le site d’une ancienne mine de charbon à ciel ouvert, du côté de Carmaux, que se retrouveront tous les amoureux de cross de vendredi à dimanche. Et au vu des quantités d’eau tombées du ciel depuis le début de la semaine dans le Tarn, le terrain devrait être aussi gras que dans le Finistère en 2023. « Ce cross a été baptisée « cross des Titans », et celles et ceux qui gagneront dimanche seront des titans », promet Philippe Bellessort, le responsable du parcours, à l’œuvre depuis quelques jours sur le terrain. « Au vu de l’état du terrain et des prévisions météo, tout peut se passer jusque dans la dernière ligne droite », estime-t-il. Avant cela, les athlètes auront eu droit à un terrain de jeu assez varié, avec « beaucoup d’herbe, mais aussi des chemins en stabilisé en de la glaise. Et de la boue, bien sûr, pas mal de boue. Il y a des pièges, des relances un peu partout, ce sera à la fois technique et gras, donc il faudra des grosses cuisses. » Une côte redoutable et redoutée Une des difficultés les plus redoutables sera un longue côte de 160 m, à environ 15% de moyenne. Une autre bosse d’une dizaine de mètres ponctuera la moyenne boucle, avant une redescente par un ancien chemin de la mine. « Tout est naturel, nous n’avons rien rajouté. On s’est servis de ce qui avait été creusé pour l’extraction du minerai. » Le lieu s’appelle d’ailleurs Parc des Titans en référence aux impressionnantes machines qui ont été laissées sur place et qui serviront de décor à une épreuve qui s’annonce
épique. Les spectateurs devraient donc en prendre plein les yeux, et les coureurs plein les pattes. Le départ sera un autre moment fort de chacune des courses, puisque la ligne droite d’élan obliquera vers la gauche pour deux grands virages bien larges après seulement 215 m parcourus. Il ne faudra donc pas perdre de temps pour se placer à l’avant pour ceux qui voudront jouer les premières places, au risque de se condamner à une longue course poursuite. Le sol argileux à cet endroit, qui sert habituellement de parking, devrait permettre une meilleure évacuation de l’eau de pluie qu’à d’autres endroits du
parcours. Le samedi, les épreuves de relais donneront le coup d’envoi de la compétition, sur une boucle avec seulement quatre virages qui ne représentent pas de problématiques majeures, la difficulté étant principalement situé dans la déclivité et la nature du sol. « On ne voulait pas un parcours trop long, pour éviter que les concurrents ne se retrouvent trop isolés, au risque de perdre l’intérêt du relais. » Les équipes devraient donc être au contact les uns des autres, facilitant ainsi le suspense et les rebondissements.
Les minimes emprunteront le même parcours le lendemain, afin de coller aux exigences de longueur officielle maximale autorisée, et un raccourci leur sera spécialement destiné sur la moyenne boucle. Pour le reste, ils devraient toutefois en baver autant que leurs aînés. Et aimer ça, à n’en pas douter.
La rédaction Photos : © Philippe Bellessort |