La Fédération Française d’Athlétisme a présenté, lors d’un point presse qui s’est tenu jeudi après-midi sur son stand lors du Salon Running Expérience, les chiffres clés du Baromètre Finishers 2023. Ils confirment la bonne reprise des événements running pour la deuxième année consécutive, après le Covid. Autre élément de satisfaction : la mise en place du Parcours Prévention Santé, qui a déjà conquis de nombreux compétiteurs en simplifiant la procédure d’inscription à une course et en apportant de nombreuses informations en termes de prévention.

Les chiffres clés du Baromètre Finishers 2023

Le baromètre Finishers FFA, produit avec l’Union Sport et Cycle, analyse, depuis 2018, la base de données d’événements running (route, trail, cross-country) la plus importante de France, avec 10 785 courses (pour 4627 événements) recensées en 2023. Parmi les principaux enseignements de ce nouveau baromètre, la place majeure des manifestations organisées à l’échelle locale. Moins médiatisées et visibles que les grands temps forts du calendrier, elles sont pourtant, et de très loin, les plus nombreuses. Un chiffre le résume bien : 93 % des courses accueillent moins de 500 participants. Avec 4268 trails, 3932 courses sur route et 2100 cross comptabilisés en 2023, pour un total de 2,3 millions de résultats – soit une progression de + 22 % par rapport à 2022 - la reprise des événements running se confirme et permet de continuer à se rapprocher du volume d’avant Covid.

Sur le plan des territoires, la région Auvergne Rhône Alpes mène la danse avec 1693 courses, alors que les Pays de la Loire connaissent la plus forte progression (+ 22 %). En nombre de résultats - 403 000 - et de finishers par course - 521 - c’est logiquement l’Ile-de-France qui est en tête.

Enfin, focus sur le profil des compétiteurs, avec un rajeunissement qui se poursuit. Ils sont 35 % à avoir moins de 35 ans, soit 5 % de plus qu’en 2015. La féminisation est également en progrès avec 32 % de femmes parmi les effectifs, soit 4 % de plus qu’il y a neuf ans. Une évolution qui se traduit moins sur les formats longs et souvent symboliques que sont les ultra trails et les marathons, avec un public très majoritairement masculin.

Ces chiffres pourraient fortement progresser en 2024, bien sûr grâce à l’attrait pour notre sport généré par les Jeux olympiques et paralympiques, mais aussi avec la mise en place récente du Parcours Prévention Santé, qui simplifie le processus d’inscription à une course.

La FFA actrice de la prévention auprès des runners

Déjà applicable à tous les licenciés FFA majeurs depuis septembre 2023, le Parcours Prévention Santé (PPS) s'applique progressivement, depuis le 16 janvier, à l'ensemble des participants aux plus de 10 000 courses running organisées dans l’Hexagone. Un processus à suivre en ligne, qui apporte une simplification de taille à leur processus d'inscription, en lieu et place de la visite médicale permettant de fournir le traditionnel certificat médical d’absence de contre-indication à la pratique. Le principe : tout participant majeur devra se connecter, dans les trois mois précédant sa compétition, à la plateforme web dédiée : pps.athle.fr et y suivre les différentes étapes vouées à le sensibiliser aux risques, précautions et recommandations liés à la pratique de la course à pied, via du contenu pédagogique (texte et vidéo).

Dans une démarche de pédagogie et d’information, la Fédération Française d’Athlétisme a organisé cinq webinaires dédiés à la présentation du PPS et ouverts à l’ensemble des acteurs de l’univers du running. Près de 550 membres d’organisation d’événements running y ont participé. Ces échanges ont permis d’apporter de nombreux éléments d’explications et d’initier des ajustements dans les services proposés aux organisateurs et à leurs fournisseurs.

Bonne nouvelle : les premiers retours d’utilisateurs, obtenus dans le cadre d’une enquête ayant rassemblé plus de 700 répondants, tentent à démontrer que le Parcours Prévention Santé a déjà conquis une bonne partie des runners. Ils sont 80 % à estimer que le PPS a facilité leur inscription à une course, 94 % à juger qu’il constitue un rappel pertinent quant aux risques et précautions à prendre avant une compétition, et 96 % indiquent que les messages de prévention ou les conseils liés à la pratique sont importants à connaître. « Au moins, on lit et on est sensibilisé, alors que jusque-là, on se contentait d'aller chez le médecin qui renouvelait le certificat sans toujours refaire passer les messages de santé importants », confirme un utilisateur, qui a répondu au questionnaire de la Fédération.

A noter que le PPS sera déployé concrètement sur l'ensemble des manifestations de manière progressive jusqu’au mois d’août prochain, avant une mise en place totale et obligatoire sur l'ensemble des courses au 1er septembre 2024.