Gabriel Bordier s’est illustré lors du traditionnel match international à Podebrady (République Tchèque), en prenant la quatrième place en 1h19’56’’. Chez les femmes, records personnels pour Pauline Stey et Camille Moutard, bien placées. Les deux collectifs sont montés sur la plus haute marche du podium, confirmant la belle dynamique hexagonale de la discipline.

Venu en République Tchèque pour se tester sur 20 km sans pression face à l’élite mondiale, grâce aux minima olympiques qu’il avait déjà réalisés (1h20’10’’), Gabriel Bordier, champion de France le 17 mars dernier à Fontenay-le-Comte (1h20’12’’) a été servi. Le marcheur de l’US Saint-Berthevin s’est en effet retrouvé au sein d’un quintet de très haut niveau pendant la première partie de la course, avec à ses côtés le Suédois Perseus Karlström, le Brésilien Caio Bonfim et le Canadien Evan Dunfee, soit respectivement les 2e, 3e et 4e des derniers Mondiaux de Budapest, ainsi que l’Italien Francesco Fortunato, 5e des Europe de Munich. A leur contact jusqu’au septième kilomètre, il a ensuite cédé mètre après mètre. Si Fortunato a fini lui aussi par coincer, le trio restant s’est envolé avec à l’arrivée trois chronos sous les 1h19’ : victoire de Karlström en 1h18’22’’, devant Dunfee (1h18’41’’) et Bonfim (1h18’50’’).

Passé en 39’50’’ à mi-course, l’élève de Gérard Lelièvre a, comme toujours, géré avec beaucoup d’intelligence son effort. Ce qui lui a permis de reprendre au seizième kilomètre l’Italien puis de le lâcher, pour prendre une quatrième place de prestige en 1h19’56’’. Le deuxième meilleur chrono de sa carrière, derrière son record en 1h18’59’’ établi lors de sa 10e place aux derniers championnats du monde.

Venu avec l’objectif de réaliser les minima olympiques, Kevin Campion (Stade Dieppois) n’a pas réussi à s’acquitter de la performance demandée mais a réalisé sa meilleure performance de la saison, avec une 13e place en 1h22’52’’. A noter l’abandon d’Aurélien Quinion (Entente Franconville Cesame Val d’Oise). Par équipes, victoire française devant la Slovaquie et la Finlande.

On n’arrête plus Stey et Moutard

Chez les femmes, les Bleues ont réalisé un joli tir groupé. Peut-être pas dans l’ordre attendu puisque la recordwoman de France Clémence Beretta s’est fait damer le pion par ses deux cadettes, Pauline Stey (Alsace Nord Athlétisme) et Camille Moutard (Athlé 21). Déjà à leur avantage lors des championnats de France, où les deux médaillées des derniers championnats d’Europe U23 avaient battu leur record en respectivement 1h30’10’’ et 1h30’20’’, elles ont transformé l’essai au niveau international, Stey devenant même la deuxième Bleue à descendre sous la barrière des 1h30’ après Beretta avec une neuvième place en 1h29’49’’, à moins de trente secondes des minima olympiques (1h29’20’’). Camille Moutard s’est, elle, classée onzième en 1h30’08’’. Les deux Tricolores ont marqué de précieux points au ranking lors de cette compétition estampillée Gold au calendrier World Athletics.

Clémence Beretta (A. Vosges Entente Clubs), en manque de fraicheur sur le plan mental, s’est tout de même battue pour aller jusqu’au bout, avec une 23e place en 1h34’44’’. Comme leurs homologues masculins, les Bleues sont montées sur la plus haute marche du podium. De très bon augure à deux semaines des championnats du monde par équipes, où l’équipe de France aura à cœur de qualifier son relais mixte pour les J.O.

Chenuet et les U20 passent un cap

Même réussite dans les catégories jeunes, illustrée notamment par les U20 hommes qui ont tous fait voler en éclats leur chrono de référence pour l’emporter par équipes. Quentin Chenuet (Saran Loiret AC) s’est imposé en 42’15’’, explosant de plus de deux minutes son record, alors que Bastien Picart (AC du Littoral 44) et Hugo Ellul (SO Calais A.) ont aussi frappé fort, avec des 3e et 5e places en 43’04’’ et 44’22’’. Leurs homologues féminines ont, elles, décroché l’argent derrières les Tchèques à domicile, avec Léna Auvray (Athlé Pays de Fougères) et Chloé Le roch (CJF Saint-Malo) 3e et 4e en 48’14’’ et 48’35’’, Marine Merbitz (Montbéliard Belfort Athlétisme) ayant été contrainte à l’abandon.

La rédaction