Sprinteuse, lanceuse de disque et triple sauteuse, Manon Rodrigues exerce ses talents sur plusieurs disciplines au sein de l’AS Libourne. La Girondine de 15 ans complète sa panoplie en s’investissant en tant que jeune juge, y compris sur des épreuves qu’elle ne pratique pas personnellement. « On commence pour aider le club, au début, et puis on passe les examens… et voilà. » Manon ne se destinait pas spécialement à devenir officielle, elle qui navigue entre plusieurs épreuves, du 200 m haies au lancer du disque en passant par le triple saut. Ça ne l’a pas empêchée de gravir les échelons, jusqu’à passer le concours de juge fédéral, à l’été 2023, à l’occasion des Pointes d’Or - Colette Besson. Depuis Libourne, en Gironde, elle a fait le chemin, en voiture, avec un camarade de club, lui aussi aspirant
juge, et la mère de ce dernier. Une vraie motivation, et une envie de découverte assumée sur les courses - sa spécialité en tant que juge. « Ce qui m’intéresse, en particulier, c’est de juger des épreuves que je ne disputerai jamais, a priori, comme le 800 m. C’est vraiment intéressant. Et puis, on voit ce que font ses amis sur le stade. » Bon, tous les participants ne sont pas toujours bien disposés, c’est vrai… « Parfois, certains athlètes, qui ne sont pas contents de ce qu’ils ont fait, pensent que c’est la
faute des juges. Mais dans l’ensemble, ça va. » Manon envisage d’ailleurs de continuer à tracer le sillon. Elle a débuté en minime première année, et s’interroge sur la suite. « Plus tard ? Je ne sais pas, admet-elle dans un grand sourire. Je me pose la question. Je me vois en général plus comme une athlète, mais c’est vrai que comme juge, il n’y a pas le côté stressant de la compétition. » Pour l’heure, pas besoin de choisir entre les pointes et le costume d’officiel. Et c’est très bien comme ça.
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