La Fédération Française d’Athlétisme a appris avec tristesse le décès de Michel Lourie, qui s’en est allé à l’âge de 83 ans. Ce grand entraîneur et éducateur a marqué plusieurs générations d’athlètes dans toute la France, et la peine est grande, ce mardi 7 mai, dans de nombreux clubs et tout particulièrement à l’ES Montgeron, au Nice Côte d’Azur Athlétisme et à Tahiti, où sa longue et fructueuse carrière de coach et cadre technique a mené ses pas. Professeur d’éducation physique au lycée de Montgeron (Essonne), il crée la première section sport-études de l’établissement en 1974 en compagnie de Louis Fabiani. Les deux hommes orientent de nombreuses jeunes pousses vers le club local, l’ES Montgeron, que Michel Lourie a contribué à relancer au milieu des années 60 et dont il est vite devenu la « locomotive », en tant qu’entraîneur, directeur technique officieux, et même bien au-delà. Déjà, auprès d’athlètes d’âges et de niveaux différents, il marque les
esprits. « C’était un homme rigoureux et carré, qui connaissait la performance, résume Anne Tournier-Lasserve, actuelle vice-présidente de la Fédération Française d’Athlétisme et présidente de l’ES Montgeron, qui l’a d’abord côtoyé en tant que coach. Il était exigeant et aimait les gens motivés. Lors du stage du club, il fallait participer au footing avant le petit déjeuner, même si on faisait du saut en hauteur. » Les qualités de Michel Lourie sont vite repérées et il devient entraîneur national du sprint et du relais entre 1975 et 1983. C’est sous sa houlette que le 4x100 m masculin (Patrick Barré, Pascal Barré, Hermann Panzo, Antoine Richard) décroche la médaille de bronze lors des Jeux de Moscou en 1980. Également coach à l’INSEP, il accompagne pendant un temps dans leur progression le spécialiste du 400 m Aldo Canti et la sprinteuse Laurence Bily, qui est restée une proche jusqu’au dernier
jour. « Michel était un des hommes les plus intègres et passionnés que j’ai connu, confie cette dernière. Il était rigoureux et savait faire passer des messages, il avait toujours les bons mots. Il pouvait impressionner, mais il était dans l’accompagnement humain et il ne lâchait pas les athlètes comme ça. » Un engagement dont il va faire preuve pendant plusieurs années à Tahiti, qu’il rejoint en 1982 pour contribuer au développement de l’athlétisme sur l’île. De retour en métropole au début des années 90, il devient responsable national des jeunes, tout en étant entraîneur sprint-haies au pôle de Boulouris. Il sera ensuite président du Nice Côte d’Azur Athlétisme de 2009 à 2015, où il apportera à nouveau toute sa passion et sa connaissance du milieu athlétique pour continuer à faire
grandir le club. A sa famille et à ses proches, la Fédération Française d’Athlétisme adresse ses condoléances les plus sincères.
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