Ils seront pas moins de neuf Français à viser le diamant lors de la finale de la Wanda Diamond League, vendredi et samedi au stade du Roi Baudouin, dans la capitale belge. Sasha Zhoya, Cyréna Samba-Mayela, Gabriel Tual et Rénelle Lamote en seront les fers de lance.

A ce jour, ils ne sont que trois Français à figurer au palmarès des diamantaires de l’athlétisme : Teddy Tamgho (triple saut en 2010), Pascal Martinot-Lagarde (110 m haies en 2014) et Renaud Lavillenie (de 2010 à 2016 à la perche). Neuf Français tenteront de s’immiscer dans ce cercle fermé des vainqueurs de la Diamond League, en profitant de la formule actuelle, mise en place en 2017, où tout se joue lors de l’ultime levée à Bruxelles.

Dix ans après PML, c’est sur les haies hautes que le contingent tricolore aura ses meilleures chances avec Cyréna Samba-Mayela et Sasha Zhoya. La vice-championne olympique a retrouvé d’excellentes jambes ces dernières semaines, et sera au départ d’une course dont la championne olympique Masai Russell sera absente. Sa camarade d’entraînement Jasmine Camacho-Quinn, la Jamaïcaine Ackera Nugent et la Polonaise Pia Skrzyszowska seront autant d’adversaires redoutables sur la route de la hurdleuse du Lille Métropole Athlétisme, qui pourrait devenir samedi la première Française à triompher sur le circuit le plus prestigieux à l’échelle mondiale.

Pour Sasha Zhoya (Clermont Auvergne Athlétisme), vainqueur à Paris en juillet, l’absence de l’épouvantail Grant Holloway, qu’il vient de battre à Bellinzone, dégage l’horizon. Les Jamaïcains Rashid Broadbell et Hansle Parchment ne sont pas là non plus, mais il ne faut pas sous-estimer les Américains Daniel Roberts et Freddie Crittenden, le champion d’Europe italien Lorenzo Simonelli et le Japonais Shunsuke Izumiya.

Tual contre la meute

Le 800 m sera l’autre grande chance française, avec Gabriel Tual dans la course masculine et Rénelle Lamote chez les femmes. Le recordman de France de l’US Talence se frottera au champion olympique et tenant du titre Emmanuel Wanyonyi, au Canadien Marco Arop et à l’Algérien Djamel Sedjati dans une course qui sentira la poudre, et où le record du monde de David Rudisha (1’40’’91) pourrait à nouveau vaciller. Dans la course féminine, Rénelle Lamote affrontera Mary Moraa, championne du monde 2023, et les Britanniques Jemma Reekie et Georgia Bell. Malgré la fatigue de la fin de saison, la Montpelliéraine a toutes ses chances, elle qui compte deux victoires en Diamond League (Stockholm 2015 et Lausanne 2022) à son actif.

La tâche s’annonce un peu plus ardue pour Azeddine Habz (Val d’Europe Montévrain Athlétisme), engagé sur 1500 m avec l’ogre Jakob Ingebrigtsen et les Américains Cole Hocker et Yared Nuguse, entre autres, et pour Wilfried Happio, opposé à Alison dos Santos, Roshawn Clarke et Rasmus Magi sur 400 m haies. Le constat est le même pour Amandine Brossier (Sco Angers Athlétisme), qui aura fort à faire contre Marileidy Paulino, Salwa Eid Naser et Lieke Klaver sur 400 m vendredi soir, alors que Sydney McLaughlin-Levrone, non éligible à la victoire en Diamond League, disputera une course sur invitation onze minutes plus tôt.

Deux sauteurs arpenteront les aires de concours ce week-end. Thibaut Collet (EA Grenoble 38) ouvrira le bal vendredi soir au saut à la perche, en compagnie de Mondo Duplantis, d’Emmanouil Karalis et des Américains Sam Kendricks, Chris Nilsen et KC Lightfoot. Samedi, c’est Jean-Marc Pontvianne (Entente Nîmes Athlétisme) qui prendra le relais dans le bac de triple saut, avec son camarade d’entraînement Hugues-Fabrice Zango (Artois Athlétisme), mais aussi le Cubain Lazaro Martinez et le Portugais Pedro Pichardo.

La rédaction

Le meeting de Bruxelles sera à suivre en direct, vendredi et samedi à partir de 20h, sur la chaîne Youtube de la Diamond League
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