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Marche en fête : La santé sous la pluie
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Marche en fête : La santé sous la pluie

Malgré des conditions météo contrastées, plusieurs milliers de personnes - 1000 à Paris et plus de 4500 au total dans l’Hexagone avec Clermont-Ferrand, Colmar, Salon-de-Provence, Toulouse et Valenciennes - ont participé ce dimanche à « la marche en fête ». Une opération de la grande cause nationale portée par la FFA et destinée à sensibiliser les Français aux bienfaits pour la santé de la marche. Reportage sur les quais de Seine, qui accueillaient leur premier événement depuis la semaine d’ouverture des Jeux olympiques.

Ce dimanche matin à Paris, ils étaient bien là sur les bords de Seine, enthousiastes et souvent en famille, malgré la pluie fine qui avait décidé d’arroser quasi sans discontinuer le fleuve, les quais et les ponts de la capitale. Près de 1000 inscrits se sont présentés à côté de la passerelle Léopold-Sédar-Senghor sous les coups de 11h, pour prendre le départ de la marche active de deux à quatre kilomètres organisée dans le cadre de « la marche en fête ». Un événement porté par la FFA et parrainé par Crédit Mutuel et Sport 2000, avec le soutien de l’Agence Nationale du Sport, qui était le point d’orgue de la grande cause nationale dédiée en cette année olympique à la promotion de l’activité physique et sportive. L’objectif : être en meilleure santé notamment grâce à la marche, pratique la plus plébiscitée par les Français devant la course à pied.

S’il fallait un exemple pour incarner ce sain engagement, Laurence l’incarnerait à la perfection. Aperçue dans les premières positions du peloton à l’issue de la première boucle de deux kilomètres qui empruntait les quais, le pont Alexandre III avec en toile de fond majestueuse le Grand Palais et enfin la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, cette sportive de 59 ans aux yeux clairs et à la silhouette élancée, avait débuté la journée en se testant sur le Diagnomarche, comme une bonne moitié des participants à la marche.

Un outil qui permet d’évaluer sa vitesse maximale en commençant à 3 km/h puis en accélérant progressivement, à la manière d’un test VMA. « Je me suis arrêtée à 8,5 km/h. Je n’ai pas eu de problèmes de souffle mais, à la fin, j’étais bloquée au niveau des jambes, elles n’étaient pas assez longues », explique avec le sourire celle qui met un point d’honneur à se déplacer d’un bon pas au quotidien, tout en évitant au maximum ascenseurs et escalators. « La marche, ça réveille le matin. Je me sens plus en forme et j’ai plus d’énergie que lorsque je reste chez soi. » Des mots dans lesquels peut se reconnaitre une certaine Marie-José Pérec, invitée d’honneur de la journée en tant qu’ambassadrice de la Grande Cause Nationale. « Je ne fais plus du sport de haut niveau mais je continue à bouger parce que c’est important pour ma santé et mon bien-être », a rappelé la triple championne olympique au micro du speaker, quelques instants avant que les participants à la marche active, dossards épinglés, ne s’élancent.

Une expertise à mettre au service de tous les Français

Des prises de parole que ne manquera pas d’apprécier Thibault Deschamps, cadre technique spécialiste du sport santé à la FFA. « On sait faire marcher des athlètes à 16 ou 17 km/h, rappelle ce dernier, en référence aux allures des têtes d’affiche de la marche athlétique dans l’Hexagone comme Aurélien Quinion, présent lui aussi ce dimanche avec sa tenue de l’équipe de France. Cette expertise, on est aujourd’hui capable de la mettre au service de tous les Français. En identifiant sa vitesse maximale grâce au Diagnomarche, on peut ensuite définir son allure en marche active, qui correspond à 75 à 80 % de cette dernière. Et adopter ce rythme, c’est pratiquer une activité aux nombreux bienfaits pour la santé », qui améliore l’endurance et la condition physique, régule la masse corporelle et contribue à une forte diminution de la prévalence du diabète de type 2.

Aux côtés de Laurence, on pouvait croiser dimanche matin, aux abords de la ligne de départ, de nombreuses familles. La preuve qu’il n’y a pas d’âge pour pratiquer la marche active. Voici Laetitia, Jamil et leur fils Sohan, 3 ans et demi et capuche turquoise sur la tête. Installés depuis peu à Paris, après avoir longtemps vécu dans les Hautes-Alpes, ils plébiscitent les déplacements à pied. « On a abandonné la voiture, apprécient-ils. Pouvoir aller au travail et à l’école de cette manière, c’est une vie plus pratique et un sentiment de liberté. Sohan a l’habitude de marcher, il adore ça. » Même enthousiasme pour Elodie, venue avec ses trois enfants parmi lesquels Sixtine, 4 ans et doudou lapin à la main, prête à se lancer sans poussette. « C’est une bonne distance pour faire découvrir la marche aux enfants et on apprécie le côté festif », souligne la maman de 45 ans, sans quitter des yeux sa progéniture. Atelier de détente verticale, jeux en bois, test d’un casque de réalité virtuelle ou encore concert du bien-nommé groupe « Plaisir » sur scène : l’aspect ludique était bien au rendez-vous de « la marche en fête ».

Une pratique accessible à tous

Aurélien Quinion, heureux d’accueillir dans la famille de la marche des pratiquants aux profils très différents, s’est mêlé de bon cœur à cette troupe en évoluant, pour lui, à un rythme de sénateur. « Il y a des fans de voiture mais tout monde ne peut pas faire de la Formule 1, image le neuvième du 20 km lors des Jeux olympiques de Paris. La marche est une pratique accessible à tous, moins traumatisante que la course à pied. Je suis investi dans mon club en tant que coach et le sport pour tous est au cœur de nos préoccupations. » Un discours forcément partagé par les entraîneurs forme et santé de la FFA, qui donnaient le rythme ce dimanche avec des allures de 3 à 8 km/h pour les plus rapides. Parmi eux, Caroline Grignon, qui propose d’ailleurs un créneau de marche active au Verneuil AC (Yvelines) depuis deux ans, après avoir été sollicitée par des pratiquantes qui avaient émis le souhait de « faire du running sans courir ».

Au total, ce sont 4500 participants qui ont bravé ce dimanche en simultané les conditions météo pour être de la partie lors de « la marche en fête ». En plus de Paris, l’opération avait posé ses banderoles et arches de départ dans cinq autres villes de France : Clermont-Ferrand, Colmar, Salon-de-Provence, Toulouse et Valenciennes. Autant de personnes qui ont pu être sensibilisées aux vertus de la marche grâce à l’action de la Fédération, comme s’en félicite son président, André Giraud : « Nous sommes honorés d’avoir été sollicités début 2024 par le délégué ministériel à la grande cause nationale, Vincent Roger. C’est la preuve que l’athlétisme parle à toutes les générations et tous les publics, notamment en matière de sport santé grâce aux outils développés par la direction technique nationale. »

La rédaction

 

RB
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