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Etienne Daguinos : « Je préfère que mon heure arrive maintenant »
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Etienne Daguinos : « Je préfère que mon heure arrive maintenant »

Double champion de France de cross en juniors, le fondeur de 24 ans licencié à l’US Talence a a dû longtemps patienter avant de se faire une place au soleil chez les grands. Il a renversé la table cet automne, grâce à un double exploit. L’athlète entraîné par Emmanuelle Roux et Yannick Dupouy est devenu le troisième meilleur performeur français de tous les temps sur semi-marathon le 27 octobre à Valence (Espagne), en 59’46’’, puis il s’est emparé du record d’Europe du 10 km samedi dernier lors de l’Urban Trail de Lille, en 27’04’’. Seulement le début de l’histoire, estime le titulaire d’une licence en économie gestion, qui se consacre à 100 % à son sport depuis juin 2023.

Vous avez franchi la ligne d’arrivée à Lille le visage incrédule. Ce chrono de 27’04’’ était si surprenant que cela pour vous ?

Pendant la course, je savais que j’étais sur ces allures-là, et donc qu’à l’arrivée, ça allait se jouer à la seconde pour le record d’Europe. Au départ, je m’alignais pour descendre sous les 27’30’’, en me disant que moins de 27’20’’ serait le fruit une très bonne course. Avec mes coaches, on ne s’était pas imaginé que je puisse aller plus vite que 27’15’’. Le chrono est au-delà de mes espérances, ça s’est d’ailleurs vu sur mon visage. C’est assez fou et incroyable. Ça fait tellement plaisir de courir à ce niveau-là.

Ça a été une course de rêve ?

On est partis directement sur les bonnes bases, pas trop vite. J’étais super à l’aise, ça tournait tout seul alors qu’on passe au cinquième kilomètre en 13’32’’. C’est à ce moment-là que je me suis dit : ‘’ah, si tu refais ça, c’est le record d’Europe !’’. Au sixième, quand j’ai vu que ça n’avait pas ralenti, j’ai compris que c’était le jour pour prendre des risques. Il fallait tenter. Un kilomètre plus loin, j’ai pris mes responsabilités en partant, pour que ça ne ralentisse pas. Je suis hyper content que ça ait payé.

Vous mettez cette performance et celle sur semi à Valence sur un pied d’égalité ?

Non, vu qu’il y a un record d’Europe à la clé sur 10 km. Je suis à cinq secondes de faire 26’59’’. Je place le semi un peu en dessous. A l’arrivée, j’étais hyper heureux de casser la barrière de l’heure, qui est mythique. Mais une heure après la course, j’étais déjà en train de discuter avec mes coaches sur le fait que j’avais mieux dans les jambes ce jour-là, sans doute 59’30’’.

Qu’est-ce qui explique le gros cap chronométrique passé au cours des dernières semaines ?

C’est juste une confirmation de ce que je faisais à l’entraînement. Ça n’est pas forcément une surprise. Je suis en constante progression depuis les catégories jeunes et j’ai encore plein de choses à optimiser. Cette année, je visais les Jeux mais je n’ai pas eu de chance. Je suis tombé un peu malade. Un coup c’était la météo, un coup c’était la santé, un coup une erreur dans la préparation. Il y avait forcément aussi une part de mental. Sur la piste, je ne prenais plus aucun plaisir. C’était un peu un cercle vicieux. J’étais jusque-là un peu méconnu du grand public car ça n’avait jamais vraiment payé en compétition, ou en tout cas pas au niveau de ce que je visais.

Vous avez été double champion de France de cross en juniors, mais ensuite, vous n’avez pas réussi à totalement transformer l’essai. Qu’est-ce qui vous manquait ?

De la régularité, c’est indéniable. J’avais du mal à tenir les saisons. Comme l’a dit Yohan Durand dans une interview, mes courses, c’était soit un 10/10, soit un 2/10. Sur la piste, en juniors, ça n’est jamais passé. Et en espoirs, j’ai gagné trois fois les France sur 5000 m, mais sans jamais aller aux Europe. Mes performances n’étaient clairement pas au niveau de ce que je faisais dans les labours. Je ne réussissais pas à tenir toute la saison et ça n’est jamais passé au niveau international, même si j’ai terminé quatrième des Europe de cross en U23 (ndlr : en 2022 à Turin). Mais encore une fois, c’était une énorme déception. J’avais chopé un virus quelques jours avant la compétition et je suis arrivé en Italie malade comme jamais.

Comment avez-vous traversé cette période sur le plan psychologique ?

Il y a forcément eu des moments un peu durs, notamment l’été où je commençais à faire une sorte de blocage avec la piste. Mais même quand je finissais ma saison pas bien mentalement et physiquement, je coupais et, dès la reprise, je me remettais à 100 % dans l’entraînement. Je continuais à y croire. Ce qui est fou, c’est que je voyais ce que j’étais capable de faire, mais sans jamais le valider. Je savais que tout ce travail allait forcément payer un jour. J’ai fait le dos rond. Et finalement, je préfère que mon heure arrive maintenant plutôt qu’en juniors.

Quelles perspectives vous ouvrent vos récents résultats, sachant que l’on ne vous verra pas aux championnats d’Europe de cross ?

Je me suis dit qu’il valait mieux couper pour prendre le temps de digérer mais aussi de savourer tout ce qui se passait. L’idée est de pouvoir ensuite bénéficier d’un gros bloc d’entraînement en vue du 10 km des Europe de running en avril (ndlr : 12 et 13 avril 2025 à Bruxelles), puis derrière être fort sur la piste avec comme objectif les Mondiaux de Tokyo sur 5000 m.

Dans quels secteurs avez-vous encore des progrès à faire ?

Dans ma tête, je me dis que ça n’est que le début. J’ai tellement de choses à continuer à optimiser. Je peux progresser dans plein de secteurs, dont la charge d’entraînement. Je ne fais pas beaucoup de kilomètres par semaine - environ 120 - comparé à d’autres athlètes de mon niveau. Après, chaque profil est différent. Même si je cours un jour sur marathon, je ne m’amuserai pas à faire 190 ou 200 km hebdomadaires. Mais j’ai encore de la marge au niveau du volume. On a aussi intégré depuis la fin août une nouvelle méthode, avec un peu plus de contrôle des allures et du double-seuil.

Vous commencez à rêver grand ?

Sur 10 km, personne n’a couru plus vite en Europe. Même si, honnêtement, je pense que mon chrono sera battu assez rapidement car ils sont quelques-uns à être allés plus vite sur piste. Forcément, ça me donne des idées. J’irai à Bruxelles avec l’objectif de décrocher ma première médaille internationale. Et si je transforme l’essai sur 5000 m comme je l’ai fait sur la route, j’irai à Tokyo pour jouer une place en finale en ayant plus de cartes en main. J’ai aussi passé un cap dans ma tête.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Etienne Daguinos
Age / Sél.24 ans / 3 A
ClubUs talence*
SpécialitéCross - 5 000 m - 5 km - 10 000 m - 10 km
RB
Admin Athle.fr
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