Thomas Cardin a remporté la SaintéLyon pour la troisième fois dans la nuit de samedi à dimanche, pour clôturer en beauté son année 2024 exceptionnelle. Marie Goncalves l’a imité chez les femmes, tandis que les marathoniens Abderrazak Charik et Emmanuel Roudolff-Leviss ont brillé à Valence.

S’il fallait une nouvelle preuve que l’année 2024 lui appartient, Thomas Cardin (Taillefer Trail Team) l’a donné dans la nuit de samedi à dimanche, entre la Loire et le Rhône. Sur le nouveau parcours de la SaintéLyon, rallongée à 82 km pour 2300 m de dénivelé positif, le champion d’Europe a de nouveau fait étalage de son talent pour éteindre toute velléité de rébellion de la part de ses concurrents. En 5h52’21’’, il a repoussé le solide américain Ben Dhiman, deuxième, à plus de onze minutes, et le Polonais Andrzej Witek, troisième, à près de vingt minutes. C’est sa troisième victoire à la halle Tony Garnier, la deuxième de suite.

Victorieuse en 2023, Julie Roux espérait doubler la mise à son tour, mais elle n’avait « ni les jambes ni le mental » pour y parvenir et a dû abandonner au 48e kilomètre. La locale Marie Goncalves (Décines Meyzieu Athlétisme) en a profité pour inscrire son nom au palmarès et remporter la plus belle victoire de sa carrière. Après avoir repris Adeline Martin (CA du Roannais), partie en éclaireuse jusqu’à Saint-Christo, elle a creusé un écart de sept minutes décisif, que personne n’a jamais pu combler. Elle a finalement franchi la ligne en 7h3’27’’. Adeline Martin a pris la deuxième place à sept minutes, et la Britannique Eleanor Davis a complété le podium vingt-neuf minutes plus tard.

Records personnels à la pelle pour les Français à Valence

Le marathon de Valence (Espagne) a été fidèle à sa réputation, ce dimanche. La densité du peloton, ainsi que le tracé et la météo idéales, ont permis à de nombreux athlètes d’établir leur nouvelle marque de référence. S’ils n’ont pas réussi à réaliser les minima pour les Mondiaux de Tokyo, fixés à 2h06’30’’, Abderrazak Charik et Emmanuel Roudolff-Levisse peuvent se consoler avec de nouveaux records personnels, dans une course remportée par le Kényan Sabastian Sawe en 2h02’05’’.

Ils sont tous les deux partis sur des bases inférieures au chrono demandé pour espérer aller au Japon, avant de coincer en fin de course. Le premier nommé, licencié au Racing Multi Athlon et âgé de 27 ans, a coupé la ligne d’arrivée en 2h07’19’’ (20e - 1h02’49’’à mi-parcours), mettant une claque de plus d’une minute à sa meilleure performance (2h08’35’’). Parti encore plus vite (1h02’22’’ au semi) après s’être trompé de groupe en suivant le rythme du peloton chassant les 2h04’30’’ plutôt que les 2h06’30’’, Roudolff-Levisse (Athlé 92), 29 ans, a logiquement souffert sur la fin mais n’a rien lâché pour terminer en 2h07’51’’ (24e - ancien record : 2h09’36’’).

A retenir également : le nouveau ‘’PB’’ en 2h10’33’’ (40e) de Jason Pointeau (Entente Bassin Athlétisme), qui avait couru au même endroit en 2h12’57’’ l’an dernier, ou encore les 2h11’55’’ (49e) de Yohan Durand (Dordogne Athlé).

Chez les femmes, la Française la plus rapide a été Clémence Calvin (Martigues Sport Athlé), qui a bouclé les 42,195 km en 2h27’30’’ (19e), la victoire revenant à l’Ethiopienne Megertu Alemu en 2h16’49’’. Plusieurs Tricolores se sont approchées de la barrière des 2h30’, avec des records personnels à la clé : Salomé Brun (AO Charenton) en 2h30’33’’ (25e) sa deuxième tentative sur la distance, Inès Hamoudi (Racing Multi Athlon) en 2h31’13’’ (26e) et Mathilde Sénéchal (AJ Blois-Onzain) en 2h32’42’’ (30e).

La rédaction