La Fédération Française d’Athlétisme a appris avec tristesse le décès de Marlène Canguio, samedi 25 janvier, à l’âge de 82 ans.

Elle était l’une des athlètes phares des années 1960, et comptait 31 sélections en équipe de France A entre 1960 et 1969. Marlène Canguio nous a quittés, samedi 25 janvier, après des années de lutte contre la maladie. La Guadeloupéenne s’est éteinte à Sainte-Rose, sa commune natale.

Après une enfance qu’elle qualifiait elle-même de turbulente (elle n’a fait connaissance avec son père qu’à l’âge de 9 ans), Marlène Canguio s’est « naturellement tournée vers le sport » à l’âge de 17 ans, lors de son arrivée en métropole. Si la gym ne l’a pas convaincue, sa découverte de l’athlétisme a rapidement changé sa vie. « Quand je suis arrivé sur le stade, l’entraîneur a tout de suite dit que j’étais douée… »

Licenciée au RACC Nantes, elle honore sa première sélection nationale lors d’un match France-Belgique à Boulogne-sur-Mer. A l’âge de 18 ans, elle est engagée à la fois sur 80 m haies et au saut en hauteur. C’est toutefois sur les haies hautes qu’elle connaîtra ses principaux moments de gloire. Sélectionnée pour les championnats d’Europe de Belgrade en 1962, elle enchaîne deux titres nationaux en 1963 et 1964 sur 80 m haies. Cette même année, elle est sélectionnée pour les Jeux olympiques de Tokyo, une première pour une femme ultramarine. Eliminée en séries du 80 m haies, elle prête également main forte au 4x100 m français, finaliste de l’épreuve.

Après avoir tâté du pentathlon, du sprint plat et du saut en longueur (dont elle est championne de France en 1967) après Tokyo, elle reviendra à ses premiers amours, à la fin des années 1960. Sélectionnée pour les Jeux de Mexico en 1968, une blessure l’empêchera de défendre ses chances dans la capitale mexicaine. Championne de France du 100 m haies en 1969 sous les couleurs du Racing CF, celle qui est la dernière détentrice du record de France du 80 m haies, établit quelques semaines plus tard le tout premier record de France du 100 m haies, en 13’’6, à Middlesborough (Angleterre). Une maladie orpheline la poussera, hélas, à se retirer de la compétition de haut niveau l’année suivante.

A sa famille et à ses proches, la FFA adresse ses plus sincères condoléances.