Les 4x400 m masculin et féminin, respectivement vainqueurs et deuxièmes de leur série, se sont qualifiés avec la manière pour la finale des Relais mondiaux sous la pluie de Canton (Chine), obtenant du même coup leur ticket pour les Mondiaux de Tokyo. Le 4x100 m mixte est également assuré d’intégrer le top 8, alors que les autres collectifs hexagonaux auront le droit à une seconde chance ce dimanche.

Ce n’était pas un temps à mettre un témoin dehors, ce samedi soir sur la piste du stade olympique de Canton, arrosée par la pluie. Si quelques témoins et athlètes bien glissants ont goûté au synthétique rouge, la prestation des Bleus lors du 4x400 m masculin a été limpide. Muhammad Abdallah Kounta a transmis le relais au contact de la tête de course, Loïc Prévot a fait forte impression au rabattage (44’’45 lancés), David Sombé a fait l’effort au bon moment dans les cent derniers mètres pour prendre la tête, et Adrien-Mansa Coulibaly, pour ses premiers pas en équipe de France seniors, a parfaitement achevé le travail avec une victoire sans trembler en 3’00’’30, devant le Kenya (3’00’’88) et des Etats-Unis très en-deçà de leurs standards habituels (3’01’’23). Deuxième chrono sur l’ensemble des séries, les Français, vice-champions du monde en 2023 à Budapest, effacent le mauvais souvenir de la précédente édition des Relais mondiaux à Nassau (Bahamas), où ils n’avaient pas réussi à rallier la finale A. Et confirment, avec un temps particulièrement prometteur à ce stade de la saison, qu’il faudra compter sur eux cet été.

Les Bleues du 4x400 m ont résisté

Leurs homologues du 4x400 m féminin ont fait aussi belle impression. Fanny Peltier a idéalement lancé l’équipe en première position, avec un chrono de 52’’11 départ arrêté. Diana Iscaye et Emma Montoya se sont bien accrochées pour transmettre le relais à la troisième place à Louise Maraval. Habituée aux folles remontées, la finaliste olympique sur 400 m haies s’est, cette fois, retrouvée dans la position de la chassée. Car après avoir doublé la Canadienne Price à l’entrée de la dernière ligne droite, elle a dû composer avec le retour de l’impressionnante Henriette Jaeger, médaillée de bronze sur 400 m lors des derniers Mondiaux indoor. Mais avec sa combativité habituelle, l’élève de Samuel Auneau a réussi à résister au retour de la Norvégienne pour couper la ligne d’arrivée en 3’26’’46 (50’’33 lancés pour son tour de piste), derrière les Etats-Unis (3’26’’05). Troisième temps sur l’ensemble des séries, les Françaises se qualifient haut la main pour la finale et donc pour les Mondiaux de Tokyo.

Les 4x100 m en retrait

Elles pourront courir l’esprit libéré en finale, alors que leurs coéquipiers des 4x100 m hommes et femmes joueront pour leur part leur va-tout ce dimanche, après avoir échoué à rallier le top 8 ce samedi. Le 4x100 m masculin (Mateo, Erius, Zézé, Priam), en bronze l’an dernier, n’a pas démérité et était encore dans le coup pour une deux dernières places qualificatives à l’entrée de la dernière ligne droite. Mais la concurrence était un cran au-dessus et les Bleus ont dû se contenter de la cinquième place de leur série en 38’’62, dans une course dominée par les Britanniques en 38’’18. Leurs homologues féminines (Rimlinger, Richard-Mingas, Parisot, Galet), en argent en 2024, ont, elles, perdu lors de la deuxième transmission de précieux dixièmes, qui leur ont coûté cher à l’arrivée avec une quatrième place en 43’’29, à distance de la Belgique (1e en 42’’80).

La belle surprise du 4x100 m mixte

Côté épreuves mixtes, la bonne surprise du jour est venue du 4x100 m, une épreuve qui faisait son apparition aux Relais mondiaux et qui sera également au programme des Jeux olympiques dans trois ans à Los Angeles. Le collectif tricolore (Jean-Charles, Denon, Vermont, Thoraval), peu expérimenté sur le papier, a su éviter les pièges d’une deuxième transmission à hauts risques dont les Américains n’ont pas su se dépêtrer, avec une sprinteuse passant le témoin à son homologue masculin. Au coude à coude avec un autre spécialiste du 60 m, l’Italien Samuele Ceccarelli, champion d’Europe en 2023, Antoine Thoraval a cédé quelques centimètres mais a préservé l’essentiel avec un deuxième rang en 41’’28, treize centièmes derrière les Transalpins. Moins de réussite pour le 4x400 m (Biron, Raffai, Andant, Déau), rapidement en difficulté et qui n’a pas réussi à renverser la tendance en se classant 4e de sa série en 3’16’’15, loin de la Grande-Bretagne (1e en 3’13’’28). Il faudra terminer dans le top 3 demain pour être du voyage à Tokyo, en s’appuyant peut-être sur des renforts en fonction des choix de l’encadrement.

La rédaction
Photos : © SprintShot / FFA