Hilary Kpatcha est devenue la deuxième Française de l’histoire à dépasser la ligne des sept mètres à la longueur, grâce à un bond à 7,02 m vendredi à Kalamata (Grèce).

C’est un bond en avant, un vrai. En s’envolant à 7,02 m (+0.2) dès son premier essai lors du meeting de Kalamata (Grèce), disputé dans les rues de la ville du sud du Péloponnèse, Hilary Kpatcha a réalisé une performance d’exception. Son premier saut au-delà de la ligne mythique des sept mètres, elle qui possédait jusque-là un record à 6,88 m établi lors de sa cinquième place aux Europe de Rome en juin 2024. Désormais deuxième meilleure performeuse française de tous les temps, elle rejoint Eunice Barber, la recordwoman nationale (7,05 m en 2003), qui était là seule Tricolore à avoir dépassé dans l’histoire cette barrière.

La sauteuse du Grand Toulouse Athlétisme, qui a fêté le 5 mai ses 27 ans, est ensuite retombée à 6,64 m (+0.7) et 6,42 m (vent nul). Après un quatrième essai non mesuré, elle a arrêté là son concours, sans doute un peu sonnée. Son retour au premier plan est éclatant, plus de neuf mois après sa dernière compétition : la finale des Jeux olympiques de Paris, où elle avait dû se contenter de la onzième place avec 6,56 m, handicapée par des douleurs au dos. Régulièrement freinée dans sa progression par des pépins physiques, la native de Lomé (Togo), libérée, peut enfin montrer toute l’étendue de son talent. Désormais entraînée par Renaud Longuèvre et Kafetien Gomis, elle a pris une pause après les J.O., puis a effectué début 2025 une longue phase de réathlétisation. Un travail qui, visiblement, porte déjà ses fruits.

Dans le concours masculin, autre retour au premier plan à saluer : celui de Jules Pommery. Le sociétaire de l’Athletic Clubs 92, deux jours après un saut mesuré à 7,98 m à Athènes, s’est envolé à 8,07 m, lui aussi dès sa première tentative. La troisième meilleure performance de sa carrière, la victoire revenant au Suédois Thobias Montler avec 8,25 m (+0.4).

La rédaction