Khalid ZOUBAA, 29ème du cross long hommes, 1er Français : « Le plus dur a été la chaleur. On sort d’un hiver avec des températures à – 5, pendant que les Africains débarquent de stages en altitude, où il faisait plus de 30°. J’ai le sentiment qu’on a manqué notre préparation, il fallait nous aussi monter en altitude. A titre personnel, je n’ai rien à regretter. J’étais un inconnu, je n’avais aucune pression. Je pense avoir fait le mieux que je pouvais réussir sur une telle course. A dix places près, je suis à ma place. Je n’étais pas préparé pour le long. Heureusement, j’ai été conseillé par Khalid Skah au cours des dernières semaines ».
Abdellah BEHAR, 64ème du cross long hommes : « J’ai beaucoup souffert de la chaleur au début de la course. Je n’étais pas bien du tout dans le premier tour. Mais je me suis accroché, j’ai continué. On en France, devant notre public, il fallait tout faire pour décrocher au moins une place parmi les cinq premières équipes. Voir certains Français abandonner devant moi, sous mes yeux, m’a cassé le moral. Il fallait aller jusqu’au bout. Moi, j’ai 42 ans, j’ai fini la course. Les plus jeunes devaient en faire de même. Mais, finalement, tout cela me donne envie de continuer à courir, malgré mon âge ».
Mickael Thomas (FRA), 112e du cross long : « C’est la misère. J’avais essayé de boire avant la course, comme on nous l’avait dit, mais cela m’a fait mal au ventre. Au bout de 500 mètres, j’avais déjà soif. Je suis allé au bout pour classer l’équipe, même s’il n’y a aucun esprit d’équipe en équipe de France. Chacun s’entraîne dans son coin, chacun s’échauffe dans son coin, c’est une vraie galère. Rien à voir avec l’ambiance de club. J’ai honte d’avoir fini à une telle place devant le public français. »
Bob Tahri (FRA), abandon sur le cross long : « J’ai dû abandonner suite à une micro déchirure de la voûte plantaire. J’avais mal dès la 3e minute de course. C’est une déception à la hauteur de mon investissement. Je m’étais investi pendant trois mois. Je n’ai pas pu défendre mes chances, j’ai fait de la figuration. »
Denis Mayaud, 90e de la course juniors : « C’est une énorme différence de température par rapport aux championnats de France. Là, il faisait vraiment très chaud. Ce fut très rapide et très dur. Il faudrait se placer dès le départ, mais ça va trop vite. Les gars devant ne calculent jamais. »
Yoann Kowal, 106e de la course juniors : « Ils sont tous partis très vite, c’est vraiment impressionnant. On ne peut pas relâcher dix secondes, sans quoi dix gars vous passent devant. Je ne suis pas déçu, mais je n’avançais pas à la fin. C’est un cross mal géré, ça arrive, mais c’était ma première expérience au niveau international. »
Maxime Fico, 114e de la course junior : « C’est dingue. Comparé aux France, ça n’a rien à voir du tout. J’ai voulu partir tranquille pour remonter après. Mais c’était impossible, je n’ai rien remonté du tout. Là, j’étais déjà 100e au départ. Mais c’est une bonne expérience, je ne suis que junior 1. »
Rodica MOROIANU, 35ème du cross court femmes, 1ère Française : « J’ai fait de mon mieux, sans avoir eu une vraie préparation pour le cross court. J’aurais aimé partir avec les meilleures, rester au contact, mais c’était vraiment trop difficile, ça allait beaucoup trop vite. Et la poussière, au départ, était terrible. J’en ai avalé, je n’y voyais rien. J’ai essayé de ne pas me laisser asphyxier par un départ trop rapide, puis j’ai repris les filles les unes après les autres, dans la deuxième partie du parcours, en gardant un bon rythme jusqu’au bout. Je suis contente, j’ai même eu un certain plaisir à courir ».
Julie COULAUD, 41ème du cross court femmes, 2ème Française : « Ce parcours, je le connaissais par cœur. J’avais couru dessus, j’étais venue en stage, l’an passé. Avec les entraîneurs, on l’avait étudié sur les images. Ca m’a beaucoup aidé. J’ai dit aux autres filles, avant la course, de faire très attention à ne pas partir trop vite. Je savais que ce parcours était usant. Moi, je suis partie très en retrait, parmi les dernières. Et j’ai repris les filles au fur et à mesure. Mon objectif était d’entrer dans les 50 premières. Je termine 41ème. Je suis très contente ».
Robert POIRIER, DTN de l’athlétisme français, après la dernière course du week-end : « Il faut être honnête, ce ne sont pas de bons championnats du monde pour l’équipe de France. Mais j’attends qu’on me démontre que la Fédération y est pour quelque chose. La France ne peut plus, aujourd’hui, être présente partout, tous les ans, sur tous les terrains. Et il faut sans doute se poser la question de la place de l’Europe aux championnats du monde de cross. C’est un vrai sujet de réflexion, pour l’IAAF comme pour mon successeur à la DTN. Nous avons amené des juniors, cette année, seulement parce que l’évènement se déroulait en France. Et nous avions une équipe dans chaque course pour la même raison. Quant à Bob Tahri, il faut préciser que son abandon a été provoqué par une blessure. Il souffrirait d’une déchirure ». |