L'automne arrive avec son cortège de cross et autres corridas. En revanche, les traileurs devront patienter quelques mois avant de retrouver leurs sacro-saintes courses en nature. Ce qui ne signifient pas qu'ils doivent rester inactifs. D'ailleurs, avec le développement des trails en milieu nordique, l'attente peut être considérablement réduite. Le point avec Jean-Marc Garcia, membre de l'équipe formation des entraîneurs hors stade à la FFA.

Athle.com : Jean-Marc Garcia, la saison des trails vient de s'achever. Comment gérer la période creuse qui se présente ?
Jean-Marc Garcia : C'est vrai qu'on entre un peu dans l'intersaison des courses nature. Il faut maintenant attendre avril-mai pour retrouver ce type d'épreuves. Mais ce n'est pas une raison pour ne plus s'entraîner. Après une coupure d'une quinzaine de jours, le traileur peut s'atteler dès cet automne à une préparation axée sur le cross et les courses sur route.

Et ensuite, place au trail...
Oui, mais il faut tout d'abord caler sa saison. C'est-à-dire se fixer des objectifs, et, en fonction de ceux-ci, bien choisir ses courses.  On peut courir deux, trois trails par saison. Mais tout dépend de la  longueur de l'épreuve. Si elle mesure une vingtaine de kilomètres, le coureur n'a besoin que d'une dizaine de jours pour récupérer. Il peut donc se permettre d'enchaîner une course toute les trois semaines.

Et si l'on court des trails longue distance ?
Pour un trail de 60 kilomètres, mieux vaut se limiter à une ou deux compétitions par saison. Deux, c'est le maximum. Mais attention, le temps de récupération ne dépend pas seulement de la distance parcourue. Il faut aussi prendre en compte la difficulté de l'effort. Plus le parcours est pentu, plus c'est traumatisant pour le coureur. Ce qui nécessite un peu plus de repos. Je vois encore trop de traileurs qui enchaînent les courses chaque semaine, voire deux fois par semaine.

Combien de temps faut-il prendre pour se reposer entre deux courses nature ?
Au moins deux, trois semaines. Mais on peut aussi décider de participer à une course tout en levant le pied. Une précision, quand je parle de repos, ce n'est pas un arrêt complet. On doit continuer à s'entretenir avec des sorties à vélo ou des footings très réguliers.

Les trails sur neige commencent à se développer. Le 8 janvier, Serre Chevalier accueillera par exemple une course de ce type. Comment préparer cette épreuve ?
Effectivement, la mode des « trails blancs » est en pleine expansion. Courir sur de la neige nécessite une préparation spécifique. Pourquoi ? Parce que l'effort musculaire est beaucoup plus dur que sur un sol solide. Les appuis sont moins sûrs, très fuyants. Je comparerai cette sensation à celle que l'on rencontre sur du sable. Le coureur doit donc s'orienter en priorité vers un travail de préparation physique et de renforcement musculaire. Heureusement, sur ces courses à pied en milieu nordique, on emprunte aussi des pistes damées.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.org

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