A l’occasion de ces vœux à la presse, le vendredi 25 janvier, Bernard Amsalem, président de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA), a présenté les grandes lignes de la politique fédérale pour cette année 2008. En cette année olympique, la prévention et la lutte contre le dopage s’impose comme une des grandes priorités. Présentation d’un projet courageux et ambitieux.
Jeux Olympiques de Pékin obligent, c’est dans un restaurant chinois situé à un jet de pierre de l’avenue des Champs Elysées que Bernard Amsalem a présenté ses vœux aux journalistes. Le président de la FFA a ainsi mis en avant les grandes lignes de la politique antidopage de la Fédération. « 2008 est une année olympique. Alors, bien sûr, nous serons jugés sur nos résultats sportifs à Pékin, prévient d’emblée Bernard Amsalem. Le nombre de médailles remportées, d’athlètes finalistes et bien d’autres statistiques permettront d’évaluer la santé de l’athlétisme français. Mais cette santé, justement, nous souhaitons également la mesurer à l’aune des progrès réalisés dans la lutte et la prévention contre le dopage. Des progrès qui passent par la poursuite de la lutte engagée. Bernard Amsalem souhaite donc « dénoncer le dopage et alerter contre ses dangers ». Mais la FFA ne risque-t-elle pas d’en faire trop ? « Non, car nous avons décidé d’oser et de ne pas nous voiler la face, répond-t-il. Car ensuite, il sera trop tard. »
Un visuel choc En cette année de prévention du dopage, trois champs d’action vont être explorés. Le premier s’appuie sur le lancement d’une grande campagne d’information sur ce thème. « Nous avons opté pour un visuel choc qui marquera les esprits à l’image des campagnes « alcool au volant » ou « lutte contre le tabagisme », détaille Bernard Amsalem. Ce visuel sera diffusé dans tous les supports fédéraux. De plus, un espace dédié tout spécialement à la prévention et à la lutte contre le dopage sera mis en place sur les stands de la Fédération lors des grands événements. Deuxième volet de la politique de prévention : l’organisation d’une série de colloques en région. « J’y assisterai et des athlètes comme Naman Keita se trouveront à mes côtés, décrit le président de la FFA. Ces derniers expliqueront à tous nos jeunes licenciés le parcours qui les a menés au dopage. Faire s’exprimer devant ceux qui représentent notre avenir un athlète suspendu deux ans suite à un contrôle positif est un acte très fort. Une journée d’échanges à l’automne, sorte d’Assises Nationales de la lutte contre le dopage, permettra d’effectuer le bilan de ces actions. Enfin, tous les clubs seront associés à cette démarche à travers un appel à projet lancé dans les écoles d’athlétisme. Un concours du meilleur projet de prévention sera organisé et un jury constitué d’anciens athlètes, de représentants des médias et d’élus fédéraux déterminera le club vainqueur. « Nous apporterons notre soutien à toutes les initiatives montées par les clubs », tient à ajouter Bernard Amsalem. Car la lutte antidopage est bien l’affaire de tous.
Florian Gaudin-Winer pour athle.com
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