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Coupe d’Europe de Marche: La journée des surprises
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Coupe d’Europe de Marche: La journée des surprises

L’équipe de France a décroché une médaille à Metz lors de la Coupe d’Europe de marche. Mais pas celle que l’on attendait. Alors que Yohann Diniz faisait figure de grand favori sur 20 km, ce sont les juniors filles qui sont montées sur un podium, en obtenant l’argent par équipes sur 10 km. Quant à Yohann Diniz, après un départ très rapide, il a connu une importante défaillance pour finalement terminer à la huitième place. Comme de nombreux marcheurs, le Français a beaucoup souffert des conditions climatiques difficiles, avec une température dépassant les 30°C en plein cœur de l’après-midi et un soleil de plomb. Récit.  

Eddy Riva, quelques minutes après avoir franchi la ligne d’arrivée du 50 km, avait promis « quelque chose de grand » pour son compatriote et ami Yohann Diniz sur 20 km. Franchement, on y a cru. Pendant un peu plus de deux kilomètres. Le temps pour le champion d’Europe 2006 et vice-champion du monde 2007 du 50 km de démarrer sur des bases folles au vu des conditions climatiques. Soleil de plomb, pas ou peu d’air et un peu plus de 30°C sur Metz, la capitale de la Moselle avait réservé aux marcheurs une journée infernale. Ce qui n’allait pas empêcher Yohann Diniz de couvrir les deux premiers kilomètres de sa course en 7’48, un temps de passage le lançant des bases inférieures à 1h18’58’’, son record de France. Très vite, l’élève de Pascal Chirat se retrouvait seul au monde. Il y avait lui et les autres. Et pourtant, dix minutes plus tard, l’ordre établi allait être bouleversé. L’écart sur ses trois poursuivants, l’Italien Ivano Brugnetti, l’Irlandais Robert Heffernan et le Russe Pyotr Tropimov se stabilisait. Mauvais signe. Puis fondait comme neige au soleil.

Rejoint, le Français allait tenir la foulée de ses adversaires quelques minutes avant d’être inéluctablement décrocher. Le début d’un long, très long calvaire. Le visage de plus en plus grimaçant, tordu par un rictus de souffrance, le Rémois faiblissait peu à peu. Temps de passage au 10 km : 41’26. Doublé régulièrement, il terminait les cinq kilomètres, au mental, en plus de 4’30 au kilomètre, soit une allure plus lente que celle adoptée lors de la plupart de ses entraînements. Huitième en 1h 26’59’’, Yohann Diniz tentait à l’arrivée de trouver une explication à sa défaillance. Plus que la chaleur, il mettait sur le compte d’une allergie au pollen sa difficulté à respirer tout au long de la course. Une quasi certitude : il ne tentera pas le doublé 20 km-50 km lors des Mondiaux de Berlin puisqu’il n’a pas réalisé aujourd’hui les minima sur la première des deux distances. Et il ne compte pas modifier son calendrier de courses pour la suite de la saison. Les autres Français s’en sont plutôt bien tirés sur 20 km, en particulier Antonin Boyez (18e en 1h 31’11’’) et Bertrand Moulinet (21e en 1h 32’11’’). Mais la démonstration de force sur cette distance est venue de l’Italie. Les Transalpins ont trusté les trois marches du podium avec l’or pour Giorgio Urbino (1h 24’06’’), l’argent pour Ivano Brugnetti (1h 24’54’’) et le bronze pour Jean-Jacques Nkouloukidi (1h 25’07’’).

L’argent surprise pour les juniors filles
Si la 8e place de Yohann Diniz est une grosse déception, la médaille d’argent par équipes des juniors filles sur 10 km derrière (encore !) l’Italie a des allures de divine surprise. En huit édition, les Bleuettes n’avaient jamais eu le bonheur de monter sur le podium. Laurène Delon (5e en 48’37) et Emilie Menuet (6e en 48’45) ont rompu aujourd’hui le signe indien pour n’échouer finalement qu’à un petit point d’une improbable victoire. Impensable, même pour elles. Mais, en décrochant respectivement les cinquième et sixième place, les deux Françaises ont su se dépasser le jour J, à domicile, sous les encouragements d’un public conquis. Inséparables en compétition, elles ont, après un départ bien géré, remonté méthodiquement au classement au fil des kilomètres. Pour finalement se rapprocher du podium individuel suite à la disqualification simultanée après la mi-course des deux Russes Tatyana Kalmykova et Kseniya Trifonova. Leur joie rafraichissante sur le podium, en compagnie de Marie Onno, 23e en 54’39, laisse augurer de beaux lendemains. Elles l’ont elles-mêmes souligné, cette récompense devrait les décomplexer en vue des futures échéances internationales. La marche tricolore, en grande difficulté chez les femmes depuis plusieurs années, s’est peut-être trouvé une relève salutaire.

Le podium par équipes qui paraissait le plus abordable pour les Bleus était celui du 50 km. Finalement cinquièmes, ces derniers n’ont rien pu faire face à des Russes impériaux, auteurs d’un tir groupé quasi parfait. Avec la première place du recordman du monde Denis Nizhegorov en 3h 42’47’’, le bronze de Yuriy Andronov et la quatrième place de Sergey Bakulin, l’équipe de Russie n’a laissé aucune chance à ses adversaires. Les Français, malgré un Eddy Riva 14e en individuel (4h 04’46’’) et surmotivé pour sa dernière apparition sous le maillot tricolore, ont dû laisser les places restantes sur le podium à l’Espagne et l’Italie. Hervé Davaux (17e en 4h 10’13’’) et surtout Cédric Houssaye (21e en 4h 27’16’’), partis sur de très bonnes bases, ont finalement explosé pour finalement terminer au courage, avec le peu qu’il leur restait dans les jambes.

Douze marcheurs ont abandonné sur 50 km, alors que le temps était encore plutôt clément. Le 20 km femmes, lui, s’est tenu alors que le soleil brillait déjà généreusement dans le ciel de Metz. Avec dix abandons mais aussi de nombreux malaises sitôt la ligne d’arrivée franchie, les athlètes ont énormément souffert. A l’image de Fabienne Chanfreau, transportée sur une civière jusqu’à la tente des premiers secours. Pour, au final, plus de peur que de mal. Dans ces conditions, comment ne pas tirer un grand coup de chapeau à l’Espagnole Maria Vasco, vainqueur en 1h 32’53’’. Les Françaises, elles, ont terminé beaucoup plus loin. La première d’entre elles, Anne-Gaëlle Rétout, a pris la 30e place en 1h 47’42’’, quelques minutes devant Fabienne Chanfreau (34e en 1h 50’’44) et Sandra Mitrovic (39e en 1h 58’58’’). Les Tricolores auront sans doute beaucoup appris à Metz, à défaut de réaliser les minima pour Berlin. Cette quête du chrono concernait également les juniors hommes, avec comme objectif la qualification sur 10 km pour les Championnats d’Europe juniors de Novi-Sad (Serbie), qui se tiendront en juillet. Mais Maël Boulch (25e en 46’10), Hugo Andrieu et Axel Gaborit n’ont pas non plus réussi à décrocher le précieux sésame. Heureusement, l’été ne fait que commencer…

A Metz, Florian Gaudin-Winer pour athle.com

Vous pouvez retrouver tous les résultats, course par course, avec les différents temps de passage sur le site dédié de l'événement www.metz2009.fr rubrique résultats

Ils ont dit :

Maël Boulch : 25e du 10 km juniors en 46’10 : « Je bats mon record de trente secondes. J’espérais faire un peu mieux mais c’est bien. J’ai réussi à finir très vite le dernier kilomètre. Je suis parti comme il fallait mais j’ai un peu craqué à mi-course avant de relancer sur la fin, où j’ai été bien aidé par les encouragements des spectateurs. C’était ma troisième sélection en équipe de France. Les Russes ont été impressionnants. Ils sont au-dessus du lot. »

Hugo Andrieu : 31e du 10 km juniors en 47’54 : « Je suis content puisque j’ai amélioré de dix secondes mon record personnel. Je ne suis que cadet et c’était seulement mon deuxième 10 km de la saison. Je ne sais pas si c’est dans la tête ou physiquement mais j’ai eu envie de vomir. J’ai donc hésité à suivre le rythme de certains seniors engagés sur 50 km. J’ai fait du mieux que je pouvais. Je n’ai que 16 ans et une grande partie des athlètes avaient 19 ans. C’est un début correct pour moi. »    

Emilie Menuet, 6e du 10 km juniors en 48’45 : « Je ne pensais pas du tout faire ça. J’espérais plutôt une place dans le top 15. J’explose mon record. Avec Laurène (Delon), on s’est tiré toutes les deux. Etre à domicile, c’était un plus. Nous avons été encouragées pendant toute la course. J’étais bien préparée pour être en forme le jour J. D’habitude, nous, les marcheuses françaises, on termine loin derrière. Lors du prochain grand championnat, on se sentira moins inférieures. Cette médaille, ça donne la pêche ! »

Laurène Delon, 5e du 10 km juniors en 48’37 : « On ne s’attendait pas du tout à ce podium par équipes. Même une troisième place, c’était inespéré ! Lors de la réunion d’équipes, on parlait de podiums par équipes chez les hommes, de Yohann Diniz. Nous, on voulait juste battre notre record. D’habitude, j’ai toujours un gros coup de mou au quatrième kilomètre. Là, je me suis dit qu’il ne fallait pas attendre et j’ai commencé à rattraper des filles. A chaque fois que j’en dépassais une, je me disais : « Encore une ! »     

Marie Onno, 23e en 54’39 : « C’est une grosse déception. Je n’étais pas dedans. J’ai connu une préparation difficile avec beaucoup de pépins. J’ai eu une chute de fer et des problèmes aux adducteurs. Je suis partie un peu vite avec l’objectif de réaliser les minima pour les Championnats d’Europe juniors. Mais je n’ai pas tenu. J’ai lâché dans la tête. »

Eddy Riva, 14e du 50 km en  4h 04’46’’ : « Il y avait beaucoup d’émotion. Il y a dix jours, j’étais à la retraite. J’avais fait une croix sur l’équipe de France. Je prends deux rouges à la fin sur la fatigue et l’émotion. J’étais déconcentré. J’ai géré l’événement, je voulais finir en beauté. Je voulais dire au revoir à l’équipe de France. Je termine premier Français mais je suis déçu pour les autres gars. Ils ne sont pas à leur place. Mais ils ont tenté, on ne peut pas leur en vouloir. »

Cédric Houssaye, 21e du 50 km en 4h 27’16’’ : « Ça a été la course la plus dure de ma vie. Au 35e kilomètre, je n’avais plus rien. Tout s’est envolé en même temps. C’est une catastrophe par rapport à tout le travail effectué depuis janvier. Normalement, les minima pour Berlin en 3h 58 devaient être une formalité. Mais j’ai fini pour l’équipe. J’avais déjà connu une fois l’expérience d’abandonner alors que j’étais le dernier arrivant pour l’équipe. J’ai retenu la leçon. »   

Yohann Diniz, 8e en 1h 26’59’’ : « Je n’avais pas de souffle. Je  me suis senti asphyxié. J’avais du mal à respirer. Je ne suis pas parti plus vite que ça. J’ai même rapidement ralenti mais je n’avais pas de jambes. C’est un mystère. Dès le troisième kilomètre, j’ai senti que ça n’allait pas. Tu es bien et, finalement, tu n’as plus rien. C’est le sport. C’est la deuxième fois que ça m’arrive, ça fait ch…. Heureusement qu’il y a eu Dudince (en Slovaquie, où il a battu le record de France du 50 km marche). Parce que là, j’ai fait les minima des filles ! Avant cette course, je me disais qu’il y avait peut-être quelque chose à faire sur 20 km. Maintenant, ma priorité est le 50 km. Même si le chrono est très, très nul, j’ai laissé des plumes aujourd’hui. J’ai fait seize bornes dans le dur. Je pense que je fais des allergies, c’est la période. Mais devant, ils étaient plus forts que moi. Je suis content d’avoir fini. Je me suis battu. C’est le sport. »

Antonin Boyez, 18e en 1h 31’11’’ : « Je suis parti prudemment, à peu près dans les dix derniers. J’ai passé toute la course à remonter en maintenant mon rythme. J’ai gagné des places jusqu’au bout même quand j’ai commencé à ralentir. 18e, c’est bien pour une première sélection chez les seniors. J’ai réussi ma course et ça me fait vraiment plaisir car, dans une carrière, il y a tellement d’échecs. »

Anne-Gaëlle Retout, 30e en 1h 47’42’’ : « J’ai limité la casse. L’hiver a été assez froid. En plus, je viens de Normandie ! J’ai bien marché vu les conditions. J’aurais aimé faire mieux mais je n’ai rien à regretter. J’avais mal aux jambes à la fin. Il y avait une très bonne ambiance sur le parcours. Ca donnait envie de partir vite. Mais Eddy Riva, notre capitaine, nous avait prévenues du danger. »     

Fabienne Chanfreau, 34e en 1h 50’44’’ : « J’ai senti dès le début que ça allait être difficile. Je suis partie prudemment. Malgré cela, la deuxième partie de course a été vraiment dure. Avec le soleil, l’eau des ravitaillements était chaude ! J’ai fini les deux derniers tours au courage. Je ne peux rien regretter. Je n’avais plus de force à la fin. Les encouragements de mon entraîneur, de mes amis, de ma famille et des athlètes de mon club m’ont beaucoup aidée. Dans ces moments-là, c’est bon à prendre ! »

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PG
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