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Yassmina Omrani : « Je n’ai pas quitté pour rien la Lorraine »
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Yassmina Omrani : « Je n’ai pas quitté pour rien la Lorraine »

C’est une des belles surprises de ce début de saison en salle. Yassmina Omrani, dans le relatif anonymat des Championnats d’Ile-de-France d’Epreuves Combinées, s’est approchée à seulement soixante-cinq points du record de France espoir du pentathlon détenu par Odile Lesage (désormais Diagana) avec 4451 points. Ses 4386 points sont bien sûr son nouveau record personnel. Une performance prometteuse puisque l’athlète lorraine n’a quitté son club de Sarreguemines Sarrebourg et son entraîneur Patrick Meyer qu’en septembre dernier pour rejoindre à Paris le solide groupe de Sébastien Levicq à l’Insep. Aux côtés, entre autres, d’Antoinette Nana Djimou Ida et Marisa de Aniceto, la volubile et joviale Yassmina, qui porte désormais les couleurs de l’Entente Franconville Cesame Val d’Oise, s’est rapidement adaptée à son nouvel environnement. Interview.

Athle.com : Yassmina, même Sébastien Levicq, votre entraîneur, a été surpris par votre rentrée au pentathlon lors des Championnats d’Ile-de-France d’Epreuves Combinées à Eaubonne samedi, lors de laquelle vous largement améliorez votre record personnel. Et vous ?
Yassmina Omrani : J’avais peur de tout changer en rejoignant l’Insep et le groupe de Sébastien, de ne pas réussir à intégrer tout ce qu’il m’apprenait. A mon arrivée à Paris, il m’a dit : « Je vais changer plein de choses. » Il y a plein d’athlètes qui n’obtiennent pas de résultats tout de suite lorsqu’ils changent de coach. Je m’étais donnée un an pour m’adapter. C’est finalement allé beaucoup plus vite !

Racontez-nous votre pentathlon dans le détail…
J’ai été vachement déçue par mon concours du lancer du poids, une épreuve que j’adore. J’aime beaucoup les lancers mais j’ai toujours du mal dans cette discipline en début de saison. Je n’ai pas réussi à reproduire ce que je fais à l’entraînement.

Pour le reste, c’est beaucoup plus positif…
Dans les autres épreuves, comme l’a dit Sébastien, j’ai réussi à mettre tout bout à bout. Sur 60 m haies, je bats mon record (8’’63) mais je suis quand même un peu déçue car je n’ai pas couru dans la meilleure série. A la hauteur, je franchis pour la première fois 1,75 m lors de ma compétition de rentrée. Je suis trop heureuse. A la longueur, j’ai tout changé par rapport à l’an dernier. J’avais très peur que ça se passe mal. Au final, j’améliore ma meilleure performance salle et plein air confondus dans des conditions régulières avec 6,10 m. Et j’ai enfin réussi à courir un 800 m en salle (2’15’’03, record personnel). Je le répète pour la dixième fois mais je suis trop contente.

Vous faisiez un blocage par rapport à cette distance jusque-là ?
Le 800 m et moi, ça fait mille. Avant un 800 m, je suis en pleurs, je vomis. Je veux tout arrêter. Mais dès que le départ est donné, je ne me pose plus de questions. On a fait tellement de séances de dingue avec Sébastien que je me suis dit qu’il fallait que ça passe. J’ai mené toute la course et, à l’arrivée, je ne me suis même pas écroulée. J’étais un peu mal mais sans plus.

Vous échouez finalement tout près du record de France du pentathlon d’une certaine Odile Lesage (désormais Diagana), dont les 4451 points tiennent depuis 1991…
Avant le 800 m, je n’y ai même pas pensé. Après ma dernière course, je me suis juste dit que ça serait pour une prochaine fois. Je voudrais aussi avoir mon petit nom sur les tablettes. Je ne connais pas personnellement Odile Diagana mais elle est venue à l’Insep avec Stéphane, son mari, et on m’a dit que c’était elle qui possédait le record de France espoir en salle du pentathlon. Il tient depuis très longtemps. J’aimerais m’en emparer cet hiver.

La qualification pour les Mondiaux indoor de Doha sera, elle, très compliquée…
Sur les huit participantes, cinq sont déjà invitées par la fédération internationale d’athlétisme. Les trois places restantes sont distribuées en fonction des bilans hivernaux. Je ne me prends pas la tête. Si je peux les faire, tant mieux. Sinon, ce sera partie remise pour cet été. J’ai vraiment envie de briller en plein air et de me qualifier pour les Championnats d’Europe de Barcelone.

Justement, quelles sont plus précisément vos ambitions ?
L’objectif est d’aller à Barcelone et de ne pas obtenir mon billet de justesse. Il ne devrait pas y avoir une grosse différence entre les minima pour ces Championnats d’Europe et ceux des derniers Mondiaux. Si je vais en Espagne, je serai la plus heureuse du monde même si je suis une éternelle insatisfaite.

Vous sentez-vous aussi à l’aise en plein air qu’en salle ?
Le javelot est mon gros point faible. Lors des Championnats d’Europe espoirs 2009, j’étais quatrième avant cette épreuve et j’ai beaucoup reculé au classement après ce concours. J’ai un record à 40,05 m. Je travaille beaucoup avec « Seb », notamment au niveau de la souplesse du haut du corps. En revanche, j’adore le 200 m.

Pourquoi avez-vous décidé de quitter la Lorraine pour rejoindre Paris et l’Insep en septembre dernier ?
Ça se passait super bien à Sarreguemines, dans cette belle région qu’est la Lorraine. Je m’entraînais avec Patrick Meyer. On n’avait pas de salle de musculation et on fabriquait nous-mêmes notre matériel. Mais je travaillais à temps plein en Allemagne dans une banque et, là-bas, je n’étais pas aux 35 heures mais aux 42 heures par semaine. Je m’entraînais après le boulot et je n’avais pas de salle pour me préparer. Et puis, j’ai toujours voulu m’entraîner avec Sébastien Levicq. Les résultats des athlètes de son groupe m’ont encore plus poussée à le rejoindre.

Que vous apporte le fait de côtoyer tous les jours à l’entraînement les deux meilleures heptathlètes françaises du moment, à savoir Antoinette Nana Djimou Ida et Marisa de Aniceto ?
J’ai toujours voulu m’entraîner avec Antoinette. C’est un peu ma grande sœur depuis des stages nationaux en cadette, lors desquels elle m’avait pris sous son aile. Elle m’a toujours conseillée et aidée.  Avec elle, j’ai appris qu’il n’y a que le travail qui paye. Elle ne lâche jamais l’affaire, c’est une guerrière. Elle me donne de la force pour finir les séances lactiques.

Et comment ça se passe avec Sébastien Levicq, votre nouveau coach ?
C’est un pédagogue, il explique super bien. Il est à fond dedans, très investi. Il a réussi à me cerner dès le début. J’apprends beaucoup avec lui, tant sur le plan mental que sur le plan technique. Il est très fin, il remarque le moindre détail. J’ai aussi compris que je devais faire des efforts au niveau de la diététique. Il me donne du courage. Cette compétition à Eaubonne m’a d’ailleurs reboostée, moi qui suis loin de ma famille. Je me dis que je n’ai pas quitté pour rien la Lorraine.

Propos recueillis par Florian Gaudin-Winer pour athle.com

Retrouvez la biographie de Yassmina en cliquant ici

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RB
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