Anne-Cécile-Fontaine et l’équipe de France féminine sont devenues vendredi championnes du Monde des 24 heures à Brive. Une performance qui confirme l’excellente santé de la discipline dans l’Hexagone, en particulier chez les filles. Côté messieurs, pas de podium mondial mais deux médailles sur le plan européen. Retour sur ces Championnats du Monde et d’Europe organisés en Corrèze avec Bernard Gaudin, entraîneur des 24 heures à la FFA.
Ce samedi matin, au lendemain d’un effort interminable de 24 heures, Anne-Cécile Fontaine arborait une mine radieuse et semblait la moins entamée de l’ensemble des athlètes tricolores ayant participé à ces Championnats du Monde. Décidément, la fondeuse de Lunel, entraînée par Jean-François Pontier, est faite d’un autre métal que les autres. D’or pour être plus précis puisque c’est cette médaille qu’elle est allée chercher à Brive, conservant ainsi avec 239 kilomètres et 797 mètres pour être précis son titre mondial décroché déjà l’an dernier. Un exploit. Un bonheur qu’elle a pu partager avec ces coéquipière de l’équipe de France puisque les Bleues ont décroché le titre collectif dans la foulée de leur incontestable leader. Coup de chapeau donc à Sylvie Peuch, 5e avec 225,614 km, et Anne-Marie Vernet, 8e avec 220,389 km, ainsi qu’à toutes les filles. Surtout que l’on peut ajouter encore deux médailles d’or européenne puisque la compétition servait également de support aux Championnats d’Europe des 24 heures. Leurs homologues masculins sont eux repartis bredouilles sur le plan mondial avec une quatrième place collective dans une course remporté par le Japonais Shingo Inoue avec 273,708 km au compteur. Mais se sont en revanche parés d’argent au niveau européens par équipes grâce au beau tir groupé d’Emmanuel Fontaine (10e européen, 246,066 km), Stéphane Collard (6e européen, 249,513 km) et Fabien Hobléa (3e européen, 256km256), ce dernier s'offrant également une belle médaille de bronze individuelle.
Une stratégie prudente « Nos ambitions de départ étaient assez élevées, raconte Bernard Gaudin, entraîneur des 24 heures à la FFA. Les filles ont rempli leur contrat. Chez les garçons, on espérait secrètement une médaille par équipes au niveau mondial mais ça s’est joué finalement à pas grand-chose. Le bilan général est forcément très positif. » Sur un parcours roulant et légèrement sinueux d’1, 253 kilomètre tracé au cœur de Brive-la-Gaillarde, avec une partie de bitume sur route et une partie plus ombragée dans un parc, les organismes ont été soumis à rude épreuve pendant la nuit, avec une température fraiche d’environ 5°C. Le départ avait précédemment été donné dans de meilleures conditions avec un peu plus de 15° C. Ce qui n’a pas empêché de nombreux coureurs et coureuses de se brûler les ailes lors des premières heures d’effort. Les Français, eux, ont adopté comme d’habitude une stratégie prudente et payante. Sous les yeux de Bernard Amsalem, Président de la FFA, et Ghani Yalouz, directeur technique national, dont les présences ont été appréciées et saluées par l’ensemble de la délégation tricolore, ils ont peu à peu remonté au classement. A l’image d’Anne-Cécile Fontaine, partie à son rythme en alternant course et marche l’œil sur le cardiofréquencemètre, avant de commencer à creuser un boulevard sur ses poursuivantes un peu avant la mi-course. « Près de 240 km de parcourus, c’est une performance de très très haut niveau, apprécie Bernard Gaudin en connaisseur. Anne-Cécile est une fille qui se connait bien. Elle ne s’occupe pas des autres. Conserver son titre, c’est très dur. Elle avait pas mal de pression depuis quelques temps. Mais elle a fait parler sa régularité. » Par ses résultats, Anne-Cécile Fontaine est devenue la meilleure ambassadrice qui soit des 24 heures. Une discipline peu médiatisée. Mais qui s’est offert la meilleure des publicités lors de Mondiaux inoubliables pour tous les participants.
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