Pour sa 65e édition, le Tour pédestre de St Just- St Rambert qui avait lieu dimanche 10 octobre a dignement fêté les 50 ans de participation de Pierre Toussaint et Paul Joannez, deux anciennes stars de l’épreuve aujourd’hui impliquées dans l’organisation.

Ni le temps maussade, ni l’averse qui est venue surprendre les spectateurs peu avant le départ du 10 km n’ont réussi à gâcher la fête en ce dimanche 10 octobre. Pour son 65e anniversaire, le Tour Pédestre Saint Just Saint Rambert a été « une réussite » pour les organisateurs et les nombreux spectateurs venus encourager les coureurs. « Avec 367 partants, nous avons fait mieux que l’année dernière, se réjouissait ainsi Antoine Croiseau, le président de l’association organisatrice. Même les courses jeunes et les relais ont eu du succès avec 34 équipes en relais dont 3 en handisport. » Mais au-delà du nombre d’inscrits et de la belle bagarre que se sont livrés les athlètes du Burundi et du Kenya pour les premières places, c’est avant tout l’ambiance festive et amicale qui est à retenir de cette 65e édition.

Deux anciens champions habitués de l’épreuve, Pierre Toussaint et Paul Joannez, y fêtaient en effet leurs 50 ans de présence en tant que coureur ou organisateur. Un événement que sont venus célébrer plusieurs internationaux des années 60 et 70, comme Jean-Yves Le Flohic, Pierre Viaux ou encore Jean Wadoux ainsi que les vice-présidents de la FFA, Michel Marle et André Giraud ou encore Gérard Gounon, ex-président de la commission nationale des courses Hors Stade. « Cela fait chaud au cœur de revoir d’anciens amis sur cette course, cela rappelle de bons souvenirs », s’enthousiasmait après coup Paul Joannez qui, à 66 ans, a tenu à participer à l’épreuve en relais avec le maire de la ville, Alain Lauredon, et deux adjoints aux sports. « C’est toujours un plaisir de prendre le départ de cette course », admet-il.
Leur premier tour de ville ? Pierre Toussaint et Paul Joannez s’en souviennent comme si c’était hier. « Nous étions cadets et nous avions alors terminé 1e et 3e, » se remémore Joannez. Passés seniors, tous deux grimperont à nouveau sur les podiums de l’épreuve, Pierre Toussaint en 1967 (3e) et Paul Joannez en 1969 (3e) et 1972 (2e). Recordman du monde du 1000 m en salle (en 1967), Pierre Toussaint s’investira aussi beaucoup pour convaincre les meilleurs athlètes à venir participer à cette course, comme en 1967, où il fera venir Michel Jazy alors en pleine gloire. Conseiller technique de l’organisation dès 1974, Toussaint en deviendra président en 2000 avant de passer la main à Antoine Croiseau, plus proche de la ville. « Cette course est atypique parce que c’est l’une des plus anciennes courses en France, raconte Pierre Toussaint. Elle est en effet l’une des rares épreuves à avoir connu toutes les évolutions du hors stade. » Des débuts sommaires en 1937, lorsque le tour de ville fût créé pour palier à l’annulation d’un cross pour cause d’intempérie, aux années glorieuses du fond français lorsque Alain Mimoun attirait les foules dans les ruelles pavées de la ville, à ces dix dernières années dominées par l’arrivée des Kenyans et Marocains, le Tour pédestre de Saint Just Saint Rambert a rempli ses cartons de souvenirs et d’anecdotes que Paul Joannez et ses confrères aiment tant raconter. On se souvient encore de ce jour où le trésorier retourna tout son jardin pour retrouver l’argent des primes qu’il avait enterré, ou encore de celui où Alain Mimoum repartit avec plusieurs pneus de voitures comme simple prime. C’était le temps des lots, des francs et de l’amitié. Une autre époque dont les anciens champions sont aujourd’hui la mémoire vive.

Véronique Bury pour athle.com

http://www.tourpedestre-stjuststrambert.fr/