A l’heure d’attaquer la saison 2011, Bernard Amsalem, le Président de la Fédération Française d’Athlétisme, revient sur les enseignements de l’historique année 2010 et se projette sur les principaux temps forts à venir. Interview.
Athle.com : Président, en ces derniers jours de l’année 2010, quel bilan tirez-vous tout de la saison qui est en passe de s’achever ? Bernard Amsalem : 2010 est une année qui restera dans les mémoires pour la Fédération Française d’Athlétisme. Par le record historique de médailles européennes à Barcelone. Mais aussi par l’état d’esprit des athlètes de l’équipe de France, qui ont su s’attirer la sympathie d’un public très important. C’est aussi cette année que nous avons dépassé le cap symbolique des 200 000 licenciés, qui marque la progression forte et constante des effectifs de la Fédérations.
Quelles sont les autres satisfactions de l’année écoulée ? Il y a ces deux principaux indicateurs. Mais nous avons obtenu aussi d’excellents résultats dans d’autres secteurs. Je le répète souvent : il ne faut jamais oublier la montagne et le hors stade. Si on additionne tous les podiums sur lesquels sont montés les Bleus cette saison, on se rend compte que l’équipe de France a récolté trente-sept médailles !
L’activité de la Fédération va au-delà de l’accompagnement des athlètes de haut niveau… La FFA est entré résolument dans le 21e siècle en se structurant et en se modernisant. Elle a diversifié son offre de pratiques à travers l’athlé santé loisir. Nous devons continuer à conforter nos choix en matière de développement, en particulier au niveau de l’athlétisme des jeunes et donc de l’athlé santé loisir.
Que peut-on attendre de 2011 pour l’athlétisme français ? C’est une saison préolympique. Nous avons tous dans le viseur Londres. Nous allons pouvoir mesurer le potentiel de l’équipe de France, en particulier à l’occasion des championnats du Monde de Daegu. Nous pouvons nous appuyer sur une équipe pétrie de talents. Et derrière celle-ci, des jeunes peuvent encore émerger dans la perspective des Jeux de Londres.
La FFA va organiser deux grandes compétitions internationales dans les mois qui viennent… C’est effectivement une année chargée. La France fait partie des cinq ou six nations au monde qui organisent beaucoup de compétitions internationales. Notre premier challenge, c’est bien sûr de réussir les championnats d’Europe en salle à Bercy sur le plan de l’ambiance. A l’heure où je vous parle, tous les billets pour la dernière journée de compétition, le dimanche, sont vendus. Et il en est presque de même pour le samedi. C’est donc déjà un succès annoncé. Il faudra aussi briller au niveau des résultats. Et les acquis de Barcelone sont prometteurs.
Puis viendront les championnats du Monde cadets… Nous accueillons pour la première fois les Mondiaux cadets. C’est un virage qu’a pris la FFA après avoir été très réticente au moment de la création de cette compétition. Aujourd’hui, nous avons décidé d’investir complètement sur cette catégorie. Les championnats du Monde cadets sont une étape dans l’accès au très haut niveau. Ce sont les générations 2016 et 2020 que l’on verra à l’œuvre à Villeneuve d’Ascq.
Quels seront les autres chantiers de la Fédération cette année ? Notre priorité, c’est de confirmer l’embellie en termes de performances. Il y aura d’ailleurs d’autres rendez-vous à suivre de très près, comme les championnats d’Europe juniors et espoirs. Ce sont des baromètres très importants. Nous allons, de plus, commencé à réfléchir à la stratégie Rio 2016, en nous appuyant sur le dispositif Antilles-Guyane comme base de préparation des équipes de France. Autre sujet : j’ai proposé il y a quelques jours de lancer une réflexion sur la stratégie territoriale et le rôle des clubs.
C’est-à-dire ? Ces derniers sont la cellule de base de la FFA. Nous allons engager un travail de débat et de réflexion avec les clubs en 2011 et 2012 à travers des assises décentralisées. L’objectif est d’étudier la problématique de la vie d’un club dans la conjoncture actuelle et de les accompagner dans leur volonté de structuration.
En conclusion, que pouvez-vous souhaiter à tous les licenciés de la Fédération ? Je leur présente tous mes vœux de bonheur, de santé et de réussite. A l’ensemble de la famille de l’athlétisme, athlètes, dirigeants, officiels et entraîneurs, je leur souhaite la recherche du plaisir à travers notre passion commune, dans un esprit de fraternité. Le lien social contribue aussi à la performance. Il est incarné par les clubs, dans lesquels on retrouve toutes les familles de notre sport.
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