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Yves Niaré (16ème des qualifications du poids, avec 19,62 m, éliminé) : « Physiquement, j’étais vraiment bien. J’ai lancé quatre fois à l’échauffement, dont un jet supérieur à 20 m. Mais je me suis peut-être grillé. Dans le concours, il m’a manqué du relâchement, surtout au départ. A mon troisième (19,53 m), mon coude est placé trop bas. Du coup, je perds de la vitesse. C’est rageant, car j’ai le sentiment que j’avais ma place en finale. Le point positif est que je fais mieux que l’an passé aux championnats d’Europe. »
Elodie Olivarès (13ème de la deuxième série du 3000 m steeple, en 10’08’’39, éliminée) : « Il faisait vraiment trop chaud, beaucoup trop lourd. En plus, comme la rivière est placée à l’extérieur du virage, le premier obstacle arrive plus tôt, après 60 ou 70 m de course. Du coup, ça bouscule beaucoup. J’ai ensuite essayé de me replacer. Mais, à la mi-course, j’ai ressenti un terrible coup de chaud. J’étais asphyxiée, j’ai même souffert de contractures au mollet et dans la fesse. Nous ne sommes pas habituée à une telle chaleur. Et une semaine de stage n’est pas suffisant pour s’y acclimater. »
Sophie Duarte (4ème de la troisième série du 3000 m steeple, en 9’30’’78, qualifiée pour la finale) : « J’ai pris mes responsabilités. Il fallait partir loin, après une course au train. C’est ce dont j’avais besoin. Je n’ai pensé qu’à la place, en me concentrant seulement sur cet objectif. Je me sentais bien. Un peu alourdie au départ, à cause de la chaleur. Mais je ne veux pas me focaliser sur les conditions. Je dois maintenant récupérer, pour aborder la finale, lundi, avec tous mes moyens. Une place de finaliste me ferait très plaisir. »
Mounir Yemouni (10ème de la première série du 1500 m, en 3’42’’68, éliminé) : « Mon objectif était la finale. Mais je savais que la série serait mon point noir. Je me suis retrouvé trop seul devant, personne ne voulait me relayer. Et dans les 100 derniers mètres, je n’avais pas les ressources pour rester devant. Je suis très déçu. J’ai mal géré cette course. Mais il est impossible de savoir à l’avance comment un 1500 m va se dérouler. Une course n’est jamais conforme aux prévisions. Cette expérience n’est pas totalement négative, elle m’aidera à préparer les Jeux de Pékin. »
Mehdi Baala (1er de la deuxième série du 1500 m, en 3’38’’65, qualifié pour les ½ finales) : « Cette chaleur, c’est difficile à gérer. Surtout le matin. Même l’échauffement est compliqué. Avec ces conditions climatiques, il est difficile d’en savoir très long sur ses sensations. Je n’étais pas terrible au début, puis j’ai placé une petite accélération. Et j’ai maîtrisé ma fin de course. Sur la fin, Ramzi a une attitude bizarre. A croire qu’il essaye de me dire qu’il est là. Mais je le sais très bien qu’il est à Osaka ! On m’a dit que j’avais terminé en 51 secondes pour le dernier 400 m. Franchement, je n’avais pas l’impression d’avoir été aussi vite. »
Elodie Guegan (5ème de la sixième série du 800 m, en 2’00’’43, qualifiée pour les ½ finales) : « Je suis un peu déçue par le temps, même si je bats mon record personnel. Une course qui se gagne en 1’58’’, je ne dois pas la rater. J’aurais pu en profiter pour descendre sous les 2 minutes, c’est un peu dommage. Mais j’assure ma place pour la suite, alors que je n’étais pas du tout favorite pour passer un tour. A un moment de la course, dans le deuxième tour, je me suis laissée un peu impressionner par les autres filles. Et puis, il y a eu un déclic dans ma tête. Je me suis dit que je ne devais pas lâcher. En arrivant à Osaka, j’étais vraiment déterminée à montrer que je valais cette sélection, que ce n’était seulement un cadeau fait à cause de mon jeune âge. »
Martial Mbandjock (7ème du premier ¼ de finale du 100 m, en 10’’39, éliminé) : « Je n’ai pas couru. Je n’avais aucune pêche. Mais je n’ai aucune explication à donner. Je ne sais pas ce qui a bien pu m’arriver. Ce matin, avant la série, j’avais une boule dans le ventre. J’étais dedans. Là, je n’ai pas pu me concentrer. Je ne disputais pas le même championnat que les autres. C’est frustrant, car la qualification pour les ½ finales se joue au niveau de mon record personnel. Mais la vie continue, ce n’est que du sport. Et puis, venir aux championnats du monde n’était mon objectif de la saison. Cette sélection était un bonus. »
Naman Keita (1er de la première série du 400 m haies, en 49’’45, qualifié pour les ½ finales) : « Je suis satisfait. Mon objectif était de partir prudemment, et de ne pas commettre de fautes jusqu’à la huitième haie. C’est ce que j’ai fait. Du coup, j’ai pu contrôler ma fin de course. Au départ, j’étais confiant à 100%. Sinon, je ne serais pas venu à Osaka. Mon rêve est d’atteindre la finale, mais il va d’abord falloir tout donner demain en demie. Il y aura en effet trois courses, les deux premiers plus les deux meilleurs temps allant en finale. Pour en être, il faudra être à 100%. »
Fadil Belaabouss (4ème de la quatrième série du 400 m haies, en 49’’51, qualifié pour les ½ finales) : « Je suis content. Je me retrouve en demi-finale des championnats du monde, c’est génial. Je suis surtout satisfait de ma fin de course. J’avais misé là-dessus, en travaillant beaucoup cette partie de l’épreuve en stage à Wakayama. Ca a marché. Je suis un peu déçu du temps, je voulais faire mieux. Mais mes sensations n’étaient pas extraordinaires. Avant la course, j’étais un peu endormie. Mais la victoire de Naman m’a motivé. On va maintenant dîner tous les deux et bien rigoler. En ½ finale, je vais y aller avec ma fougue, sans me laisser impressionner. »
Julien Kapek (11ème du groupe A des qualifications du triple saut, avec 16,55 m, éliminé) : « C’est une grosse déception. Un concours de qualification, c’est un peu comme une finale avant l’heure. Il ne faut pas se retenir. Et moi, je me suis sans doute trop retenu. J’ai cherché la puissance, alors que le triple saut est avant tout une affaire de technique. Je le savais, mais je m’entêtais. C’est frustrant, car j’étais bien, je valais sans doute un mètre de plus. Mais je ne dois pas rester sur la déception. Il faut vite passer à autre chose et penser aux anneaux olympiques. »
Marie Collonvillé (16ème de l’heptathlon après la première journée, avec 3602 points) : « Je suis passée à travers du poids. Mais la cérémonie d’ouverture a perturbé le concours, je n’ai pas eu le temps de me régler à l’échauffement. C’est dommage, car sans cet incident de parcours, je pourrais dire que cette première journée a été très bonne. J’ai battu mon record de la saison au 100 m haies, puis raté de peu 1,86 m en hauteur. Et mon chrono sur 200 m, 25’’01, est mon meilleur depuis plusieurs années. J’ai eu quelques soucis au mollet avant le poids, mais globalement j’ai plutôt bien supporté la chaleur. Je me suis très bien hydratée. La deuxième journée, je vais la disputer aux taquets. J’espère une grosse performance en longueur. Mais je crains un peu le javelot, à cause d’une douleur au coude. »
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