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Pourquoi y-a-t-il un quinquagénaire en équipe de France ?

Parce qu’il y a deux épreuves « Masters » (le nouveau nom des vétérans), un 400 m féminin et un 800 m masculin, présentées en démonstration aux Mondiaux de Pékin. Le fruit du rapprochement entre l’IAAF et la WMA (World Masters Athletics). Samedi, dix concurrents seront au départ des deux tours de piste. Parmi eux, le Français Benoît Zavattero, qui a fêté ses cinquante-cinq ans en mai dernier. Rencontre.

Quand on entre dans sa chambre, qu’il partage avec Morhad Amdouni, on le surprend avec une trompette de poche à la bouche. « Je bosse tous les jours pendant une heure ou deux. C’est ma soufflerie ! Mais j’ai mis la sourdine pour ne pas déranger mes voisins. » Benoît Zavattero a fait de sa passion un métier, puisqu’il enseigne la trompette au conservatoire d’Albi, dans le Tarn. Un profil atypique pour ce demi-fondeur, dont les cheveux poivres et sels trahissent un âge un peu plus avancé que celui de ses coéquipiers français. Mais chez les Bleus, il est un athlète comme les autres, avec son survêtement tricolore. « Je suis arrivé depuis le mardi 18 août à Pékin, retrace-t-il. Je découvre des visages dont je connaissais les noms à travers des reportages. Je suis heureux comme un poisson dans l’eau. C’est magique ! Je côtoie de jeunes champions. C’est une chance d’être au milieu d’eux, de vivre à leur diapason. » Il partage leur quotidien, rythmé par les entraînements, les soins et les repas, tout comme leurs attentes, puisque qu’il compte bien, lui aussi, briller samedi sur l’anneau du Nid d’Oiseau.

Invité par la fédération
Contrairement à des vétérans d’autres pays, qui ont dû trouver eux-mêmes un logement, Benoît Zavattero fait partie de la délégation française. « C’est un beau geste de la part de la fédération, apprécie cet ancien nageur, qui a pris sa première licence dans un club d’athlétisme il y a seulement six ans. Je tiens à remercier Bernard Amsalem, qui m’a accueilli, et Ghani Yalouz, qui a tout compris en ramenant l’athlétisme à un sport d’équipe. » A le voir à table, pendant les repas, en pleine discussion avec d’autres athlètes, celui qui possède un record personnel en 2’02’’85 (le record d’Europe dans sa catégorie) s’est rapidement intégré. « Les jeunes ont des codes entre eux, que je ne connais pas, sourit-il. Mais l’esprit d’équipe est présent. Je vais forcément un peu plus vers les demi-fondeurs. Au sein du collectif, on se sent porté. Quel que soit notre âge, on ressent la même peur et le même trac. »

En position d’outsider
Champion du monde M55 sur 400 m et médaillé de bronze sur 800 m il y a quelques semaines à Lyon, l’athlète licencié à l’USC Albi sait qu’il aura fort à faire face à des athlètes jusqu’à cinq ans ses cadets, la course étant ouverte aux coureurs M50. « Le podium, je ne sais pas s’il est à ma portée, reconnaît-t-il. Je n’aime pas faire des pronostics, ça me met la pression. Donc je me place dans la peau d’un outsider. » Ses principaux adversaires seront le Britannique David Heath, champion du monde M50 à Lyon et qui est passé récemment sous les deux minutes, et le Suédois Gunnar Duren. « Souvent, dans les courses auxquelles je participe, les jeunes partent devant, rappelle Benoît Zavattero. Lors de mon record d’Europe, j’étais dernier au rabattage. » Alors pourquoi ne pas s’offrir, samedi, une folle remontée sous les yeux de plusieurs dizaines de milliers de spectateurs ?

A Pékin, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Faut-il se lever cette nuit pour regarder le 20 km marche ?

La réponse est dans la question. Bien sûr que oui ! D’abord parce qu’Emilie Menuet sera, à 2h30 du matin, la première marcheuse française à prendre le départ d’une course en grand championnat depuis Fatiha Ouali, en 2003 à Paris. Ensuite parce que se lever en pleine nuit pour regarder une compétition d’athlétisme laisse des souvenirs impérissables.

Le remontée de la gazelle Marie-José Pérec sur 200 m pour réaliser le doublé après le 400 m, le titre de Jean Galfione à la perche, caché sous sa serviette blanche pour ne pas voir le dernier saut du Russe Trandenkov, le dernier sacre du roi Carl Lewis à la longueur, la mobylette Michael Johnson lancée vers un stratosphérique record du monde sur le demi-tour de piste… Tous ceux qui ont quitté leur lit pour vivre les Jeux olympiques d’Atlanta devant leur écran de télévision se souviennent encore, dix-neuf ans après, de leurs nuits blanches américaines. Des instants magiques, où l’on s’est enflammé seul ou en famille dans son salon pendant que la légende de l’athlétisme s’écrivait à plusieurs milliers de kilomètres.

Pendant ces Mondiaux de Pékin, les passionnés d’athlétisme sont forcément moins nombreux à allumer leur télévision pendant la nuit. En raison du décalage horaire, seules des séries se déroulent aux heures nocturnes dans l’Hexagone. A quelques exceptions près : les 20 et 50 km  marche, ainsi que les marathons. Certains « fêlés » ont tout de même décidé de profiter de leurs vacances pour enchaîner les nuits blanches devant l’athlé. C’est le cas de Quentin Macabrey. Cet athlète licencié à Montbeliard Belfort Athlétisme ne s’imagine pas se contenter des rediffusions. « C’est toujours mieux de voir les courses en entier plutôt que des résumés, affirme-t-il. En plus, avec le développement des réseaux sociaux, c’est dur de garder le suspense. On peut tomber sur un résultat sans le vouloir. »

Lors des Jeux olympiques de Pékin, en 2008, Quentin, onzième du 20 km marche des championnats de France espoirs cet été, avait déjà veillé pour ne rien rater du 50 km de Yohann Diniz, malheureusement contraint à l’abandon. « En regardant l’athlé pendant la nuit, on a l’impression d’être ailleurs, raconte le marcheur. En ce moment, c’est comme si je suivais la compétition depuis la Chine. » Sa méthode pour tenir le coup, seul ou aux côtés de son père, pendant plus d’une semaine d’affilée ? « La cafetière est de rigueur, surtout que je suis quelqu’un qui aime bien dormir. Et quand la compétition démarre à 1h30, je ne me couche pas le soir. Je préfère dormir entre les deux sessions d’athlétisme au programme, puis à nouveau en fin d’après-midi après les finales. »

Pour trouver un athlète adepte des nuits blanches devant l’athlétisme, il faut chercher longtemps et, finalement, se tourner à nouveau vers un marcheur. En l’occurrence Kevin Campion, trente-quatrième du 20 km marche à Pékin dimanche dernier, en 1h25’16’’. « Je suis un passionné, s’exclame le jeune papa. Je m’intéresse à toutes les disciplines. En équipe de France, je connais tous les noms et visages des athlètes. » Décidé à ne pas rater le 50 km marche de Yohann Diniz lors des Mondiaux de Daegu, en 2011, il a mis en place, cette année-là, un drôle de stratagème : « J’étais en vacances dans un camping du sud de la France et je logeais dans un mobile-home. Je suis allé acheter une télévision pour regarder la course et, le lendemain, je l’ai ramenée dans son emballage en disant qu’elle ne marchait pas. La finale de Lemaitre, elle, je l’ai vue sur l’écran télé d’un supermarché ! » Des souvenirs pour la vie, on vous dit !

A Pékin, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

A quoi sert l’ultime séance avant la compétition ?

L’avant-veille, la veille, voire le matin même : quel que soit le moment où il est programmé, le dernier entraînement avant le jour J est important pour les athlètes de l’équipe de France. Pour les jambes, mais aussi pour la tête. Explications.

Kevin Menaldo se souviendra toute sa carrière de sa dernière séance avant les qualifications du saut à la perche, aux Mondiaux de Pékin. Un long calvaire vécu mercredi, sur le stade d’échauffement situé à l’ombre du Nid d’Oiseau, sous les yeux de Lavillenie, Holzdeppe ou encore Filippidis. « J’ai fait une quarantaine de courses d’élan sans réussir à piquer, se souvient l’Aquitain. J’ai vu dans le regard de mes concurrents qu’ils m’observaient avec de la pitié et j’ai pété un plomb. » La suite, on la connaît : quelques barres passées enfin au bout de plus de deux heures, deux jours de repos complet, une qualification en finale, puis une superbe sixième place avec 5,80 m, pour les premiers Mondiaux en plein air de sa carrière.

Prendre la température de la piste
L’ultime séance avant la compétition n’est que rarement aussi décisive. Mais elle peut jouer un rôle important, surtout pour les sauteurs. « Je vais aller m’entraîner sur la piste du stade national demain matin, pour que mes pieds prennent leurs marques », racontait jeudi dernier Jeanine Assani Issouf, à deux jours de sa brillante qualification en finale du triple saut. « Je ne veux pas me faire avoir comme à Prague (ndlr : où elle a participé aux championnats d’Europe en salle, en mars dernier), poursuit la neuvième des Mondiaux. Là-bas, je découvrais les grands championnats. Il y avait trop de monde sur le sautoir. Du coup, je n’avais pas osé sauter et, le lendemain, j’avais été très surprise par le revêtement du synthétique. » Son entraîneur, Jean-Christophe Sautour, complète : « Il faut savoir si la piste est molle ou si, au contraire, elle renvoie. Jeanine se sert de cette dernière répétition pour sentir ses appuis et le temps de contact au sol. »

Ecouter ses sensations
Chez les coureurs, pas question de se fatiguer en gaspillant trop de jus. Les demi-fondeurs et fondeurs se contentent souvent d’un footing d’une trentaine de minutes et de quelques lignes droites, tout en relâchement. Côté sprinteurs, on chausse les pointes mais, là aussi, on ne force surtout pas. L’objectif est d’abord de se mettre en confiance et d’être à l’écoute de ses sensations. « En championnat, j’effectue toujours ma dernière séance la veille, à l’heure de la course, détaille Marie Gayot, la spécialiste du tour de piste. Je réveille mon corps. C’est le moment où je commence vraiment à entrer dans la compétition. Mon coach me donne les derniers conseils, les petits trucs que je dois garder en mémoire pour le jour J. » Le programme est léger : « deux ou trois départs en starting-blocks, puis un 120 m afin d’avoir le tempo de course en tête. » Comme une mécanique bien huilée, le corps doit être prêt pour l’effort. Et la tête aussi, à la différence des machines.

A Pékin, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

Pourquoi les Bleus ne manquent pas d’air ?

Les championnats du monde sont organisés dans la capitale chinoise, une des villes les plus polluées au monde. Les autorités ont pris une série de mesures temporaires, dont les effets bénéfiques se sont rapidement fait sentir. Ce qui n’empêche pas le staff médical de l’équipe de France de mener deux études approfondies sur l’adaptation des athlètes à la pollution.

« Je ne suis pas là pour faire un bilan d’écologie mais pour disputer une compétition d’athlétisme. » Renaud Lavillenie n’est pas le genre d’athlète qui se laisse facilement troubler par les éléments extérieurs. Mais le recordman du monde du saut à la perche a tout de même été soulagé de voir le soleil et un ciel bleu apparaître, après plusieurs jours passé sous un épais voile de pollution à Pékin. Comme il y a sept ans, lors des Jeux olympiques, le gouvernement chinois a décidé de ralentir temporairement le rythme de sa productivité effrénée, en fermant plusieurs usines et en mettant en place la circulation alternée sur les sept périphériques de sa capitale. Une bonne nouvelle même si, dès la fin des Mondiaux, la population pékinoise respirera malheureusement, à nouveau, un air saturé de polluants pendant que, à quelques dizaines de kilomètres, les habitants de Tianjin continueront de subir les conséquences de l’explosion d’un entrepôt de produits toxiques.

Kowal, neuf ans après
Beaucoup d’athlètes français appréhendaient la pratique de leur sport dans une des villes les plus polluées du monde où, d’après une étude de l’ONG Berkeley Earth, respirer équivaudrait à fumer quarante cigarettes par jour. Au final, ils sont plutôt rassurés, après avoir parfois connu des premiers entraînements compliqués. « Le début d’acclimatation a été vraiment difficile, confirme le steepleur Yoann Kowal. Sur les footings cools, ça allait. Mais en fartleks (course en vite-lent-vite), sur des allures autour de 20 km/h, ça n’était pas évident. J’étais en souffrance, pas à l’aise. Heureusement, le lendemain, sur des 200 m haies, ça s’est bien passé. » Il y a neuf ans, le Périgourdin avait déjà disputé une compétition dans la mégalopole chinoise. C’étaient les championnats du monde juniors et il s’en était plutôt bien sorti, en approchant son record personnel sur 5000 m dans la touffeur pékinoise.

Une augmentation globale de l’exposition au monoxyde de carbone
Pour aller au-delà du ressenti des athlètes, le staff médical de l’équipe de France* a décidé de mener dans le cadre de ces Mondiaux deux études : une surveillance du taux de monoxyde de carbone (un des polluants) dans les poumons, et une spirométrie, qui est une épreuve fondamentale respiratoire pour étudier la capacité pulmonaire des sportifs. « Pour le premier test, réalisé à l’aide d’un CO testeur, on constate, au vu des premiers résultats, une augmentation globale de l’exposition au monoxyde de carbone, avec des taux moyens entre 10 et 12 particules par million (l’indice de mesure, plus connu sous l’abréviation PPM), alors que la moyenne, quand on vit en région parisienne, est comprise en 4 et 7 ppm, décrit le médecin de la Ligue d’Ile-de-France d’Athlétisme (LIFA) Pierre Hertert. Il y a donc un phénomène irritatif mais, au bout de deux ou trois jours, les taux arrivent à redescendre. Ce qu’on peut expliquer par l’adaptation pulmonaire et aussi par les mesures temporaires prises par les autorités chinoises pour diminuer la pollution. » Certains athlètes présentent des résultats extrêmes, à l’image d’un célèbre sprinteur d’Aix-les-Bains aux poumons particulièrement propres, mais qui a fait le plein de monoxyde de carbone depuis son arrivée à Pékin. Pas d’inquiétude à avoir, cependant, puisqu’il n’y a aucun risque pathologique sur une aussi courte durée de présence à Pékin.

La deuxième étude menée, la spirométrie, a pour but d’évaluer la capacité pulmonaire des athlètes sur le lieu de la compétition, tout en détectant d’éventuelles atteintes liées à la pollution, en particulier au niveau des petites bronches. Le concept : souffler dans un tube le plus vite, le plus fort et le plus longtemps possible, pour étudier la physiologie respiratoire à l’aide d’un spiromètre, qui détecte le débit d’air instantané. Volume, capacité vitale forcée, débit respiratoire ou encore débit de pointe : les données des Bleus récoltées à plusieurs reprises au cours de leur séjour à Pékin sont très précises et seront riches d’enseignements, après une analyse qui sera réalisée avec l’aide du médecin-chercheur Bourrilhon, également à la LIFA.

La compet’ prend le dessus
Au deuxième étage du Beijing Hotel Conférence, la salle du service médical se transforme parfois en terrain de compétition. A quelques mètres des tables où leurs coéquipiers passent entre les mains expertes des kinés, les athlètes se prennent au jeu du spiromètre et comparent leurs résultats, avec une mention spéciale pour les spécialistes du 800 m. « On a trouvé des chiffres remarquables sur les volumes d’air, mais surtout dans la capacité à les maîtriser et à les maintenir à un niveau très élevé, analyse Pierre Hertert. Il y a notamment une athlète qui est entre 150 et 200 % au-dessus de la normale. » Des chiffres dont il ne faut cependant pas tirer de conclusions hâtives, comme l’explique Frédéric Depiesse, président de la Commission médicale de la FFA : « Il y a des courbes remarquables mais la capacité pulmonaire n’est pas un facteur limitant de la performance, en particulier au niveau de l’aérobie, sauf en cas de pathologies comme des crises d’asthmes ou des allergies. Ces études aident surtout les athlètes à prendre conscience de leur corps et à protéger leur capital santé, et c’est le plus important. »

A Pékin, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

*les médecins Jean-Michel Serra, Frédéric Depiesse et Pierre Hertert. Les kinésithérapeutes Frédéric Fauquenoi, Isabelle Moellinger, Mathieu Louvat, Philippe Peytral, Jean Sapeta et Grégory Wieczorek.

Comment les athlètes s’occupent avant leur entrée en lice ?

L’avant-grand championnat est une période délicate à gérer. Les entraînements sont allégés, mais pas question de trop se disperser. A l’inverse, tourner en rond dans sa chambre peut vite faire cogiter. Alors, comment passer le temps ? Les Bleus livrent leur méthode.

Des hélicoptères volent à côté de l’hôtel de l’équipe de France. Et même parfois à l’intérieur. Si impossible n’est pas chinois, les autorités de l’Empire du Milieu n’ont pourtant pas encore réussi à faire pénétrer le célèbre véhicule à hélices dans le gigantesque hall du Beijing Conference Hotel. Ce sont donc des athlètes français qui sont aux commandes des cinq hélicoptères, bien sûr télécommandés et miniatures, que l’on peut repérer à proximité des Bleus. « En arrivant à Pékin, on est allé à Auchan acheter des hélicos, raconte Pierre-Ambroise Bosse, qui sera demain soir au départ des demi-finales du 800 m. On en a cinq dont déjà trois cassés. Ça va assez vite ! » En plus du demi-fondeur, qui partait avec une longueur d’avance sur tout le monde grâce à un père spécialiste des engins miniatures, les autres pilotes en lice sont Dimitri Bascou, Bastien Auzeil, Maroussia Paré ou encore Kevin Menaldo.

Découvertes culturelles
Le quintette a trouvé une occupation. Car souvent, entre les entraînements et avant le début de la compétition, le temps peut sembler long, très long. Plutôt que de cogiter et de tourner en rond dans leur chambre, certains athlètes profitent de leur voyage pour s’offrir quelques visites. Avec modération, bien sûr, sauf exception : « Lundi dernier, je suis allée visiter la Cité interdite mais je me suis faite un peu avoir par les kinés, sourit la perchiste Marion Lotout. J’ai marché pendant six heures. Mais au moins, ça m’a mise dans le rythme ! » Pierre-Ambroise Bosse, toujours lui, « aime bien découvrir d’autres cultures. La Chine, c’est marquant, analyse-t-il. J’ai l’impression que les taxis font des détours comme en France. Mais tous ceux qui sont rattachés à ces Mondiaux sont hyper aimables. Ou bien ils sont contents de voir des étrangers, ou bien c’est l’hypocrisie générale. » En matière de négociations, le recordman de France du double-tour de piste a sa technique : « Il suffit de regarder les vendeurs droit dans les yeux, pour leur montrer que tu es sûr de toi. »

Le compashoot
Les autres occupations sont plus classiques, entre lecture et jeux vidéo. « Hier, j’ai eu mon premier jour de repos, confiait, vendredi, la spécialiste du tour de piste Marie Gayot. J’ai hâte que ça débute car je tourne en rond dans ma chambre. J’ai presque fini tous mes livres. Je vais attaquer la trilogie « Troisième humanité » de  Bernard Werber », détaille celle qui vient de terminer « Les dieux voyagent toujours incognito » de Laurent Gounelle. Un écrivain en vogue chez les Bleus, puisque c’est également un des auteurs fétiches de la marcheuse Emilie Menuet. Reste que, après un peu de repos, l’esprit de compétition finit souvent par reprendre le dessus. Kafetien Gomis, flanqué de Garfield Darien, son camarade de chambre, et de Benjamin Compaoré, a ainsi inventé un jeu : « Ça s’appelle le compashoot. » Le concept ? « Lancer des bouchons de bouteille dans un carton. J’ai fait un neuf sur dix aux lancers. Je suis le meilleur. » Le sauteur en longueur de trente-cinq ans, tout comme l’ensemble de ses camarades de l’équipe de France, a hâte de se mesurer à la concurrence sur la piste. Pour de vrai, cette fois.

A Pékin, Florian Gaudin-Winer pour athle.fr

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