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Teddy Tamgho : douze ans de rebonds
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Teddy Tamgho : douze ans de rebonds

Depuis qu’il a tiré sa révérence samedi soir lors du meeting Diamond League de Paris, entouré de ses camarades triple sauteurs, Teddy Tamgho, 30 ans, ne cesse de recevoir l’hommage de ses pairs. Qui reconnaissent en lui une légende de la discipline et un défricheur de nouveaux horizons. Retour sur les temps forts de sa carrière, avec en toile de fond une passion dévorante pour sa discipline.

2008 : Naissance d’un champion

Lors des Mondiaux juniors de Bydgoszcz (Pologne), Teddy Tamgho se fait un nom en décrochant le titre grâce à un triple saut légèrement trop venté à 17,33 m (+2,1m/s). Deux ans après Benjamin Compaoré, en or à Pékin, le roi de la discipline est à nouveau français. Quelques jours plus tard, à Monaco, il décolle à 17,19 m lors du meeting de Monaco. Trop tard pour être sélectionné pour les Jeux olympiques de Pékin. Qu’importe, l’athlète formé au Dynamic Aulnay Club par Franck Bouchard vient de changer le cours de sa carrière. Il suit depuis quelques mois les conseils de Jean-Hervé Stievenart à l’Insep. « J’ai essayé d’y entrer une première fois, mais j’ai été refusé, racontait le futur champion du monde à Athlétisme Magazine après sa victoire chez les juniors. Je restais chez moi, dans le quartier, à ne rien faire. Mais Stieve m’a sauvé en réussissant à m’y faire entrer l’année suivante. » A l’époque, Teddy Tamgho, futur bachelier, a déjà conscience de ce que peut lui apporter l’athlé : « C’est le moyen le plus sûr de mener des études et d’améliorer ma vie sociale. C’est aussi ce qui me permettra de sortir ma famille du quartier. J’ai toujours ça en tête pendant les grands concours. »

2010 : Parmi les grands

Après une année 2009 lors de laquelle il a poursuivi sa progression en portant son record à 17,58 m, Teddy Tamgho, désormais co-entraîné par Jean-Hervé Stievenart et Laurence Bily, explose en pleine lumière en mars 2010, lors des Mondiaux en salle de Doha. Il monte sur la plus haute marche du podium grâce à un sixième essai à 17,90 m, synonyme de record du monde indoor. « Je suis face à des adversaires que je respecte énormément comme Yoandris Betanzos, Christian Olsson (qui, avec 17,83 m, co-détient jusque-là le record du monde avec le Cubain Aliecer Urrutia), et Jadel Gregorio, rembobinait le Français de 30 ans dans la revue fédérale en début d’année. Jusque-là, je les voyais à la télévision ou dans les magazines. Battre le record du monde au dernier essai sous leurs yeux, ça a été un moment particulier pour moi, une fierté, et un signe de respect de ma part. Car la meilleure manière de respecter quelqu’un, c’est de se donner à fond quand on l’affronte. » Premier podium international en plein air chez les grands lors des Europe de Barcelone, avec une médaille de bronze grâce à un triple saut à 17,45 m, alors qu’il a porté son record personnel à 17,98 m quelques semaines plus tôt à New York.

2011 : Un hiver en apesanteur

Teddy Tamgho, qui suit désormais les conseils du Cubain Ivan Pedroso et de Laurence Bily, est en apesanteur durant la saison hivernale. Survolté, il améliore à deux reprises son propre record du monde en salle. D’abord en février à Aubière lors des championnats de France Elite, avec 17,91 m, puis en mars à Bercy lors des championnats d’Europe, avec encore un centimètre de plus au compteur à deux reprises. Un des plus grands souvenirs de sa carrière : « C’était gagner à la maison, c’était le show, c’était mon championnat. Il n’y a pas forcément de mots pour expliquer à quel point je suis content d’avoir réalisé ça à domicile. La veille, j’avais terminé quatrième à la longueur. C’était pour moi inconcevable de perdre au triple saut : soit je laissais une jambe sur la piste, soit je gagnais. » En juillet, première grave blessure avec une fracture de la cheville lors des championnats d’Europe espoirs d’Ostrava, qui le prive des Mondiaux de Daegu (Corée du Sud) et l’éloigne de longs mois des pistes. Opéré en juin 2012 d’une excroissance osseuse consécutive à sa fracture de la cheville, il ne peut pas non plus prendre part aux Jeux olympiques de Londres.

2013 : Sur une autre galaxie à Moscou

En 2009, Teddy Tamgho nous confiait : « Un record du monde, c’est très beau. Mais on ne se souvient que de ceux qui ont gagné des titres. » De retour sur les sautoirs, il écrit une des plus belles pages de l’histoire de l’athlétisme français lors des Mondiaux de Moscou, le 18 août. Ce jour-là, à l’heure du déjeuner, il croise le Hollandais Churandy Martina, qui lui glisse : « Cet après-midi, tu dépasses les 18 m. » La suite, c’est le principal intéressé qui la raconte : « Le concours débute. Mes sauts ne sont pas terribles sur le plan technique. Je gère mes courses d’élan car je recherche d’abord une stabilité dans mes sauts. Je mords trois fois alors que je suis à plus de 18 m. Avant de m’élancer pour mon dernier essai, je sais qu’il faut que je saute à au moins 17,90 m pour être tranquille, car le Cubain (Pedro Pablo Pichardo, deuxième avec 17,68 m) est limité à 17,80 m. 18,04 m, je suis champion du monde. Je suis dans un monde parallèle. Je ne suis plus sur terre mais sur Pluton ou une autre galaxie. » Cinquième athlète tricolore à décrocher l’or mondial en individuel, il subit en novembre 2013 une facture du tibia gauche qui l’éloigne pour de longs mois des pistes.

2015 à 2019 : Athlète et entraîneur

Alors qu’il est de retour en grande forme, Teddy Tamgho est victime en mai 2015 d’une rupture du tendon d’Achille gauche lors du meeting de Doha. Un concours de très haut vol remporté par Pichardo (18,06 m) devant Taylor (18,04 m), lors duquel le Français pense qu’il aurait pu mettre en danger le record du monde sans cette nouvelle grave blessure. Il reprend la compétition pendant l’hiver 2016, est sacré champion de France en salle avec 16,98 m, puis en plein air avec 17,15 m. Une dernière performance qu’il réalise au sixième essai à Angers en étant pourtant fauché, en fin de saut, par une fracture du fémur. Forfait pour les Jeux olympiques de Londres, il tente de revenir à la compétition en 2018 et 2019, sans pouvoir retrouver les sommets de 2013. En parallèle, il entame une carrière d’entraîneur, en ayant notamment sous sa houlette les triple sauteurs Rouguy Diallo, quatrième meilleure performeuse française de tous les temps, Melvin Raffin, recordman du monde juniors, et Martin Lamou, champion d’Europe juniors. Samedi, il met fin à sa carrière lors du meeting de Paris. Depuis, les hommages affluent, à l’image de celui du triple champion du monde et double champion olympique Christian Taylor, qui a écrit sur les réseaux sociaux : « Je voudrais dire merci et adieu à une légende du triple saut, Teddy Tamgho. » Un adieu relatif, puisque le sixième meilleur performeur mondial de tous les temps compte bien continuer à transmettre sa passion au bord des sautoirs.

Teddy Tamgho
Age / Sél.33 ans / 9 A
ClubStade bordelais athletisme*
SpécialitéLongueur - Triple-saut
RB
Admin Athle.fr
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