Dans l’œil du coach : Bertrand Thierry à Arnay-le-Duc | ||||
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Pistard, routard, combinard, sauteur, lanceur, jeune, compétition, loisir, haut niveau, découverte, nature, ville. Autant de mots à combiner qui, au sein des près de deux mille clubs, font l’athlétisme en France. Parmi les rouages essentiels de chaque structure, l’entraîneur, quel que soit son profil, occupe une place à part. Athle.fr vous invite chaque mois à découvrir ces hommes et femmes de l’ombre. Rencontre avec Bertrand Thierry, 39 ans, entraîneur au Athlé 21 Arnay-le-Duc. Bertrand Thierry, c’est l’athlétisme du terroir. Il n’a connu qu’un seul club et entraîne un groupe de jeunes du coin depuis des années, en y mélangeant joyeusement les valides avec des enfants déficients intellectuels ou souffrant de troubles du comportement. Mais l’éducateur spécialisé de proximité, qui emmène régulièrement tout ce petit monde aux France de cross UNSS, sait aussi coacher le haut-niveau, avec la marcheuse Camille Moutard qui s’est brillamment illustrée cet été, et défend l’idée d’un athlétisme des campagnes qui s’épanouit. Votre définition de l'entraîneur ? Pour moi, l'entraîneur est un subtil mélange entre des athlètes et une personne qui doit les emmener vers une progression, mais également leur permettre de s'épanouir et de s'amuser dans la pratique sportive. Je pense que le coach permet à beaucoup d'athlètes de devenir de belles personnes dans la vie de tous les jours. Il a un rôle social et humain, peut-être renforcé par le côté rural qui fait que l’on se croise souvent pendant nos activités quotidiennes, ou lors d’évènements locaux. Et puis dans mon cas, en tant qu’éducateur spécialisé, les mots « social » et « humain » prennent une dimension supplémentaire. L’entraîneur est vraiment important pour les athlètes, certains jeunes passent plus de temps avec lui qu'avec leurs propres parents. Entraîneur à Arnay-le-Duc, c'est plus dur qu'ailleurs ? La ruralité est souvent vue comme un frein, je pense au contraire qu'elle est une force pour nos petits clubs. Bien souvent, nous manquons d'infrastructures, mais cela nous permet d'être inventifs. Nous n’avons qu’une piste en cendrée de 333m mais cela ne nous empêche pas d’être compétitifs notamment en cross, où nous qualifions des jeunes aux France FFA et nous sommes devenus champions de France UNSS en sport partagé. La solidarité est aussi un point important, tout comme la proximité entre les différents athlètes. Il existe un vrai esprit de famille. Encore plus peut-être avec le mélange athlète valides – athlètes handicapés que j’ai mis en place dans mon groupe d’entraînement. Maintenant, c’est vrai que nous sommes exposés à la concurrence d’autres sports, notamment les sports collectifs. Au final, je ne pense pas que cela soit moins dur ou plus dur mais c'est fondamentalement différent que d'être entraîneur dans un "gros" club. Ce qui vous énerve et vous plaît le plus dans votre fonction ? J'apprécie particulièrement de pouvoir détecter des jeunes dans les écoles primaires et les collèges, puis de les accompagner vers le meilleur niveau possible. Vous êtes un coach connecté ou un entraîneur ‘’à l'ancienne" ? Je pense être un bon mix des deux. Par moments, connecté pour rester dans les évolutions actuelles, et à d'autres moments, plus à l'ancienne pour garder une certaine proximité avec l'ensemble des acteurs du club. Les réseaux sociaux c’est quasi inévitable maintenant, et c’est pratique, mais on ne peut pas tout faire avec, il faut aussi se voir, se rencontrer, partager. J’ai besoin d’avoir les gens en face de moi. Votre plus beau souvenir ? J'en ai essentiellement avec Camille Moutard qui, depuis quelques années, m'en crée beaucoup. Je viens de vivre un moment d'exception dans une vie d'entraîneur avec cette magnifique médaille de bronze lors des championnats d'Europe U23 cet été, et sa sélection pour les mondiaux de Budapest dans la foulée. Cela fait sept ans que je la connais, cela fait forcément plaisir, au vu du chemin parcouru. Mais j'ai également vécu un très beau moment avec les jeunes dont je m'occupe dans le cadre de mon travail d'éducateur spécialisé lors des championnats de France UNSS de cross en sport partagé. Avec eux ce sont des moments très forts qui permettent de garder les pieds sur terre et de relativiser beaucoup de choses. Quelle est votre relation avec les athlètes ? Je pense être un entraîneur proche de ses athlètes. Je me dois toutefois d'avoir une relation légèrement différente avec les jeunes en situation de handicap inclus dans le groupe, car je reste avant tout leur éducateur au quotidien. Avec les jeunes du club, j'ai toujours cherché à être proche d'eux et à leur écoute, tout en leur partageant les valeurs qui me sont chères : le travail, la bonne humeur, l'envie de se dépasser et le respect de toutes les personnes présentes sur et en dehors du stade. Maintenant, je sais aussi couper et ne pas tout mélanger afin de garder du temps pour ma vie de famille. Avez-vous un modèle d'entraîneur, dans l’athlétisme ou dans un autre sport ? Je n’ai pas de modèle. En revanche, certains entraîneurs m'inspirent. J'ai eu la chance de rencontrer et échanger quelques minutes avec Ladji Doucouré lors des championnats d'Europe U23. J'étais déjà un grand fan de l’athlète, j'ai vu la relation qu'il entretient avec Sasha Zohya, et j'ai trouvé cela génial. En tant que Bourguignon, le travail qu'a fait Guy Roux au club de foot d’Auxerre est vraiment inspirant. Il a su grandir dans un petit club pour l'amener au sommet, faire comprendre à ses joueurs que le travail était la base de tellement de choses. J'ai également la chance de côtoyer beaucoup d'entraîneurs dans ma discipline de prédilection qu’est la marche, et la grande majorité est toujours à l'écoute de l'autre. Enfin, je tiens à dire qu’à chaque fois que j’ai l’occasion de rencontrer l’encadrement fédéral, c’est toujours très enrichissant et je suis toujours bien reçu. Trois mots pour définir votre groupe ? Travail, enthousiasme et solidarité. La rédaction
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